Hommage a Sir Alfred, virtuosité technique de De Palma, scénario malsain et choquant....tout a presque été dit sur SISTERS. Ce film est avant tout un digne représentant de la liberté de ton et de la créativité du cinéma des 70's, notamment dans les oeuvres de genre. On a pu assister à l' émergence des Craven, Hopper, Cronenberg.. Dont les films connaîtront des remakes plus ou moins réussis, mais qui resteront justement que des copies ! Jamais un film de possession démoniaque n 'aura eu la force de l' exorciste! Ces classiques proposaient des images très fortes gravées a jamais sur la rétine des cinéphiles. Dans ce sens, soeurs de sang, même s'il n'abuse pas des effets gore, comporte deux scènes sanglantes mémorables à ne pas mettre devant tous les yeux ! Aujourd'hui la violence graphique et souvent numérique des films n'a plus cet effet d'effroi, de répulsion et d 'authenticité. Derrière cette trame simpliste aux nombreux clins d' oeil, le premier grand film de Brian De Palma impose la patte de son réalisateur, de son cinéaste même car ce dernier ne cessera de faire valoir son style et ses idées contre les studios et contre la loi du box office. Cinéaste maudit de ce qu'on a qualifié de nouvelle vague américaine l 'arrivée des Spielberg, Coppola et autre Lucas, il n' en demeure pourtant pas le moins talentueux
L’un des De Palma les plus giallesques et les plus proches d’Argento. Quelques belles séquences dans la première partie, principalement dans l’appartement. La suite est plus poussive et prévisible, avec une fin laborieuse. Pas inintéressant dans la filmographie de De Palma, on retrouve déjà certaines de ses obsessions (la mise en abyme, le voyeurisme, les troubles mentaux) et une belle réalisation, mais le scénario n’est pas à la hauteur de l’ambition.
Ce film réalisé par Brian De Palma est sorti en 1973 ne m'a malheureusement pas convaincu ! Assez méconnu, il m'attirait pas mal car j'aime beaucoup ses thrillers un peu tortueux, surtout dans cette période là où il est, je trouve, le plus inventif. Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce film qui proposait un synopsis très alléchant ! C'est donc l'histoire de deux sœurs siamoises qui ont été séparées mais dont l'une commet un meurtre. Bon, malheureusement, le film n'a pas du tout été à la hauteur de mes attentes et m'a même déçu, ce qui, je dois le reconnaitre, est assez rare pour un De Palma. Je suis pourtant très vite rentré dans le film, dans ce délire plus troublant qu'autre chose qui en devient d'ailleurs de plus en oppressant tellement il est étrange. Et puis finalement, surtout si on est habitué aux twists à la De Palma, on se doute très fortement de la fin, les indices pour nous la laisser deviner étant un peu trop gros et pas vraiment subtils. On décroche alors petit à petit jusqu'à porter carrément peu d'intérêt au film, ce qui est très dommage. De plus, le film dérive de plus en plus vers quelque chose d'étrange et malsain, nous n'avons plus vraiment le côté passionnant du thriller ce qui est encore une fois bien dommage. Malgré tout, l'histoire de base est bien pensée et je pense qu'avec un meilleur rythme et une fin plus recherchée, cela aurait pu être bien meilleur. La réalisation est quant à elle très bonne, nous sommes en plein dans la période où De Palma collait des split screens un peu partout et ce film n'en fait bien-sûr pas l’exception. Du côté des acteurs, aucun n'est réellement marquants mis à part Margot Kidder qui a un jeu très troublant et moulant donc son personnage parfaitement dans l'histoire. "Sœurs de sang" m'a donc beaucoup déçu et il reste, pour moi en tout cas, assez moyen.
