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Napoléon
146 abonnés
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3,0
Publiée le 1 juillet 2024
Une belle réalisation possédant un certain réalisme. Un film qui malgré un certain âge et un peu de longueurs s'avère être dirigé par un excellent Coburn. Pour une oeuvre à l'honneur du courage et rappelant le mérite et l'humilité.
Plongée frontale dans le quotidien inaudible des tranchées, ce récit de guerre se place du point de vue allemand, rappelant si besoin l'universalité de l'horreur vécue lors de tels conflits fratricides. A travers l'opposition de l'aristocrate prussien obnubilé par le symbole de la médaille bien plus que par un réel amour-propre ou un véritable courage, et du militaire lassé par les souffrances, les pertes, l'absurdité des batailles ("que ferons-nous quand nous aurons été vaincus?" "Nous préparerons la prochaine guerre, voyons!") l'intrigue s'intéresse aux individus, leur intimité, leur caractère, leurs émois ou faiblesses sans manichéisme (l'épisode avec les femmes russes), se révélant d'ailleurs bien plus pertinente en ces occasions que lors des séquences d'affrontement tant à cause des nombreux ralentis qui esthétisent ce qui est dénoncé que du caractère désuet de la mise en scène. Reste une tonalité railleuse, cynique, désabusée qui s'incarne dans les chants enfantins et cette saillie de Brecht en guise d'épilogue: Don't yet rejoice in his defeat, you men!/Although the world stood up and stopped the bastard,/The bitch that bore him is in heat again...
Deux hommes, deux caractères opposés. L'un courant vers le danger mais avec un restant d'humanité et l'autre lâche mais voulant la reconnaissance. Bonne idée de départ, exploitée à la sauce 70 mais réussie. Film très moderne dans les violences qu'il montre mais qui a vieilli dans l'image de l'homme virile. Seuls mauvais côtés : les clichés (spoiler: garçon Russe, les homos, le virile, le dingo, le bourgeois... ) 3,6/5
Il y a de bonnes scènes de combat et de réflexion à l'ancienne dans le film. Du début à la fin, c'est ce que j'ai apprécié. spoiler: Notamment la scène avec les femmes russes soldats dont d'ordinaire on n'entend jamais parler. Les mines posées sur les chenilles du char ; le soldat russe qui n'est qu'un enfant
La retraite de Russie de l'armée allemande, vue par Peckinpah comme un chaos, qui oppose deux incarnations de la violence : le capitaine Stransky, ambitieux et lâche, venu sur le front russe pour y décrocher la Croix de fer (quitte à s'octroyer les faits d'armes d'un autre), et l'héroïque caporal Steiner (magnifique James Coburn), écœuré par la bêtise galonnée mais qui aime se battre. Un film de guerre impitoyable, assez inégal dans l’ensemble, mais la fin, mémorable, est folle.
Je n'ai pas accroché à ce film de guerre de Peckinpah, surement à cause des scènes de guerre qui ont passablement vieilli et n'apportent pas grand chose au film dans un sens, et à cause su sujet traité aussi. Celui d'un gradé, un officier, qui va s'opposer à l'autorité de terrain d'un sous-officier. Le sujet, très psychologique, est traité d'une façon, qui ne m'a pas emballée. Dommage. A noter que voir des Américains joués le rôle d'Allemands est aussi un peu bizarre.
Guerre germano-russe version Holywood ! Organisée autour d'un duel entre un bon et un méchant, comme l'aiment les Américains. Heureusement que le contexte de la guerre à l'est est aussi bien rendue que la guerre des tranchées dans "Un long dimanche de fiançailles"...
Un film assez unique, tout d'abord car il montre la seconde guerre mondiale du point de vue des soldats allemands coincés sur le front de l'est. Le film montre des soldats que l'on pourrait finalement retrouver dans le camps d'en face, se battant juste pour sauver leur peau, sombrant peu à peu dans la folie alors que leur quotidien est la mort. Le film montre aussi le côté chair à canon du soldat de base qui ne semble être la que pour satisfaire la soif de gloire de ses supérieurs. On ne voit pratiquement chez aucun d'eux d'aspect idéologique par rapport au régime nazi mais plus envers leur pays. C'est un aspect que l'on a rarement vu au cinéma et un point de vue très intéressant. Les scènes de batailles n'ont pas trop mal vieillies et on retrouve la maîtrise de Peckinpah qui montre la violence crûment. Un film à voir absolument.
