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Sœurs De Sang est une œuvre inaugurale de tout un pan de la filmographie de Brian De Palma. Dans ce thriller fauché, le jeune réalisateur se réapproprie les codes de son illustre mentor Hitchcock (comment ne pas faire le lien avec Psycho et Fenêtre sur cour?) et les traitent avec une bonne dose de cynisme et de gore pour trouver son style personnel. Un film malin, malheureusement doté d'une fin un peu bâclée qui parvient difficilement à tenir le spectateur en haleine malgré l'excellente partition de Bernard Hermann et les bonnes idées de mise en scène.
soniadidierkmurgia
"Sœurs de sang" est la première incursion dans le thriller horrifique de De Palma qui juste avant a connu un petit succès d'estime avec "Greetings" suivi de "Hi mom!"; deux comédies dramatiques bavardes avec Robert De Niro. De Niro est en attente de Scorsese et De Palma a compris qu'il ne serait pas le Frank Capra des seventies. C'est dans une direction diamétralement opposée qu'il tourne son regard en se replongeant dans les chefs d'œuvre du maître du suspense, le bien nommé Alfred Hitchcock, encore vivant à l'époque et qui vient de boucler son avant dernier film "Frenzy" dont De Palma s'inspire ici nettement pour la photographie. Mais c'est dans "Vertigo" et "Fenêtre sur cour" que De Palma va puiser les thèmes conducteurs de "Soeurs de sang" que sont la gémellité et le voyeurisme. Pour le coup, il réussit à débaucher Bernard Herrmann en relatif sommeil depuis sa dispute avec Hitchock au sujet de la partition devant accompagner " Le Rideau déchiré". Tout est donc en place pour que le jeune metteur en scène réussisse sa percée. Mais le piège n'est pas loin car s'il ne parvient pas à transcender les effets de son maître il ne sera vu que comme un piètre plagiaire. Le pari est donc d'importance pour De Palma qui s'il échoue risque de se voir renvoyer à ses chères études. Aidé de comédiens peu chevronnés , il remporte un relatif succès qui lui permettra de poursuivre l'aventure jusqu'au succès mondial de "Carrie au bal du diable". De Palma a fort bien retenu d'Hitchcock que ce qui compte dans le suspense c'est l'ambiance plus que ce que l'on montre réellement au spectateur. On nage ici dans une irréalité cotonneuse dont le parti pris est montré dès l'entame du film avec cette parodie cinglante des jeu télévisés américains dont l'esprit a depuis largement irrigué les télévisions européennes. L'humour n'est jamais très loin et alterne souvent avec les scènes de suspense pur. Ces changements de rythme font tout le sel de cette entrée en fanfare dans un genre dont il sera incontestablement le maître reconnu de tous dans les années 70 et 80 au même titre que John Carpenter et Wes Craven. Quoiqu'il s'en défende dans les bonus du DVD, De Palma prolonge l'œuvre américaine d'Alfred Hitchcock. Son film qui s'insère entre "Frenzy" et "Complot de famille" est en osmose complète avec les derniers opus du maître qui sont teintés d'un humour cynique et un peu trash. "Pulsions" et "Body Double" renoueront avec ce mélange si particulier après que De Palma se soit recentré un temps sur des thrillers plus classiques comme "Furie" ou "Blow out". Une alternance heureuse que De Palma n'aurait jamais du interrompre. Les amateurs de pop musique pourront apprécier la prestation décalée et toute en dérision de William Finley en psychiatre amoureux d'un des siamoises, véritable sosie de Ron Mael membre du groupe anglais Sparks, célèbre pour son attitude hiératique et sa petite moustache à la Hitler.
