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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 mars 2013
Bon suspense, les thèmes et le style De Palma sont déjà en place. Plus on avance dans le récit et mieux il est. Les acteurs sont peut-être pas très bon, dommage que l'on comprenne un peu vite ce qu'il va se passer. Plusieurs scènes sont totalement réussies et culte, la fin du film est étrange.
Bon film de Brian de Palma, véritable thriller qui commence un peu comme un "fenêtre sur cour" avant de bifurquer vers une histoire complexe où se mêlent psychologie et troubles de la personnalité. C'est bien simple, j'ai eu l'impression de voir du Cronenberg, un mélange de "Crash" et "Dead Ringers", qui rend particulièrement bien. On passe un bon moment, mais le film m'a semblé moins abouti qu'un certain "Carrie"...
Après un début surprenant (de la télé réalité sexy avant la lettre), on a droit une montée du suspense digne d'Hitchcock (ah, cette scène où le gars achète un gros gâteau !) et une prestation véritablement exceptionnelle de Margot Kidder. La seconde partie voit l'entrée en scène de la très belle Jennifer Salt dans le rôle d'une journaliste curieuse et têtue, quant à la troisième c'est déjà tout De Palma, renversement de situation, angoisse, onirisme jusqu'au final. Une mise en scène et une direction d'acteurs impeccable (il faut noter l'excellent William Fnley) une musique obsédante (Bernard Herrmann) une histoire originale. Que du bonheur !
Avec son premier thriller horrifique, De Palma fait ses gammes de réalisateur et pose les jalons d’une œuvre à venir, qui s’attachera à maintes reprises à revisiter Hitchcock, comme c’est le cas ici (« Psychose » pour sa tueuse souffrant d’un dédoublement de la personnalité mais aussi « Fenêtre sur cour » et « Vertigo ») tout en y intégrant ses obsessions sur le voyeurisme et la manipulation, ainsi qu’un sens de la bouffonnerie macabre. Sur la forme, il fait preuve d’une science assurée du découpage, en particulier dans la construction de séquences en point de vue subjectif et dans l’usage du split-screen dont il abusera plus tard (dans le film, celui du meurtre et de sa dissimulation est peut-être le plus pertinent et jubilatoire de sa carrière). Il en résulte une efficace série B, non exempt de maladresses, mais qui fait déjà montre d’une redoutable gestion de la tension et de beaux moments de cinéma (le premier meurtre, l’ambiance qui vire au cauchemar dans la dernière partie, le surréalisme des séquences finales).
Thriller hitchockien (donc avec humour et cynisme) au scénario original et imaginatif, un peu trop glauque sur la fin et totalement invraisemblable. L’essentiel est que l’on ne s’y ennuie pas une seconde.
Chef d'oeuvre de l'hystérie et de ces attentes sans fondements ( en tout cas sans raisons ) que tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie ; il est parfaitement insupportable de croire la seule idée que quelqu'un ait pu échapper à ce film & à l'air inquiet si pitoyable et comique de l'animateur TV !
L'histoire d'un femme qui déjante très vite après avoir ramené un homme à dormir chez elle. Ça ressemble un peu à un Hitchcock dans l'histoire et la manière dont se suivent les événements. Pour ce qui est du coté technique c'est époustouflant de fraicheur: des plans doubles, des jeux de couleurs qui s'opposent. Il n'y a que le cadre où c'est encore un peu hésitant mais on reconnait bien le génie du réal. Par contre le sang il fait très sponsorisé par Heinz ! Vraiment bien, c'est une sorte de polar psychologique et presque psychédélique sur la fin. En plus je craque sur l'actrice elle est trop belle.
De Palma ne fait pas mystère de son admiration pour Alfred Hitchcock. Avec Sœurs de sang, il lui rend un premier hommage appuyé tout en imprimant son propre style.
L’année 1972 peut être vue comme un tournant dans le domaine du thriller américain. C’est en effet cette année que l’immense Alfred Hitchcock tourne son avant-dernier film, Frenzie, modernisant pour l’occasion son style en lui adjoignant d’avantage de violence et une sexualité plus explicite. Cette même année, le jeune Brian De Palma se lance dans la production de son cinquième long-métrage et le premier qui lui soit vraiment personnel, Sœurs de sang, alias Sisters, un thriller qui doit beaucoup au cinéaste britannique. Une certaine manière de boucler la boucle. L’œuvre d’un cinéaste en construction
En 1972, Brian De Palma est dans une mauvaise passe. Il vient de s’être fait renvoyer de son dernier film Get to Know Your Rabbit, dont la sortie sera sabotée par les producteurs. Il est alors engagé par Martin Ransohoff pour travailler sur le film Les Poulets, mais il en est renvoyé avant la fin du tournage après un nouveau désaccord avec le producteur sur les choix de casting. Le cinéaste rebelle se réfugie alors en Californie où il est hébergé par l’actrice Jennifer Salt qui a joué dans plusieurs de ses films précédents. C’est là qu’il fait la connaissance de Margot Kidder avec qui il se met en couple et a alors l’idée de faire jouer ensemble les deux actrices dans son prochain film. Pour son scénario, il s’inspire d’un article de Life Magazine de 1966 relatant l’histoire de sœurs siamoises en URSS. Le tournage a lieu à Staten Island à New York entre juin et août 1972 en 35 mm (excepté la séance de rêve filmée en 16 mm). Prévu pour être tourné avec un budget de 100 000 dollars, le métrage en coûte finalement 500 000. Signalons que le tournage se termine par une journée de 24 heures ininterrompues. On peut aussi noter que l’actrice Mary Davenport interprète la mère de Jennifer Salt, étant aussi sa parente dans la vie. De Palma reprendra ce principe dans Carrie au bal du diable avec Amy Irving et Priscilla Pointer.