C'est long et parfois ennuyeux, mais ce film s'interroge sur le point de vue des militaires allemands pendant la seconde guerre mondiale, du moins pour le côté guerrier, car les horreurs du régime nazi sont quasiment absentes.
Quelques scènes un peu confuses, d’autres un peu trop étirées, une perte de rythme dans le suspense ici et là, pourtant ce film de guerre reste du très bon Peckinpah, avec toujours cette stylisation extraordinaire de la violence. Dans « Iron Cross », cette stylisation devient un réquisitoire anti-militariste. Les dialogues et les réflexions qui en émanent semblent fidèles à la thématique et aux préoccupations de l’auteur allemand Willi Heinrich lorsqu’il écrivit son roman dont est inspiré le film. L’Allemagne au bord du précipice que représente la déroute se regarde enfin en face par le biais d’une confrontation entre trois partis. Celui des partisans du nazisme, encore sincères mais emplis de désillusion, l’aristocratie allemande nostalgique de son passé prestigieux et prête à toutes les bassesses pour redorer son blason, montrant fidélité à Hitler par opportunisme forcené, et enfin la classe des éternels récalcitrants allemands au nazisme qui, quoique ne s’étant pas toujours rebellés n’en exécraient pas moins les valeurs et méfaits du Fürher. Erreur impardonnable du site Allo Ciné : avoir omis dans la distribution de mentionner la superbe actrice allemande, Senta Berger, qui jouait un rôle important : celui de l’infirmière.
Après un excellent générique contextualisant en brèves images la montée et les ravages du nazisme, un très bon film de guerre signé Sam Peckinpah, qui trouve dans le genre un nouveau support pour filmer -une fois de plus avec brio- la violence. Sans larges images avec des centaines de figurants, probablement par manque de moyens financiers, il filme les scènes de batailles (un peu répétitives) au plus près des hommes, avec un montage nerveux et habile. Le scénario repose sur l’affrontement entre deux officiers que tout oppose, des origines sociales aux objectifs honorifiques (la fameuse croix de fer) en passant par leur vécu. Au-delà de ce scénario un peu manichéen, c’est un grand film de dénonciation de la guerre, dans lequel les participants aux combats, avec lucidité ou cynisme, ont perdu toutes leurs illusions. Il se clôt sur une excellente scène qui retourne une action finale des protagonistes, traditionnellement montrée comme admirable et héroïque, en une pathétique démarche aussi désespérée que dérisoire.
Unique film de guerre de S. Peckinpah, Croix de fer est une œuvre crépusculaire, pessimiste, sauvage et propose une vraie réflexion sur la violence et l'héroïsme. Faisant partie de la glorieuse décennie de son auteur, la vision d'un conflit armé par S. Peckinpah est bien plus qu'un film de genre, c'est la vision d'un conflit dans toute son horreur, violent, sans concession, d'une noirceur à faire déprimer Mickey et Minnie, n'épargnant personne et surtout pas son héros. Le scénario alterne scènes psychologiques développant les personnages, nous permettant de nous attacher à eux (bien qu'ils soient nazis, enfin allemands plutôt, d'ailleurs le film est en anglais et ça ne l'empêche pas d'être un chef d'œuvre donc il faut arrêter avec ce genre de critique pour les films contemporains) et des scènes de guerre très spectaculaires (et pourtant le film a rencontré de nombreuse difficultés dont un budget trop court), le tout bénéficiant de la mise en scène magistrale de Peckinpah, avec ses ralentis somptueux, sa brutalité sèche et sa démesure, un style qui a influencé Hong Kong notamment (J. Woo le cite régulièrement comme influence majeure). Signalons aussi un casting d'enfer, rempli de gueules de cinéma, dominé par un J. Coburn impérial ou encore un J. Mason impeccable ou un M. Schell tout en perversité sournoise. Un grand classique, un grand film, bouleversant, un choc visuel d'une intensité rarement atteinte depuis. D'autres critiques sur
Film avec une Vision pacifiste au travers d un soldat de la wehrmacht durant la la seconde guerre mondiale. Un casting prestigieux, un scénario classique, ça se laisse voir malgré un déroulement sans surprise.
Sur le front russe en 43 un capitaine allemand veut la croix de fer mais ses supérieurs et subordonnés et notamment un sergent sont désabusés et savent que cette guerre est perdu mais tente de sauver leur peau alors que les russes les fracassent; un bon petit film de guerre avec un regard original et un scénar sympa.