Avis sur Murder à la mod

Intense émotion ! J'ai sorti la pelle et creusé dans la filmo de Brian de Palma, maître parmi les maîtres, jusqu'à trouver un coffret ensanglanté et serti de diamants. 1967, de Palma réalise avec le budget d'un numéro de Motus ce qui ressemble à une modeste mais flamboyante déclaration d'intentions. Si la patte « nouvelle vague » est très présente au début du film (c'est la faiblesse du film), elle s'efface assez vite au profit d'un style très « de Palmien ». Voyeurisme, décadence, violence mise en scène, mise en abîme, double jeu, troubles psychologiques, les thèmes et procédés chers au réalisateur sont là. En gros, c'est l'histoire d'une jeune et jolie nana qui tourne pour un charmant réalisateur psychopathe new-yorkais. L'histoire est racontée selon différents points de vue et chacun a son propre style de réalisation. C'est drôle, mystérieux, bourré d'inventivité et il y a là dedans tout ce que j'adore chez de Palma ! Une œuvre difficile à trouver mais le jeu en vaut la peine.

Un film bien trop expérimental et bien trop amateur pour convaincre. Si vous souhaitez découvrir l'oeuvre de Brian De Palma, allez directement regarder Sisters.

Film quelque peu expérimental, trop bordélique pour être vraiment agréable à visionner cependant il comporte beaucoup d'idées notamment les séquences chronologiquement décalées.

Passé inaperçu en 1968 car projeté dans un seul cinéma à New York, “Meurtre à la mode” bénéficiera d’une édition en DVD en 2006 aux Etats-Unis. Il faudra encore attendre cinq ans pour découvrir le second long-métrage de Brian De Palma en France. Le thriller nous fait assister au meurtre d’une jeune actrice par un homme au pic à glace. Ce meurtre va être montré trois fois. La première partie adopte le point de vue de la victime, la seconde partie se veut plus hitchcockienne et la troisième est filmée du point de vue du tueur sourd et muet à la manière d’un film burlesque. Si la référence à “Psychose” dans le montage de la scène du crime est appréciable, si les bonnes idées sont à remarquer, Brian De Palma présente une oeuvre inégale notamment à cause d’une dernière partie qui ne fonctionne pas. Le jeune cinéaste sait davantage nous faire peur que nous faire rire. Résultat “Meurtre à la mode” est un coup d’essai aléatoire et confus.
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A une époque où le cinéma de Brian De Palma n'était qu'une cabine d'essayages en tous genres, le réalisateur avait déjà le sens de la mise en scène ultra-stylisée et celui du regard artistique. Bien que raté ainsi qu'hésitant, son premier long métrage - élégamment intitulé Murder a la Mod - s'avère intéressant à bien des égards : on y retrouve bon nombre des thématiques du futur auteur de Phantom of the Paradise et de Blow Out, qu'il s'agisse du voyeurisme, de l'obsession fétichiste de l'image ou encore de la multiplicité des points de vue. Véritable pot-pourri des influences diverses du cinéaste ( ruptures de tons godardiennes, séquences de slapstick et bien entendu allusions hitchcockiennes ) Murder a la Mod est avant tout un formidable objet d'étude pour qui souhaite penser le cinéma de De Palma. Car si l'interprétation sonne faux, le montage trop démonstratif et certains effets trop voulus pour être efficaces l'univers du cinéaste est déjà solidement installé à la lisière d'une filmographie unique et passionnante. Brian De Palma fait partie de ses réalisateurs capables de construire une Oeuvre de film en film, développant sa maîtrise technique doucement mais sûrement tout en ponctuant ses métrages d'images réminiscentes, appelant un film, ou un autre. Bref ce Murder a la Mod n'est qu'un timide aperçu d'une Oeuvre en devenir, bricolage foutraque peu classieux mais indispensable pour mieux comprendre le réalisateur. Une curiosité.

Premier film de De Palma (niveau des dates de sorties ; sinon c'est The Wedding son 1e film...), le film est passé pratiquement inaperçu puisque projeté uniquement dans un cinéma de NewYorkais pendant un laps de temps très court.
Pourtant, tous les thèmes de De Palma sont déjà là. Le film est très stylisé (ce qui le rend très attrayant), et malgré quelques erreurs techniques (certainement dûs au budget plus que serré) le film tient la route, mieux, se révlève particulièrement intéressant ! 3 points de vus, 3 styles différents, un peu le même schéma que dans Greetings, si ce n'est qu'ici, l'inspiration hitchcockienne est déjà là, bien ancré, prête à exploser !