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poneyexpress10
2 abonnés
50 critiques
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4,5
Publiée le 14 décembre 2012
Ce film est une épure. Par sa durée, par sa mise en scène, par son histoire. C’est l’histoire de Michel, une sorte de vagabond, qui n’a pas trouvé sa place dans la société. Il vit de larcin, et l’art de dérober des billets dans les poches de ses victimes n’a pas de secret pour lui. On le montre avec une grâce et une aisance fine qui confine à la chorégraphie manuelle. Tant qu’il n’a pas de responsabilités sur les épaules, sa vie se suffit de ce rôle, rien ne lui pèse, il y a toute une dialectique du poids et de la légèreté, le poids moral dont il se décharge, mais le regret qui lui pèse d’avoir voler sa propre mère. La mort de sa mère c’est une disparition, une perte, mais il ne sent pas obligé en vertu de promesses faites et durables. Il y a deux scènes lorsqu’il est emprisonné et que Jeanne lui rend visite : la première il déclare qu’il ne voit pas les barreaux de sa prison, qu’il est seulement obsédé et désolé de s’être fait prendre, la seconde, on le voit serrer ces barreaux qui le sépare de Jeanne, il comprend alors ce qu’est la liberté : par l’entrave, il réalise, les chaînes au pied, le vertige d’être séparé de la personne qu’il aime. C’est vraiment un conte philosophique, conte parce qu’il y a une morale à la fin.
Quel drôle de chemin il m'a fallut parcourir pour voir ce film ! Drame trop sérieusement romantique, Bresson réussit tout au long de son film qu'a nous enveloppé d'apathie pour finalement faire surgir, comme par désespoir l'amour. Les corps en mouvement sont douloureux et toujours à contre sens, même les moments de vol manquent de fluidité et appuie le mal-être dans lequel baigne les personnages. Des moments de magie apparaissent, ce qui ne le rend non pas indispensable mais à voir pour l'expérience.
Prodigieux. De Robert Bresson j'avais déjà vu le magnifique Au hasard Balthazar. Dans Pickpocket, on retrouve ce style austèrement beau. Le film est tout simplement fascinant. Le sujet d'abord est très atypique, et son traitement l'est tout autant. La narration est particulièrement étonnante car inattendue. Quant à la mise en scène, elle est vraiment magistrale : une scène de vols successifs dans une gare marque la mémoire par son extraordinaire fluidité. L'émotion surgit au moment où on ne l'attend pas et notamment dans un final lyrique de toute beauté. En plus, le film est dense et profond. C'est génial !
Une heure quinze de pur plaisir... et de pur cinéma. Une fois encore, Robert Bresson donne une leçon de simplicité et d'efficacité avec ce "Pickpocket", digne de ses plus grands chefs-d’œuvre, "Le procès de Jeanne d'Arc" bien sûr et "Au hasard Balthazar". Ici, Bresson s'empare du milieu du petit larcin et en tisse une œuvre forte, émouvante, souvent poignante avec les apparitions de la sublime Marika Green, toujours juste, à la limite du documentaire. C'est pourtant bien une fiction que nous livre Robert Bresson, une toile faite de tout petits riens, de pièces de puzzle qui s'assemblent, scène après scène, pour peindre un grand tableau de la condition humaine : la place de l'homme face au néant de l'existence, sa lutte incessante entre le bien et le mal, la vacuité des sentiments. Une heure quinze de pur bonheur avec, à la clé, l'interprétation bouleversante de Martin Lassalle.
Enfin je découvre le cinéma de Bresson un des plus grands maîtres du cinéma Français ( c'est ce que j'ai entendu maintenant je dois le constater par moi-même).
L'histoire parait a priori peu emballante, mais grâce à la mise en scène et à la maîtrise technique de Bresson j'ai réussi à m'intéresser et je me suis laissé emporter.
L'histoire retrace l'itinéraire d'un homme solitaire et sans travaille qui devient naturellement pickpocket, cette activité l'obsède et il ne voit pas les gens qui s'intéressent à lui.
D'ailleurs il arrivera à les reconnaitre une fois qu'il touchera le fond.
Les scènes de vole sont tellement bien filmés, que ça me laisse admiratif.
Autre chose qui m'a rendu admiratif c'est l'actrice Marika Green (Tante d'Eva green) visage d'ange d'une beauté incroyable et sous certains angles elle m'a directement fait penser à Natalie Portman, j'ai même cru que c'était elle! C'est hallucinant.
Bref je vais en revenir éhéhé.
En tout cas le film est intéressant, mais il manque de profondeur ou d'émotions pour en faire un film véritablement inoubliable ( Pour les Cahiers du cinéma, il s'agit d'un de leurs films préférés).
