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Flavien Poncet
242 abonnés
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2,5
Publiée le 18 octobre 2008
Les conditions dans lesquelles a été réalisé «Ninotchka» (USA, 1939) d’Ernst Lubtisch sont nécessaires pour en éclairer la réussite. Alors qu’Hollywood est en prise à l’autocensure sous le joug du «code Hayes» et que les Etats-Unis entretiennent avec l’URSS d’hostiles relations, déjà même avant la Guerre froide, Lubitsch parle, sans cesse, de sexe et de propagande. Le sexe s’inscrit dans toutes les parties, du décor où des formes phalliques (une fleur dressée) parsèment les tapisseries jusqu’à la stature des acteurs. La propagande est celle de la corruption de l’esprit soviétique par l’attraction toute aguicheuse des Etats-Unis. Cette versatilité hypocrite des envoyés communistes à Paris, livrés au plaisir de la chair et des diamants, dessine l’Occident comme terrain transpirant la propagande. Le plaisir du film provient de la façon dont Lubitsch, par des moyens sophistiqués, évoque le sexe et sa représentation à travers chacun des plans et des situations. Il est plus curieux de constater le manque évident de critique de la part de Lubitsch vis-à-vis du dévorement de la culture soviétique par celle de Paris et des Etats-Unis. Greta Garo, dans un de ses derniers rôles, se métamorphose de l’état de prolétaire servante de Lénine en une princesse de Paris, magnifique dans une robe immaculée. Le danger du film, en face duquel aucun signe ne vient apporter d’éléments de réponse, est de défendre l’uniformisation culturelle au travers du monde, vieux postulat fasciste. Lubitsch, en homme distingué ayant rejeté l’extrémisme nazi, peut, espérons-le, n’avoir désiré que rendre grotesque cette façon dont la culture occidentale vise à dominer toutes les autres. Un tel cynisme est difficile à croire à voir la façon dont Lubitsch entre en totale accord dans les instants de mélodrames. Ce point idéologique demeurant abstrait, seul reste à apprécier la perspicace représentation du sexe à l’époque où cela était vigoureusement prohibé.
Film mineur de l'immense Lubitsch. On retrouve son humour furieux, mais l'ensemble manque de crédibilité, impossible de croire à cette romance, et à l'évolution spectaculairement rapide des personnages. On voit bien où veut en venir l'ami Ernst, chacun des deux amants influence l'autre. Et comme Wilder (scénariste ici d'ailleurs) dans Un, deux, trois (film sous-estimé de l'auteur, à voir!), il moque autant le capitalisme que le communisme, et ridiculise gentiment la "camaraderie" pronée par Garbo alors qu'il s'acharne sur la lutte idéologique absurde que se livrent les gens. La confrontation entre l'aristocrate et Garbo est finalement le morceau le plus sophistiqué de ce film, certes agréable à voir, mais pas à se rouler par terre, pas aussi acide que les chefs d'oeuvre du maître. A voir, mais pas incontournable.
Ninotchka est un des plus grands films de l'âge d'or d'hollywood, oeuvre qui mélange magnifiquement comédie et drame. Greta Garbo y est extraordinaire, divine comme jamais!
L'un des purs chefs d'oeuvres d'Ernst Lubitsch. Ce film est une inoubliable comédie, aussi drole qu'émouvante. Le contexte historique est passionnant et le tout est magnifique, que ce soit au niveau de la mise en scène, plus virtuose que jamais, ou encore de l'émotion qui nous subjugue. Quelques scènes sont gravées a jamais dans notre mémoire. Enfin, magnifique interprétation, notamment Melvyn Douglas et bien sur Greta Garbo, plus Divine que jamais. Un pur bijou.
Une trés bonne comédie sentimentale qui met en joie. Sur fond de critique à double tranchant du bolchévisme, une Greta Garbo merveilleuse passant d'un personnage tout rationnel à une sentimentale brillante.