(Attention, spoilers) Que dire de "Sisters" ? Tout d'abord, c'est l'histoire d'une journaliste qui observe sa voisine et qui assiste à un meurtre. Elle va essayer de prouver la culpabilité de sa voisine. Cela vous rappelle "Fenêtre sur Cour", c'est normal. Mais "Sisters", c'est aussi l'histoire d'un jeune homme qui a tout l'air d'être le personnage principal du film... jusqu'à ce qu'il soit la victime du meurtre observé par la journaliste. Dès lors, on s'intéresse exclusivement à la meurtrière, schizophrène. Cela vous rappelle "Psychose", c'est normal. Soyons honnêtes, Brian de Palma n'a aucune personnalité : "Sisters", c'est de l'hommage à Hitchcock à tous les plans. De Palma se distingue néanmoins par l'intelligence de son montage : tous les plans menant au meurtre sont montés à la perfection, sans parler de l'utilisation ingénieuse du split-screen. On ne parlera même pas de la musique de Bernard Herrmann. Cela dit, De Palma nous perd un peu sur la fin : on sent bien qu'il cherche à élargir ses références au "Cabinet du Docteur Caligari", mais c'est déjà un peu moins convaincant : là où Hitchcock et Wiene apportaient des explications d'une simplicité biblique, De Palma est un peu plus confus... Qu'à cela ne tienne, "Sisters" flatte les cinéphiles et il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre que le suspense ne fonctionne pas dans ce film.
Évidemment les effets spéciaux ont un peu mal vieilli mais en dehors de ça le film est une merveille au niveau de la réalisation. Le scénario est rempli de surprises amenées par un suspense parfait.
A la manière d’Hitchcock, De Palma tisse une histoire où une femme voit un meurtre depuis la fenêtre de son appartement. Et elle va tenter de résoudre le crime devant l’impossibilité de prouver ses dires à la police. Le réalisateur signe là un film hors du commun, déroutant, débutant comme une comédie (les premières minutes sont hors norme face à la suite), et d’un coup d’un seul, un meurtre d’une sauvagerie extrême déboule et change le ton du film. On pense à Argento, mais De Palma ne veut pas que son SISTER soit rangé dans une case définie. L’héroïne va poursuivre ses investigations quitte à mettre sa vie en danger et son propre jugement… voire même celui du spectateur ! Spectateur qui ne sait plus qui croire, à qui se rattacher, et quoi comprendre. Message volontaire du réalisateur de brouiller les pistes, de faire perdre à la fois ses protagonistes et le spectateur qui doit dès lors, concentrer tous les détails perçus et analyser. Quoiqu’un peu longuet par moments avec des scènes sans fin où De Palma a certainement voulu distiller un suspense, fort malheureusement, pas très efficace, SISTER mérite d’être découvert par son côté fausse piste et faux-semblant.
Brian De Palma est un réalisateur surprenant car il peut autant vous délivrer un cinéma fascinant qu'un navet autrement dit il est instable. Toujours est-il que celui-ci appartient à la première catégorie. Oscillant entre Hitchcock et Argento, Brian De Palma rédige et signe un thriller effroyable, possédant un scénario de très grande qualité et qui plus est regorge de rebondissements. Le film relate l'histoire de deux soeurs siamoises, l'une agréable et l'autre agressive. Sans vous dévoiler le fin mot de l'histoire, il faut vraiment saluer le travail de mise en scène du réalisateur américain. S'appuyant sur une musique terrifiante de Bernard Herrman, Brian De Palma instaure une ambiance malsaine et délivre des plans étonnants ce qui a fait sa réputation de plus grand cadreur de tous les temps, inventant l'image coupée en deux afin de suivre simultanément deux scènes ou évènements. Un film qui débuta le domaine du cinéma d'horreur aux Etats-Unis. Si le film a aussi bien vieilli, c'est parce que le film ne possède aucun temps mort et que le réalisateur allait s'affirmer comme l'un des réalisateurs les plus efficaces de tous les temps. Traduisant le malaise entre deux soeurs siamoises, le film est un formidable témoignage pour défendre cette catégorie de personnes qui appartient à la rareté. Mettons-nous à leur place. Est-il facile déjà d'avoir un jumeau? Et est-il encore plus facile pour une personne d'être condamnée à rester collée à elle pour le reste de leur vie? La chirurgie moderne permet aujourd'hui que ce problème génétique soit bien traité mais uniquement dans certains cas! Imaginons que deux frères jumeaux soient collés au cerveau, peut-on leur apporter cette aide précieuse qui est basique pour nous qu'est l'intimité? Thriller virtuose, réalisation parfaite, sujet rarement abordé dans l'histoire du septième art, ce film permet au spectateur de penser qu'il peut se sentir heureux d'être seul et de ne pas souffrir de schizophrénie. Un excellent long-métrage!