Et puis j'aimerais parlé du jeu désastreux des acteurs qui donnent tout simplement l'impression de réciter un texte sans aucune impliquation, sans aucune passion ni émotion et ça gache le film. Un bon film simplement.
Film intéressant parfaitement mis en scène par Bresson, notamment lors des scènes suivant les pickpockets en action (on se demande cependant comment certains "trucs" peuvent bien fonctionner). Mais il faut quand même reconnaître que la politique de Bresson d'engager des acteurs amateurs n'est, ici, pas forcément une bonne idée : les répliques sont terriblement mal déclamées par Martin LaSalle. Notons au passage l'apparition de Pierre Etaix en tant que complice du personnage principal. Toujours est-il que l'ensemble du film est franchement hermétique. On peut aimer ça... ou pas.
Contrairement à d'autres critiques je trouve que Martin Lassalle apporte un plus au film alors que l'ensemble est plutôt creux. Sinon j'ai bien aimé l'ambiance général et la photographie noir et blanc.
Prodigieux exercice de style de Bresson. Les séquences de vol à la tire, notamment celles de la gare sont hallucinantes… Dommage quand même que Martin Lassalle, l’interprète (amateur) du rôle principal, soit souvent maladroit dans ses expressions et ses répliques. Inspiré peu ou prou de Crime et châtiment, Pickpocket est le portrait d’un homme perdu qui s’égare sur les chemins du vol, mais ni par intérêt ni par passion. Il va finalement trouver sa rédemption au bout d’une longue quête grâce à l’amour d’une jeune femme au cœur pur (émouvante Marika Green). Le cinéma de Bresson, on le dit toujours, est d’un ascétisme et d’une rigueur morale absolues. Il suit son chemin comme le héros de son film, sans se soucier de l’avis d’autrui ni des conséquences que ses actions pourront avoir. C’est donc en quelque sorte un film autobiographique, d’une grande valeur esthétique et morale.
Si l'idée de départ est excellente, on peut ainsi dire que l'oeuvre de Bresson l'a admirablement adaptée au cinéma. "Pickpocket" est un film regorgeant de qualités, dont la noirceur et l'intelligence de l'oeuvre lui donne un aspect si mystérieux. Un chef d'oeuvre original et inimitable avec des comédiens excellents et un final mémorable.
Bresson connait visiblement bien son sujet et fait également preuve d'une économie de moyens qui est tout à son honneur. Malgré les qualités indéniables du film, il n'est pas interdit d'être totalement hermétique à son univers.
Autant j'ai adhéré totalement au jeu d'acteurs monocorde dans "Un Condamné à mort s'est échappé", car cela convient à la gravité du sujet, et aussi dans "Le Journal d'un curé de campagne" car cela va bien avec la solennité, autant-là ça m'a franchement gêné. Le sujet et surtout son traitement sont audacieux et les scènes de vol forcent l'admiration par leur côté virtuose, ce sont les qualités qu'on ne peut surtout pas enlever à cette oeuvre de Robert Bresson. Mais voilà donc le ton monocorde des comédiens ainsi que la lenteur du film font que j'ai souvent décroché. Une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre par son refus de la dramaturgie notamment mais qui est loin d'être passionnante.
J'ai vu ce film dans le cadre de mon programme de mon CM en cinéma et qu'est ce que j'ai détesté! On nou a bien précisé que les personnages n'étaient pas interprétés par des vrais comédiens, donc je me suis dit qu'il y aurait quelques imperfections dans le jeu mais alors je ne m'était vraiment pas attendu à voir un jeu aussi ridicule, si faux alors que c'est censé, d'après Bresson "être nature". La fait qu'il y ait acune dramatisation rend le film totalement faux, on y croit pas une seule seconde ce qui fait que je me suis profondément ennuyé... Enfin, pour finir sur une note un peu plus positive, j'ai trouvé que l'idée de départ était bien, suivre la vie d'un voleur amateur qui se laisse envahir par une sorte de frénésie de vol jusqu'a sa chute mais malheureusement, pour les raisons précédentes le film sombre totalement dans le ridicule et l'ennui... Merci les séances ciné fac!
Je ne comprend pas pourquoi on crie au génie quand on parle de Bresson car pour moi, ce film n'a rien d'exceptionnel. Si l'intrigue va à l'essentiel sans artifices, les acteurs sont monolithiques et l'ensemble est très long, trop long pour un film d'une heure vingt...
Pickpocket, s'il a un côté film de curé quelque peu déplaisant, est une perle dans le cinéma français. Si le film est court, il parvient en ce laps de temps à ouvrir des perspectives morales et métaphysiques avec une délicatesse rare. Hélas, Bresson ne peut s'empêcher de se faire moralisateur, mais il peut se le permettre compte tenu de la leçon de cinéma et de conduite qu'il nous administre.