Souvent vu comme l’épisode de trop, celui de la surenchère américaine, avec cascades d’effets spéciaux et d’explosions, sans un gramme de réalisme. Sans être si catégorique il faut avouer que l’on n’est pas très éloigné de la vérité.
Déjà, Rambo sans le Vietnam n’est plus vraiment Rambo (en tout cas plus du tout celui du livre), mais ce pays ne faisant plus recette, et cette guerre étant trop loin dans la mémoire des Américains, il fallait se renouveler. C’est chose faite, merci Bush, nouvelle guerre donc nouvel ennemi, donc nouveau Rambo. Voilà une raison toute trouvée de ressortir le héros, mais pas si facilement, donc le prétexte sera cette fois de sauver Trautman. Au passage celui-ci est bien débile de s’y recoller, et encore plus de
se faire prendre si facilement, il est beau le guerrier expérimenté et préparé, sans son pote il ne vaut pas tripette.
Cependant, cela permet de le voir enfin à l’action et moins à chanter les louanges de son protégé, ce qui est déjà une bonne chose.
Le reste reprend les ingrédients connus : action, explosions et guerre en abondance, un peu de sang, énormément d’ennemis, Rambo déjà beaucoup plus super héros, plus baraqué et plus égocentrique (c’est trop focalisé sur lui, il ne disparaît jamais de l’image), une musique aussi rythmée que le film, quelques longueurs bien inutiles cette fois (oui le côté psychologique a été remisé plus loin), une histoire et une trame plus banales, un montage toujours facile à comprendre, des dialogues en chute libre niveau qualitatif… bref un condensé de « l’épisode qui prouve qu’on étire trop la saga ». Ça fait rêver les américains peut-être avec le mode « toujours plus », mais ça ne fait pas un bon film complet, juste un divertissement plein d’action et c’est déjà ça vu le sujet.