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gnomos
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1,5
Publiée le 16 octobre 2013
J'ai deviné toute l'intrigue du film très tôt, il y a donc eu peu de suspens. De toute façon, c'est souvent les mêmes sujets chez De Palma. Troubles de l'identité, troubles sexuels, voyeurisme. Le film est trop prévisible, on devine même ce qui va se passer à l'hôpital. Ce que je n'ai pas compris, en revanche, c'est la signification de cette marque sur le front du mari, qui changeait sans cesse de couleur et de forme. Pour moi, De Palma a réalisé deux chefs-d'oeuvre, Phantom of the paradise et Carrie au bal du diable, le reste, c'est de la gnognotte.
C'est dans ce genre de thrillers horrifiques que Brian De Palma se révèle le meilleur. Sur un scénario multipliant les rebondissements mais tout de même un peu basique et délirant, il applique une mise en scène hitchcockienne faisant monter la tension du spectateur, notamment grâce à un split-screen d'anthologie. Le résultat est tout simplement jouissif, notamment dans la scène d'hypnose par l'excellent William Finley, toujours aussi drôle et décalé, où le spectateur assiste à un condensé du cinéma du réalisateur. Un précurseur de "Pulsions" qui n'est pas si loin de l'égaler !
Premier film hollywoodien de DePalma qui impose sa marque de fabrique et son inspiration de son mentor Hitchcock. Partant d'une histoire simple et glauque de deux siamoises séparées, le cinéaste développe toute une intrigue basée sur des points de vue différents : on passe de celui de Kidden à Salt, ce qui fait que le spectateur ne sait plus à quelle vision se ranger : le personnage de Kidden est schizophrène, inspirée de Norman Bates en imaginant un être disparu, et Salt qui par sa quête de vérité est forcée de la renier par l'hypnose. L'intrigue est résolue mais aucune ne s'en sort indemne. DePalma use du split-screen qui le caractérisera au long de sa carrière, ainsi qu'un montage excellent ( alternation du cornet de glacage et des souvenirs de Kidden dans la salle de bains ). Les interprétations sont justes, le personnage de Finley fait penser soit à un collaborateur nazi, à Jean-Paul Sartre, ou encore à un peintre surréaliste par sa tenue vestimentaire. Retenons la présence de Herrmann à la musique hitchcockienne qui colle parfaitement au style de DePalma. Entrée réussie dans la cour des grands par le cinéaste qui présente alors ses thèmes de prédilection au cinéma.
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
En introduisant dans les circuits commerciaux "Sisters" (un an avant le triomphe de "Phantom of the Paradise"), Brian De Palma proposait en 1973 ce curieux film de suspense hors compètition au festival du film fantastique d'Avoriaz! Roublard, le futur rèalisateur de "Carlito's Way" trompe son monde grâce à une tricherie ènorme que même Sir Alfred Hitchcock n'aurait pas apprècièe! Les deux soeurs s'engueulent et De Palma montre deux ombres sur un mur! Fin mot de l'histoire, des deux soeurs siamoises sèparèes à l'adolescence, une seule est vivante! Remboursez! Reste heureusement la prestation troublante de Margot Kidder (à des annèes lumières de son personnage de Lois Lane dans la saga "Superman") et surtout l'utilisation du split screen qui font de "Sisters" une oeuvre culte des 70's qui, bizarrement, est sortie en France en 1977...
Après un début surprenant (de la télé réalité sexy avant la lettre), on a droit une montée du suspense digne d'Hitchcock (ah, cette scène où le gars achète un gros gâteau !) et une prestation véritablement exceptionnelle de Margot Kidder. La seconde partie voit l'entrée en scène de la très belle Jennifer Salt dans le rôle d'une journaliste curieuse et têtue, quant à la troisième c'est déjà tout De Palma, renversement de situation, angoisse, onirisme jusqu'au final. Une mise en scène et une direction d'acteurs impeccable (il faut noter l'excellent William Fnley) une musique obsédante (Bernard Herrmann) une histoire originale. Que du bonheur !
Certes pas exceptionnel et trés kitsch mais il y a quelque chose de particulier que j'ai beaucoup aimé dans ce film , le style De Palma , les débuts du cinéaste juste avant "phantom of the paradise" , il y a dans ces films du debut de sa carriére une atmosphére unique et particuliérement stridente que j'adore et que je relie aux premiers films de Dario Argento ( surtout "profondo rosso" ) . Le théme des soeurs siamoises est comme cela est dit dans le film quelque chose de malsain et de fascinant , il fallait y penser
C'est loin d'être le meilleur De Palma. On va dire que c'est un brouillon de ses grands films à venir concernant les thèmes obessionnels hitchockiens. On a donc droit à du split screen, du voyeurisme, du sexe et du meurtre. Un fourre tout pas totalement maîtrisé. L'enquête à la Derrick n'arrange rien. Au final que retenir alors dans cet ersatz des chefs d'oeuvre d'Hitchock ? La musique terrifiante de Bernard Hemrann lors des (trop rares) scènes de meurtre qui font nénamoins leur effet et l'idée de se servir de jumeaux siamois à des fins fantastico-horrifiques.
