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selenie
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3,0
Publiée le 7 novembre 2017
Mine de rien, "Archimède le Clochard" peut être considéré comme la première vraie comédie de Gabin. Il faut bien avouer, le scénario est un peu léger et la quête même reste un simple prétexte pour laisser Gabin faire le show en clodo bien né, cultivé et anar. Gabin en fait des tonnes et cabotine à tout va en clodo alcoolique. Le film s'avère être un divertissement fort sympathique mais certainement pas un film majeur dans la filmo de la star. En effet, si quelques passages restent savoureux (Gabin danse et vocifère comme personne !) le film repose que sur deux paramètres, Gabin lui-même et Audiard. Site : Selenie
Gabin fait son Gabin, excessif, cabotin, pas toujours drôle tant il en fait trop; on le retrouve à l' identique dans "Un singe en hiver " aux côtés de J.P Belmondo, dans son rôle d' alcoolique. Et dans bien d' autres films aussi: sa marque de fabrique sur le tard. Les acteurs s' en tirent bien, le scénario est acceptable, sans grande surprise; un film gentillet, trop lent, teinté parfois d' humour. Une scène -et malheureusement une seule!- bien vue: la réception d' Archimède dans une soirée de la "haute". Le film se laisse voir, sans plus; pas un chef-d' oeuvre, loin de là! On s'y ennuie parfois.
Enfin Jean Gabin dans une comédie pure et dure où le casting s'étoffe des meilleurs interprètes de l'âge d'or français et dans laquelle Audiard se donne à cœur joie. C'est vraiment sa toute première fois dans la relâche et le "fun", et pour ce qui est de la danse et du chant, papy Gabin n'est pas en reste ! D'ailleurs, le film a été fait sur son idée. Il réconcilie sa carrière avec le genre et surtout renoue son image avec le meilleur de l'humour français.
Encore un film avec Jean Gabin que j'ai vu au moins trois fois et dont je ne me lasse pas pour plein de raisons. D'abord, Gilles Grangier est aux commandes, ce qui contribue en principe à assurer un bon spectacle. Ensuite, nous surfons sur les dialogues de Michel Audiard, le meilleur dialoguiste du cinéma français à mes yeux. Enfin, la distribution est éclatante : outre Gabin déjà cité, on retrouve une partie des grands seconds rôles qui ont fait les succès d'antan, Bernard Blier, Noël Roquevert, Darry Cowl, Paul Frankeur, Dora Doll et Julien Carette, inoubliable pour son accent de titi parisien. Blier et Gabin font une paire explosive et ce dernier surpasse à nouveau tout son petit monde par sa truculence et son immense talent. Les situations comiques sont bien exploitées et les dialogues concomitants font mouche à chaque instant. Les différentes confrontations, notamment avec Blier et Carette ansi que Jacqueline Maillant, valent leur pesant de cacahuètes. Ce petit chef-d'œuvre de 1959 est hilarant, désopilant et complètement déstressant, une savoureuse comédie des temps ehureux. La "chiourme" et le "spécial au mirror" ne manquent de faire leur effet…
De bons dialogues, un scénario pas mauvais et une prestation soignée de Jean Gabin, comme toujours. Quelques lenteurs par moment, mais du culot. Beaucoup de culot pour les activités de Jean Gabin. Le film date d'une autre époque et beaucoup d'acteurs surjouent, les acteurs en arrière-arrière plan, surtout.
Un personnage haut en couleurs taillé sur mesure pour Jean Gabin, qu'on s'amuse à suivre dans son quotidien de squatteur d'immeuble en chantier et de saccageur de bars. Les seconds rôles sont remarquables, avec en tête Bernard Blier qui campe un patron de bar caractériel et influençable au possible, et Darry Cowl émouvant en paumé peu érudit. La réflexion principale du film émane de la scène ou Archimède (bohémien sans le sou) laisse un ouvrier (prisonnier de sa routine) rêveur en lui annonçant son intention d'aller vivre sur la côte.
Un film plein de bonne humeur une pléiade d acteurs qu' on a plaisir à revoir et tout cela doublé d un super documentaire sur la ville De Paris le métro et les vielles voitures délice
J adore. Gabin qui joue en fait plus un marginal voulant vivre en dehors d une société qu il méprise plus qu un clochard victime d exclusion, qui déclame avec tout son talent d excellents dialogues signés Audiard. Certains passages sont vraiment cultes pour moi, comme l inénarrable blanc au Miror servi par Bernard Blier. Les élucubrations d Archimede accompagné d Arsène (joué par un très bon Darry Cowl) sur la populace qui travaille pour l illusion du confort et d une vie enrichissante, son aversion pour les "réformateurs du monde" et toute cette "bande des feignants" qu il peut croiser. Vite une vision acide d une époque par un personnage qui ne se reconnaît en rien dans les valeurs qu elle érige en modèle. Un pur moment de rigolade et de bons mots.