L’histoire n’est pas sans rappeler un Cronenberg (des débuts) ou un Hitchcock. Mais Brian de palma innove ici et impose un style qui sort de l’ordinaire. La caméra n’est pas toujours très fluide et cela fait son originalité. J’aime beaucoup aussi le principe de l’écran divisé en 2 parties pour montrer deux actions complètement différentes ou vues d’un point de vue différent. J’ai également beaucoup aimé la scène en plongé, lorsque la boulangère écrit sur le gâteau.
J’ai trouvé l’histoire un peu compliqué a la fin, mais plutôt passionnante et surtout tournée d’une manière assez géniale et tout a fait captivante.
J’ai trouvé l’histoire un peu compliqué a la fin, mais plutôt passionnante et surtout tournée d’une manière assez géniale et tout a fait captivante.
Une histoire terrifiante et très bien ficelé, une très belle réalisation, et de très bon acteurs font de "Sisters" est un bon film. Un bel hommage à Alfred Hitchock.
Un hommage Hitchcokien dans ce très bon film de B.De Palma. Le réalisateur surfe entre le thriller, le policier et l'horreur (une seule scène mais quelle scène !!!) pour nous livrer un film fort. La musique est elle aussi à la hauteur et marque la tension tout au long du métrage.
Evidemment, le film a vieilli, mais indiscutablement, la patte de Brian de Palma, grand admirateur de Hitchcock, est bien là. On retrouve d'ailleurs les plans et la musique Hitchcockiens, ce qui en devient amusant. Néanmoins, si le maitre est approché, il manque un zeste de génie, notamment dans le dénouement. A voir quand même.
L'un des premiers films de Brian De Palma, et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le talent est déjà là. Magistralement mis en scène, "Sisters" est un thriller passionnant et éprouvant. Le scénario, vraiment diabolique, est une relecture interessante de "Psychose" (quoiqu'un peu prévisible). Les acteurs sont excellents, en particulier la très impressionnante Margot Kidder. La dernière partie du film est vraiment exceptionnelle: étouffante, effrayante, hallucinogène, magistrale. Un thriller vraiment exemplaire !
Oeuvre passionante qui fait la part belle au suspense en rendant un hommage au maitre hitchcock, De Palma se permet plusieurs excercices de styles de folies entre la virtuosité de la scéne avec split screen et une scème d'hypnose incroyable veritable voyage vers la pensée et la folie du personnage, le bougre frappe fort. On soulignera les interpretations des comediens tous plus vrai que nature ainsi que la musique signé Bernard Herrmann. Un film à voir tout simplement.
"Soeurs de sang" est un film assez intéressant.
Certes, il est un peut classique dans la forme, mais je l’ai trouvé efficace.
La prestation de William Finley est saisissent.
Le concept d’écran partagé est utilisé à bonne escient
Quelques scènes m’ont fait rire (le coup du cadavre dans le canapé).
Un bon film donc, mais pas non plus un chef d’œuvre.
Certes, il est un peut classique dans la forme, mais je l’ai trouvé efficace.
La prestation de William Finley est saisissent.
Le concept d’écran partagé est utilisé à bonne escient
Quelques scènes m’ont fait rire (le coup du cadavre dans le canapé).
Un bon film donc, mais pas non plus un chef d’œuvre.
C'est dans ce genre de thrillers horrifiques que Brian De Palma se révèle le meilleur. Sur un scénario multipliant les rebondissements mais tout de même un peu basique et délirant, il applique une mise en scène hitchcockienne faisant monter la tension du spectateur, notamment grâce à un split-screen d'anthologie. Le résultat est tout simplement jouissif, notamment dans la scène d'hypnose par l'excellent William Finley, toujours aussi drôle et décalé, où le spectateur assiste à un condensé du cinéma du réalisateur. Un précurseur de "Pulsions" qui n'est pas si loin de l'égaler !
Sans être le meilleur film de Brian de Palma, ces "Soeurs de sang" demeurent toutefois l'une de ses plus importantes réalisations. Film très réussi qui maintient le suspense de bout en bout, mais surtout, un vibrant hommage rendu encore une fois au maître Alfred Hitchcock. Cependant, cette fois-ci, De Palma semble assez inspiré par son histoire pour se démarquer de son maître à tourner. Certes l'ensemble reste hitchcockien, mais le réalisateur de "Scarface" et "Phantom of paradise" évite la simple copie. Le mérite en revient sans doute à sa direction d'acteur qui permet à la réalisation de ne jamais se démarquer de son fil conducteur. Un très bon film.
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