J'ai vu plusieurs films de Brian De Palma au fil des ans mais plusieurs m'échappent, Outrages, L'Impasse, Les Incorruptibles et Carrie ne m'ont jusqu'alors pas laissé de souvenirs impérissables ... Mais voilà, pour avoir revu ce dernier cité il y'a quelques jours maintenant et ramassé une mandale tant le choc du film m'a perturbé qu'une immersion dans la filmographie de ce réalisateur me permettrait de mieux " juger " son oeuvre. Je décide donc d'entamer cette aventure avec Sisters, ni une ni deux je retrouve l'abattage technique de De Palma à travers le Split Screen et autre retors cinématographique précédemment ressentit la semaine passé. Ceux-ci dynamite le rythme, pas une seconde d'ennui n'est prescrit, l'histoire est passionnante et les perches tendus aux cinéma d'Alfred Hitchcock sont délectables. Un Thriller Horrifique bien maîtrisé mais quelques peu brouillon dans son final, une intrigue aussi élaboré pour quelques coups de canifs superflus et ceux meme si le mystère reste planant. Prochaine étape Furie !
Avec son premier thriller horrifique, De Palma fait ses gammes de réalisateur et pose les jalons d’une œuvre à venir, qui s’attachera à maintes reprises à revisiter Hitchcock, comme c’est le cas ici (« Psychose » pour sa tueuse souffrant d’un dédoublement de la personnalité mais aussi « Fenêtre sur cour » et « Vertigo ») tout en y intégrant ses obsessions sur le voyeurisme et la manipulation, ainsi qu’un sens de la bouffonnerie macabre. Sur la forme, il fait preuve d’une science assurée du découpage, en particulier dans la construction de séquences en point de vue subjectif et dans l’usage du split-screen dont il abusera plus tard (dans le film, celui du meurtre et de sa dissimulation est peut-être le plus pertinent et jubilatoire de sa carrière). Il en résulte une efficace série B, non exempt de maladresses, mais qui fait déjà montre d’une redoutable gestion de la tension et de beaux moments de cinéma (le premier meurtre, l’ambiance qui vire au cauchemar dans la dernière partie, le surréalisme des séquences finales).
Ici Brian De Palma comme pour son Body Double s'inspire librement de Fenêtre sur cour . On ressent les débuts d'une inspiration Hichcockienne offrant même quelques split-screens de façon ingénieuse et une caméra sans faille . L'ensemble se révèle intéressant dans son intrigue assez prenante mais malgré tout un peu classique et prévisible sur les bords . Sympathique mais pas transcendant .
Septième film de Brian De Palma, celui de la révélation et le premier d’un style qui lui sera caractéristique par la suite, « Sœurs de sang » nous fait suivre une journaliste qui va mener sa propre enquête après avoir assisté à un meurtre dont on ne retrouve pas le cadavre…
De Palma instaure peu à peu un climat mystérieux et angoissant, il maintient le suspense de bout en bout avec un scénario comprenant plusieurs péripéties souvent inattendus. Il met le doute tout le long du film sur les deux sœurs, les rôles, le coupable, les intentions…
On ressent l’influence Hitchcockienne qui sera forte sur ses films suivant, que ce soit dans les thèmes abordés (toujours de manières plus explicites que le maitre) tels que la dualité (comme dans « Psycho ») ou le voyeurisme (« Fenêtre sur cours ») ou encore dans la bande-originale où il fait appel à Bernard Hermann, ancien compositeur attitré du maitre.
Il n’hésite pas à user (et d’exagérer) de certains artifices tels que le sang, la violence ou quelques effets kitsch et il est techniquement au rendez-vous. C’est dans l’ensemble bien interprété et notamment par un inquiétant William Finley que l’on retrouvera peu de temps après dans « Phantom of Paradise ».
Malgré que ce soit déjà son septième film, c’est le premier où il impose vraiment son style et où l’on ressent ses influences Hitchcockienne.
