Après les succès de "La Grande Vadrouille" et du "Corniaud", Gérard Oury réitère le tandem comique mais cette fois sans Louis De Funès.
C'est en effet ici Jean-Paul Belmondo qui accompagne Bourvil pour un film de casse. Depuis "La Grande Vadrouille", on connait l'importance qu'accorde Gérard Oury à la qualité visuelle de ses films, même pour de "simples" comédies. C'est ainsi que l'on se retrouve, comme avec ses deux précédents films, en cinémascope avec des plans visuellement très réussis mais surtout qui prennent leur temps ! De même, le film n'est pas qu'une comédie mais également un film de casse puisque nous suivons plusieurs cambrioleurs, certains plus malins que d'autres, qui prévoient de voler l'argent que transporte le train déménageant les bureaux de l'OTAN de la France à la Belgique. Et autant dire que j'ai eu du mal à rentrer dans le film ! Mis à part quelques très bonnes idées (comme ce gag visuel dans les tunnels sous la prison, qui est excellent), j'ai trouvé la première demie-heure très longue. Tout se met difficilement en place car il faut traiter un grand nombre de personnages mais également de sous-intrigues, comme celle de la sicilienne et de son frère, qui n'est pas bien passionnante et qui ne donne lieu qu'à des gags très moyens. De même, j'ai également trouvé la scène de la piscine beaucoup trop cartoonesque (mais cependant très bien réalisée, notamment lorsque la sicilienne fait son apparition), sortant le spectateur du film. Cependant, c'est un humour que l'on retrouve plus tard dans le film mais de manière plus subtile, ancré dans un univers déjà très absurde (univers qui rappelle d'ailleurs celui de Blake Edwards) et donc fonctionnant beaucoup mieux ! De plus, le tandem Belmondo/Bourvil fonctionne très bien lui aussi, les deux personnages se complétant très bien. Nous retrouvons également, entre autre, David Niven, dont le personnage fait encore écho à l'univers de Blake Edwards puisque l'acteur incarnait déjà un gentleman cambrioleur dans "La Panthère Rose".
"Le Cerveau" fait donc partie des meilleurs films du réalisateur, sorti dans sa période la plus prolifique.