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Plume231
3 884 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 24 février 2012
Cela fait plaisir à voir qu'à l'époque on pouvait avoir 25 idées originales à la minute dans une comédie alors que dans celles d'aujourd'hui c'est déjà un miracle si il y a ne serait-ce l'ombre d'une sur plus de deux heures. Parce que Rouben Mamoulian insuffle énormément d'originalité à son histoire et surtout à sa mise en scène. La manière où la chanson "Isn't It Romantic" est amenée de Maurice Chevalier, tailleur from Paris, à Jeanette MacDonald, qui a l'air de s'emmerder grave dans son château, frappe par sa très grande ingéniosité, la chasse à courre qui se termine d'une façon à satisfaire tout le monde sauf ces gros cons de chasseurs ainsi que la poursuite finale sont aussi de véritables morceaux de charme. Il faut bien avouer qu'ici Mamoulian se montre l'égal d'un Lubitsch derrière la caméra. Le couple d'acteurs principaux fonctionne à mort. Les seconds rôles, de la sexy Myrna Loy en nympho de service à C. Aubrey Smith en noble qui a du mal à trouver ses mots en passant par Charles Ruggles en aristo désargenté, ajoutent leur pierre à l'édifice. Un divertissement de très grande qualité qui n'a pas pris la moindre ride et une belle leçon de mise en scène.
Voici l'une des plus charmantes comédies musicales des années trente, et peut-être même la première remarquable. Avec un Maurice Chevalier en prince charmant qui chante en vers et apporte de la bonne humeur partout où il chemine, et une Jeanette McDonald en Belle au bois dormant (sic), qui soupire de trouver un amour digne de ce nom : il lui faut un comte, un baron, ou mieux encore, un duc, un marquis ! et au lieu du prince de sang royal qu'elle espérait, c'est un simple tailleur qui frappe à la porte... La "Mamoulian touch" trouve son point d'orgue avec cette comédie garnie d'humour et de poésie simple. A la ville comme dans le château ducal d'un autre temps, les personnages dansent ou se querellent ; les chasses à courre s'interrompent pour laisser les animaux tranquilles, les tournois de bridge, les mariages se transforment en ateliers de couture etc. Love me tonight ouvre les années trente et leurs délicieuses comédies musicales avec ce cinéaste bourré de talents, mais au nom hélas oublié, Rouben Mamoulian.
Un peu faible. Quelques moments sont sympas et il y a de bons numéros musicaux, mais Mamoulian est beaucoup moins inspiré que d'habitude et ce film est dans l'ensemble un peu fade. Dommage, il y avait de quoi mieux faire.