Brian De Palma titille à sa façon le genre Hichcockien avec brio, il met sa touche parfois en y intégrant un écran splitté, c'est une maîtrise qui accroît tout simplement notre vision et la nourrit. Avec Soeurs de sang accrochez vous jusqu'à la fin, ça va bien jouer avec votre esprit. Il faut bien se ancrer aussi la présence de l'actrice Margot Kidder (Superman).
Très bon !! 'Sœurs de sang' est un thriller haut-de-gamme indispensable pour les fans du cinéaste. La mise en scène est audacieuse et soignée. La b-o amplifie ce sentiment d'inconfort, elle colle parfaitement au style de Brian De Palma. Pas son meilleur film, mais ça reste bien !
Un thriller retors et pervers sur une sombre histoire de soeurs siamoises. Comme souvent chez De Palma, c'est la première partie du film qui est la plus réussie. Super split-screen lors de la scène-clé du film.
Une histoire terrifiante et très bien ficelé, une très belle réalisation, et de très bon acteurs font de "Sisters" est un bon film. Un bel hommage à Alfred Hitchock.
En 1973, Brian De Palma délaisse enfin ses comédies voyeuristes pour changer radicalement de registre et adopter le genre qui le consacrera : le thriller. Sœurs de sang est donc son premier long-métrage du genre et certainement l'un des plus réussis, le metteur en scène nous livrant alors une intrigue horrifique des plus effrayantes. Tout comme son sujet portant sur la dualité, le film est scindé en deux sous plusieurs formes : d'abord au niveau de l'intrigue, où nous suivons dans une première partie une sauterie improvisée et un meurtre sanglant inattendu, puis l'enquête du témoin de la scène, une journaliste forcenée habitant l'immeuble d'en face. Puis, nous y découvrons une séquence tournée sous le procédé du split-screen, filmant deux scènes simultanément afin de dérouter le plus possible le spectateur tout en lui offrant une trouvaille visuelle des plus impressionnantes. Enfin, le scénario joue sur un fait rare : l'existence des siamois, ces jumeaux collés l'un à l'autre que la science a quelque peu négligé et dont la célébrité s'est étayée parmi les freaks des fêtes foraines. Ce détail, dévoilé en fin de parcours, est bien entendu le point central de l'histoire, montré au spectateur via un vieux reportage d'antan en noir et blanc (rappelant irrémédiablement la Monstrueuse Parade de Tod Browning). Dérangeant, parfois complètement terrifiant, Sœurs de sang entraîne le témoin d'un simple meurtre dans une véritable tourmente infernale dont l'issue ne sera que plus glaçante pour le spectateur, De Palma jouant habilement avec nos nerfs à travers un suspense des plus soutenus, le déroutant aisément grâce à des rebondissements de plus en plus surprenants. Ainsi, avec son excellente interprétation (Margot Kidder, hypnotisante), sa mise en scène soignée et ce goût prononcé pour le morbide, Sœurs de sang est une totale réussite originale et terrifiante et l'un des meilleurs films de Brian De Palma.
Un drole de film sur des soeurs samoises ! cela donne un film étrange toujours aussi bien raconté de la part de Palma mais il manque toujours un truc...sois c'est trop pompé sois la fin deviens grotesque ! se sera grotesque cette fois ci ! 12/20
Brian De Palma est un réalisateur passionant certes sa filmographie contient plusieurs ratés (Raising Cain entre autre) mais il n'en est pas moins l'un des réalisateurs les plus interessant (le plus interessant?) du nouvel hollywood c'est aussi celui qui est peut être le moins immédiatement accessible en tout cas ça était le cas pour moi, son gout pour les références diverses et variés est déroutant: des auteurs comme Hitchcock, Antonioni, Eisenstein, Argento y côtoient les pires séries Z et les films pornographique, ceci ajoutés a ses split screen et ses longs plans séquence compliqué participent a un démontage en règle aussi ironique qu'admiratif des codes du cinema, tout en proposant une vision paranoïaque de la société américaine post-Kennedy.
