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Estonius
3 477 abonnés
5 453 critiques
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5,0
Publiée le 13 mai 2019
On a souvent été "fine bouche" voire injuste avec ce film qui est une comédie pétillante et parfaitement huilée. Bien sûr Cukor n'est pas Lubitsch et "La femme aux deux visages" n'est pas Ninotchka. Mais ce film qui joue au poker menteur avec le détestable code Hayes et qui à sa sortie scandalisa les bien-pensants, séduit par son amoralité (presque) complètement assumée. Et puis voir Garbo jouer de la sorte a quelque chose de magique, elle en fait peut-être des tonnes mais à la limite on en redemande. Quant à la danse du Chica Choca elle est anthologique. Et puis rendons grée au réalisateur d'avoir terminé sur une fin complètement ouverte.
13 965 abonnés
12 478 critiques
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3,5
Publiée le 20 mai 2012
Marquant les retrouvailles de George Cukor et de Greta Garbo cinq ans après "Camille", "Two-Faced Woman" est une comèdie grinçante qui fait songer à l'humour sophistiquè d'un certain Ernst Lubitsch! L'argument, une Garbo peu sociable, tente de reconquèrir son mari en s'inventant une soeur jumelle au caractère complètement diffèrent du sien! Avec ce classique du genre tournè pendant la seconde guerre mondiale, la Divine faisait malheureusement ses adieux au cinèma! Avec le toujours excellent Melvyn Douglas dans le reste du casting, cette comèdie de moeurs n'en demeure pas moins amusante et divertissante! Ce n'est pas sûr que les fans de Garbo s'y retrouvent complètement avec cette soeur fofolle mais qu'on le veuille ou non Garbo laissera une image intacte d'elle-même après ce film de Cukor...
Dernier tour de piste pour la "Divine" avant un retrait définitif qui ne fera qu'accentuer son mythe et deuxième fois qu'elle aborde le registre difficile de la comédie, où elle avait été absolument brillante dans son film précédent, le chef d’œuvre absolu d'Ernst Lubistch "Ninotchka", se permettant même de donner une des plus grandes performances comiques de tous les temps, "La Femme aux deux visages" place Greta Garbo dans un jeu assez burlesque dans lequel elle excelle énormément. Elle est très drôle, très pétillante et donne une séquence où elle danse superbement la rumba qui mériterait d'être d'anthologie. Et son couple avec Melvyn Douglas, après "Ninotchka" refonctionne parfaitement à nouveau. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur du talent de sa superbe actrice enlevant une bonne partie d'audace avec une scène qui se déroule dans une cabine téléphonique (pour cause de censure certainement !!!) et parce que les seconds rôles ne sont pas exploités à fond. M'enfin le tout est bien enlevé, et puis pour Greta franchement...
Dernier film interprété par Greta Garbo, il n'a été très apprécié par la critique ( A ce titre Patrick Brion, défenseur de " la femme aux deux..." se démarque de la tendance générale).
Certes, cette comédie de Cukor ( elle propose à y regarder de près un sous texte intéressant) n'est pas le meilleur opus du cinéaste en raison d'un scénario qui reste un peu à l'état d'esquisse et le parti pris de proposer peu de scènes distinctes en privilégiant leur développement- presque parfois jusqu'à leur essoufflement.
Pourtant, il reste la prestation de Garbo qui donne à voir une actrice d'une modernité confondante malgré son côté lointain, un peu froid, mélange de féminité et de masculinité qui representerent une partie de son succès.
Au second plan, " la femme aux deux..." peut-être vu comme un regard sur la part polygame du masculin mais aussi une proposition de couple à trois ( ce qui conviendrait au personne masculin principal interprété par Melvin Douglas, c'est sans doute de posséder les deux sœurs - évidemment elles n'existent pas).
Cet opus de Cukor ( cineaste connu pour la place remarquable qu'il donnera à la femme dans son œuvre) évoque aussi un côté manipulateur chez la femme qui n'hésite pas à mentir, certes pour la bonne cause, afin d'évincer sa rivale et récupérer un mari inconstant.
Réalisé en 1941, le film ne sorti en France qu'après guerre. La scène la plus célèbre est celle de la danse improvisée ou Garbo manifeste une grande sensualité naturelle, dans un registre ( mélange de masculinité et de féminité) ou elle excelle.
On notera également les tenues élégantes et très échancrées portées par " la divine" qui donnent du piment à une histoire pas toujours bien ficelée.
Les amateurs de cinéma du patrimoine et de Garbo ne negligeront pas ce film qui vaut beaucoup mieux que sa réputation et qui nous font grandement regretter la volonté de la star qui avait déclaré " vouloir être tranquille " d'avoir arrêté sa carrière.
Bien sur, ce n'est pas Lubitch, mais c'est quand mème très bien. Des dialogues virtuoses, Garbo sublime en fausse mangeuse d'hommes. Seule la fin est faible
Une comédie agréable, construite pour Greta Garbo qui joue avec brio deux rôles : d'un côté une femme sportive férue de montagne et à la vie simple, de l'autre sa soeur, séductrice et mondaine. C'est peut-être là que le bât blesse : deux personnages un peu caricaturaux pour une morale pas très féministe. Et si l'humour n'est pas aussi fin que chez Lubitsch, on y trouve quand même une inénarrable scène de danse endiablée, chef-d'oeuvre dans un film moyen.