Sorti le 23 mars 1973 aux États-Unis (et le 2 février 1977 en France), le film obtient un relatif succès public en rapportant un million de dollars et reçoit des excellentes critiques de la très influente Pauline Kael du New Yorker et de Vincent Canby du New York Times. Il est aussi sélectionné pour le Festival du film de Venise de 1975. Cet accueil positif consolidera la position de De Palma dans l’industrie hollywoodienne. Grâce à Sœurs de sang, le réalisateur affirme également les bases de son style et les thématiques privilégiées de son cinéma.
Soeurs De Sang est le premier thriller d'une longue séries pour Brian De Palma. Prenant la forme d'un hommage à Alfred Hitchcock, il reprend des thèmes qui ont fait le succès des films du réalisateur britannique et les mélange : le voyeurisme de Fenêtre Sur Cour et la schizophrénie de Psychose, notamment. La mise en scène est assez originale avec par exemple l'utilisation d'écrans séparés. Le niveau des acteurs est assez hétérogène mais la musique de Bernard Herrmann, également utilisée par Hitchcock, permet à elle seule de rendre le film intéressant. Plus qu'un film original, Soeurs De Sang est un bel hommage au maître du genre.
Une remarquable référence du genre,un hommage grandiose à qui vous savez..,et une photographie de haut vol contribuent à faire de ce film,une grande réussite.Jubilation garantie pour aficionados,et envoutante emprise filmique.De Palma n'a pas son pareil pour illustrer l'univers psycho-pathologique et cauchamardesque,en sublimes variations sur un même thème.Michael Powell,entre autres illustres référents, s'en trouve dignement honoré. Quelques scènes "choc",sublimées,qu'on est pas prêt d'oublier...
Autant lire Freud que de perdre son temps devant ce genre de film. Ce qu’on aime avant tout chez Freud, c’est le fait que c’est encore un savant qui parle, qui nous parle. Les rôles ne sont pas mélangés ; il ne se départi pas du sien, celui de médecin. ———————————————————————————————————————————————— DePalma tente d'explorer comme dans le cinéma d'Hitchcock ou mieux encore comme dans celui du divin Bergman le champ psychanalytique. Seulement, à l’instar de Polanski, il poussera le délire psychanalytique jusqu’à ce degré de démence paranoïaque où le médecin lui-même se retrouve incorporé dans la théorie du soupçon. ———————————————————————————————————————————————— Dans ces conditions, aucune guérison n’est possible ; pire encore, il y a contamination des personnes saines. C’est à peine si le spectateur lui-même ne se retrouve pas à la fin du film plus embrouillé qu’avant, plus "inconscient".
Philip rencontre une jeune femme séduisante, Danielle Breton, lors d'un jeu télévisé. Il apprend que celle-ci a une soeur jumelle. Rapidement, les choses se compliquent et sa soeur tue le jeune homme. Thriller à l'ambiance inquiétante, Sisters nous dessert une histoire étrange. Les liens unissant les deux soeurs demeurent flou et mystérieux. On se demande qui est la psychopathe, à moins que ce ne soit les deux. Toujours est-il que le film offre une musique en totale adéquation avec les sentiments des soeurs et leur état psychologique : anarchique et cacophonique. Au final, Sisters est un film atypique à l'atmosphère étrange, mais indéniablement prenant.
Pour moi fidéle de Brian de Palma, ce film est le meilleur qu'il est fait (parmis ceux qu'il a écrit et réalisé, je ne compte donc pas Scarface), l'ambiance, l'intrique, le son, le montage plus que géniale, le jeux des acteurs, tout est parfait. Un grand hommage à Hitchock et du grand grand De Palma Moi j'adore et je dis bravo.
Le film a mal vieilli. Première partie intéressante mais ça tourne assez vite à l'ininteressant de par le scenario (manque de suspense) ainsi qu aux acteurs.
Une oeuvre troublante, à la limite d'être dérangeante. De Palma nous livre ses thèmes habituels : faux-semblants, personnages tordus, voyeurime, meurtres, passé trouble ... Le film a évidemment vieilli (en particulier pour ce qui est du décor, ou encore de la photo), mais son impact en demeure intact. La mise en scène, sans être éblouissante (le film manque un peu de rythme), nous restitue parfaitement l'ambiance du scénario. Malgré le malaise propre à ce genre de film, c'est une jouissance certaine que de rentrer dans cette histoire morbide et schizophrène. Ames sensibles s'abstenir.