Sœurs de sang est le film qui l'a imposé comme "héritier" d'Hitchcock et comme réalisateur commercial aux yeux d'Hollywood, jusqu'à présent De Palma était une figure emblématique du cinema indépendant expérimental New Yorkais (Greetings avait quand même obtenus l'ours d'argent a Berlin) et sa précédente incursion a Hollywood s'était très mal passé. Si jusqu'à présent il pouvait être plutôt rapprocher d'un Godard, il va affirmer avec sœurs de sang son admiration pour Hithcock et son nom ne pourras plus jamais être séparer de celui du maitre du suspense. Le scénario de sœurs de sang est un mixe de Psychose et de Fenêtre sur cours qui tout en reprenant les grand thèmes de ces films: double personnalité, trauma-familiale, voyeurisme emmène le film vers d'autres horizons on lorgne du côté de Polanski (même si De Palma est moins subtile, plus brute de décoffrage ) et annonce largement le cinema de David Cronenberg.
Sur le plan de la réalisation si on est encore loin des délires baroque de film comme Pulsions, Body Double ou Blow Out le film n'en est pas moins relativement "expérimental" avec son utilisation du split screen qui vient déconstruire le suspense hitchcockien classique, et avec la scéne de révélation finale, avec sa caméra subjective, ses perspectives déformés, et ses scènes de rêve rempli de symbole surréaliste, et d'être difforme (les figurants sont de vrai "freaks") qui se matérialise dans des yeux. De Palma tire aussi son film vers le comique dans certaine scéne qui sont parfois tellement exagérés qu'elles en deviennent burlesque (l'effacement des traces du meuirtre en est un exemple) qui donne un ton ironique qui ne nuit pas a l'étrangeté et au malaise suscité par cette histoire, tout en servant parfaitement le projet de distanciation et d'analyse des codes cinématographique de De Palma.
Sœurs de sang est un excellent film qui a établis De Palma a Hollywood, et dans lequel toutes son œuvre futur se trouve déjà en germe.
"Sœurs de sang" est la première incursion dans le thriller horrifique de De Palma qui juste avant a connu un petit succès d'estime avec "Greetings" suivi de "Hi mom!"; deux comédies dramatiques bavardes avec Robert De Niro. De Niro est en attente de Scorsese et De Palma a compris qu'il ne serait pas le Frank Capra des seventies. C'est dans une direction diamétralement opposée qu'il tourne son regard en se replongeant dans les chefs d'œuvre du maître du suspense, le bien nommé Alfred Hitchcock, encore vivant à l'époque et qui vient de boucler son avant dernier film "Frenzy" dont De Palma s'inspire ici nettement pour la photographie. Mais c'est dans "Vertigo" et "Fenêtre sur cour" que De Palma va puiser les thèmes conducteurs de "Soeurs de sang" que sont la gémellité et le voyeurisme. Pour le coup, il réussit à débaucher Bernard Herrmann en relatif sommeil depuis sa dispute avec Hitchock au sujet de la partition devant accompagner " Le Rideau déchiré". Tout est donc en place pour que le jeune metteur en scène réussisse sa percée. Mais le piège n'est pas loin car s'il ne parvient pas à transcender les effets de son maître il ne sera vu que comme un piètre plagiaire. Le pari est donc d'importance pour De Palma qui s'il échoue risque de se voir renvoyer à ses chères études. Aidé de comédiens peu chevronnés , il remporte un relatif succès qui lui permettra de poursuivre l'aventure jusqu'au succès mondial de "Carrie au bal du diable". De Palma a fort bien retenu d'Hitchcock que ce qui compte dans le suspense c'est l'ambiance plus que ce que l'on montre réellement au spectateur. On nage ici dans une irréalité cotonneuse dont le parti pris est montré dès l'entame du film avec cette parodie cinglante des jeu télévisés américains dont l'esprit a depuis largement irrigué les télévisions européennes. L'humour n'est jamais très loin et alterne souvent avec les scènes de suspense pur. Ces changements de rythme font tout le sel de cette entrée en fanfare dans un genre dont il sera incontestablement le maître reconnu de tous dans les années 70 et 80 au même titre que John Carpenter et Wes Craven. Quoiqu'il s'en défende dans les bonus du DVD, De Palma prolonge l'œuvre américaine d'Alfred Hitchcock. Son film qui s'insère entre "Frenzy" et "Complot de famille" est en osmose complète avec les derniers opus du maître qui sont teintés d'un humour cynique et un peu trash. "Pulsions" et "Body Double" renoueront avec ce mélange si particulier après que De Palma se soit recentré un temps sur des thrillers plus classiques comme "Furie" ou "Blow out". Une alternance heureuse que De Palma n'aurait jamais du interrompre. Les amateurs de pop musique pourront apprécier la prestation décalée et toute en dérision de William Finley en psychiatre amoureux d'un des siamoises, véritable sosie de Ron Mael membre du groupe anglais Sparks, célèbre pour son attitude hiératique et sa petite moustache à la Hitler.