Film savoureux avec un Jean Gabin en forme épaulé par des dialogues somptueux écris par le grand Michel Audiard. C'est toujours un plaisir de revoir ce genre de film de l'ancien temps, qui se bonifie même avec l'âge. Le film de Gilles Grangier traverse plus d'une cinquantaine d'années et est toujours aussi drôle. Cette comédie aux ingrédients de la vieille école comme ses traditionnels personnages "gouailleurs" l'emporte en terme de qualité sur la plupart des films comiques actuels.
La collaboration Gabin-Audiard, c’était du sérieux, débouchant sur de très bons films. On ne va pas les citer hein. Premièrement, parce qu’on les connait par cœur. Et deuxièmement, car la liste est assez longue. En revanche, il y en a eu aussi des beaucoup moins bons. A l’image de cet « Archimède le clochard » qui à mon goût est une comédie bien décevante et qui n’est jamais capable de nous offrir une poilade qui, sur le papier, était des plus alléchantes. Une poilade qui n’a malheureusement pas lieu. Pourtant que ce soit Audiard ou Gabin (qui en fait d’ailleurs des tonnes) aucun ne ménage ses efforts. Mais cette fois ci, la mayonnaise ne prend absolument pas. Ça démarre pas trop mal, mais l’on finit par s’ennuyer et décrocher complètement. Cela aurait pu être très drôle, mais ça ne l’est pas. Pourtant, il y a une forte connotation sociale dans ce film. Avec au passage un foutage de gueule bien appuyé adressé aux gens de la Haute. Une connotation en quelque sorte « noyée » sous un flot de franchouillardise totalement assumée. Mais ça ne peut pas marcher à tous les coups. La classe et le charisme animal de Jean Gabin ne peuvent pas tout faire non plus. Et l’on ne peut pas compter non plus sur un Bernard Blier, qui est malheureusement trop peu présent. Entre deux ou trois verres de pinard, de champagne et de tapanel supérieur de la réserve du père Grégoire, on n’a pas grand-chose à se mettre sous les chagnottes. Tant pis.
Excellent. Le trio Gabin, Darry cowl, Blier fait des étincelles. Quel humour, bravo tout en finesse, bref du très bon Audiard. Un Gabin mémorable quand il veut retournner en prison où la scène de la destruction du bar avec un Blier fort en gueule mais veule devant la menace Gabin et un Darry Cowl avec moins de dialogue mais un don comique inénarrable. Foncez
Sans conteste le rôle comique le plus mémorable de la longue et florissante carrière de Jean Gabin, Archimède le clochard est un personnage marginal qui pose un regard aiguisé sur notre société, mitraille des répliques chocs rédigées par Michel Audiard, nous offre des mimiques guignolesques et quelques pas de danse incongrus. Autour de cet attachant vagabond, gravite d’autres personnages, caricaturaux et moins percutants, mais interprétés par des acteurs tout aussi impressionnants (Darry Cowl en SDF timide, Bernard Blier en patron de bar teigneux ou encore Jacqueline Maillan dans un de ses tous premiers rôles). Un excellent casting, au service d’une histoire touchante dont beaucoup de scènes sont hilarantes malgré la gravité de la détresse sociale qu’elle dépeint. , le résultat est une comédie fort divertissante mais, cependant assez peu connue du grand public, peut-être justement à cause de la sincérité de la façon dont menée cette réflexion sur le lien entre la condition sociale et la quête du bonheur.
Cette comédie est d' une poésie et d' une sincérité rare reposant sur une vision lucide de la société accompagnée par des dialogues somptueux amenant à nous poser certaines questions autour de notre existence à savoir si notre niveau social impacte sur notre bonheur, nos pensées et nos actes. Archimède est pauvre mais c' est un homme libre à la grande noblesse d' âme, qui ne freine pas ses pulsions et ces dires et ce pour notre plus grand plaisir. Du Gabin, du Blier, du Cowl, du Audiard, tout cela nous donne un très bon millésime qui se déguste comme en un grand cru malgré sa simplicité.
On retrouve dans " Archimède le clochard " un Jean Gabin en très grande forme dans le rôle principal, et qui donne toute l'étendue de son talent sur les succulents dialogues de Michel Audiard. A ses côtés, se trouve quelque seconds rôles bien savoureux dont Bernard Blier ( dans le rôle du second patron du café ) ou encore Darry Cowl et Julien Carette, ce dernier campe d'ailleurs un bien drôle voleur de chien de luxe. Ajouter à cela une belle histoire et une mise en scène qui réserve son lot de séquences bien comiques ( celle où Jean Gabin se met à danser est vraiment excellente ) et vous obtenez une comédie française qui n'est franchement pas négligeable.