Tout premier thriller de Brian De Palma, sorti en 1973, racontant l'histoire d'une journaliste assistant au meurtre d'un homme dans l'appartement d'en face, elle prévient la police mais le corps est introuvable, la présumée coupable est une jeune mannequin travaillant pour la télévision ayant secrètement un passé obscur de sœur siamoise séparée. On voit là toute l'influence de Hitchcock chez De Palma comme des hommages à "Fenêtre sur court" pour le voyeurisme (thème que l'on retrouvera dans "Body Double" en 1985) et "Psychose" pour le dédoublement de personnalité, l'intrigue est clairement dans la veine du maître du suspense, et ça fonctionne très bien. La réalisation démontre par contre une véritable singularité, notamment avec l'utilisation du split-screen montrant deux scènes divisées se déroulant au même moment, ce procédé deviendra la marque de fabrique de De Palma qui l'utilisera dans bon nombre de ses films. Le réalisateur signe également le scénario, plutôt bien écrit même si il manque un peu d'originalité, surtout en ce qui concerne son dénouement, mais pour un premier pas dans le genre c'est tout de même très honorable. Le casting est au rendez-vous avec notamment William Finley qui deviendra un acteur fétiche du réalisateur, que l'on retrouvera l'année suivante dans le rôle principal de Winslow dans "Phantom of the Paradise". "Sœurs de Sang" est un bon thriller, à placer entre Hitchcock et Cronenberg, qui montre là l'ébauche d'un grand talent du cinéma hollywoodien.
Déjà à fleureter avec le sexe, la psychologie et le voyeurisme qui sont ses thèmes de prédilection, De Palma offre ici l'un de ses premiers grand film. Suspense et tension sont également au rendez-vous de ce thriller habilement écrit et très bien réalisé.
Impossible de ne pas penser à Psychose en voyant ce Soeurs de Sang de Brian de Palma. Que ce soit en raison de l'intrigue, assez similaire, dans la musique (avec Bernard Herrmann qui compose un thème aux sonorités proches de celles que l'on connaît si bien dans le film de Hitchcock). Toutefois, résumer Soeurs de Sang à un simple Psychose bis serait réducteur. D'abord parce que malgré de fortes similitudes, Brian de Palma a su se distinguer en offrant un petit plus dans l'intrigue: les événements vont amener à un dénouement qui n'est pas forcément celui que l'on aurait pu attendre, ce qui permet ainsi de maintenir intact l'intérêt du spectateur jusqu'à la dernière minute. Ensuite, parce que le style de Brian de Palma est bien là, notamment la division de l'image en deux plans permettant de montrer deux scènes se déroulant simultanément ou deux angles de vue d'une même scène. Par l'intelligence du scénario, plus riche qu'il n'y paraît, et la touche Brian de Palma, et malgré une intrigue qui peine à s'installer dans le premier quart d'heure, Soeurs de Sang est un film remarquable et dont les qualités ne sont pas toujours reconnues. A noter enfin l'impressionnante prestation de Margot Kidder.
Autant lire Freud que de perdre son temps devant ce genre de film. Ce qu’on aime avant tout chez Freud, c’est le fait que c’est encore un savant qui parle, qui nous parle. Les rôles ne sont pas mélangés ; il ne se départi pas du sien, celui de médecin. ———————————————————————————————————————————————— DePalma tente d'explorer comme dans le cinéma d'Hitchcock ou mieux encore comme dans celui du divin Bergman le champ psychanalytique. Seulement, à l’instar de Polanski, il poussera le délire psychanalytique jusqu’à ce degré de démence paranoïaque où le médecin lui-même se retrouve incorporé dans la théorie du soupçon. ———————————————————————————————————————————————— Dans ces conditions, aucune guérison n’est possible ; pire encore, il y a contamination des personnes saines. C’est à peine si le spectateur lui-même ne se retrouve pas à la fin du film plus embrouillé qu’avant, plus "inconscient".
Un film culte, assez angoissant. Excellente réalisation, ce film n'a pas mal vieilli (on parle pourtant d'un film qui a 40 ans !). à voir (attention pas le remake !).
Sœurs De Sang est une œuvre inaugurale de tout un pan de la filmographie de Brian De Palma. Dans ce thriller fauché, le jeune réalisateur se réapproprie les codes de son illustre mentor Hitchcock (comment ne pas faire le lien avec Psycho et Fenêtre sur cour?) et les traitent avec une bonne dose de cynisme et de gore pour trouver son style personnel. Un film malin, malheureusement doté d'une fin un peu bâclée qui parvient difficilement à tenir le spectateur en haleine malgré l'excellente partition de Bernard Hermann et les bonnes idées de mise en scène.