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Carne
83 abonnés
1 116 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Croix De Fer de Sam Peckinpah est un film fort sur l'héroisme outrancier à la guerre qui, au fond, ne sert strictement à rien si ce n'est risquer sa vie... James Coburn (Le vrai soldat) et Maximilian Schell (Le supérieur trouillard) y sont incroyables devant la caméra magistral du maître Peckinpah où la violence est très souvent présente: mutilations, geysers de sang, cadavres pourris,... A ce propos, la première scène du film, où Coburn regarde un cadavre avec le bras arraché avant de sortir une phrase démontrant son indifférence vis à vis de son habitude à voir de telles horreurs, est très touchante et démontre l'humanisme exacerbé du cinéaste... Les batailles sont terribles aussi et il n'est pas rare que l'on ne sache pas qui sont les allemands et qui sont les russes tant le montage donne un aspect apocalyptique et stylisé à l'ensemble. Les ralentis sont souvent présents et rapprochent beaucoup Croix De Fer aux films de John Woo... Croix De Fer est un film fort, poignant et lyrique sur la cruauté de la guerre où personne n'est épargné (Même les enfants et les femmes peuvent y passer...). Malheureusement, c'était la réalité et heureusement, Peckinpah en rend compte avec maestria...
Avec "Croix de fer" Sam Peckinpah filme la retraire progressive de l'Allemagne en Russie durant la deuxième guerre mondiale et notamment à travers deux personnages haut gradé, un capitaine et un caporal. Peckinpah nous livre un récit très réaliste et surtout violent, la violence de la guerre bien évidemment, la boucherie, les bruits, les corps inertes, le sang, la chair ou encore les armes, mais aussi une violence institutionnelle, à travers les deux personnages principaux, le lâche et ambitieux capitaine Stransky, dont l'unique objectif est d'avoir la croix de fer, quitte à s'octroyer les mérites des autres ainsi que l'héroïque caporal Steiner qui lui représente la violence guerrière et le dégout de ses supérieurs. Il évite un traitement caricatural et manichéiste et il nous emmène sur un vrai terrain de guerre et nous la montre vraiment. Certaines scènes sont mémorable et comme souvent (et avec son style bien à lui) Peckinpah les filme bien (notamment les scènes d'actions). L'intensité dramatique est régulièrement présente dans le récit. Les interprétations sont excellente, emmené par le génial et trop méconnu James Coburn ainsi que les très bon Maximilian Schell et James Mason. Un très bon film de guerre, important, juste, dérangeant, intelligent, violent et dur.
Un film de guerre américain racontant le quotidien du sergent Steiner(James Coburn) et de ses hommes lors de la retraite de la péninsule de Kouban après la bataille de stalingrad. Les héros sont ici allemands pour changer. Mais comme le réalisateur de ce film est Sam peckinpah, "Croix de fer" ne peut être un film ordinaire. Le réalisme des scènes ainsi que leur violence tranchent avec la mélancolie et la lassitude que ressentent les soldats au cours de leur périple alors qu'ils savent déjà que l'issue du conflit leur sera défavorable. Ici la guerre révèle les âmes. C'est donc bien un film à part. Croix de bois, Croix de fer si je mens je vais en enfer.
Certainement le meilleur film du genre que j'ai eu l'occasion de voir,supérieur aux full metal jacket, apocalypse now, platoon, voyage au bout de l'enfer et la ligne rouge! dénonciation de l'absurdité des conflits, une oeuvre déshumanisante, nous ne sommes rien de plus qu'un "bout de chair destiné à se diviser"...Trés trés grand film de Sam Peckinpah et james Coburn, désabusé et sublime. Satire sociale sous jacente entre l'aristocrate Prussien venu pour sa gloriole et le Sergent Steiner, icone de la rébellion d'une société ne jouissant plus d'aucune autodétermination.
N'étant pas non plus demandeuse de films de guerre (mais est-ce le genre qu'on aime regarder toutes les semaines ???) je me suis malgré tout embarquée sur le champ de bataille aux côtés de ces soldats allemands sarcastiques et d'un héroïsme sans faille (ou égoïsme pour d'autres). Bin oui, un film de guerre c'est pas drôle, c'est dur, cru, coups de feu qui pètent de partout, fumée grisâtre, tout le monde suintant la crasse et étant à bout de nerfs... C'est la guerre quoi, et Croix de fer montre la crudité et la stupidité de la guerre et ses répercussions sur le morale des troupes (même si ce n'est pas le seul film...). L’héroïsme avec une pointe de sarcasme (des dialogues drôles et un James Coburn également sarcastique). J'aime particulièrement les effets de ralentis.
Un film de guerre réalisé par Sam Peckinpah ça donne un film d'une rare violence. Croix de fer montre des soldats allemands ne croyant plus en Hitler et dénonce la stupidité de la guerre. James Coburn (acteur trop peu reconnu à mon gout) interprète parfaitement son personnage rebelle. Un film ambiguë et intéressant, sans plus.
Le film s'abstrait de tout prosaïsme historique. Recelant une grande part d'incohérence, la mise en scène et le récit se dirigent tout droit vers la barbarie la plus radicale. On est en précense d'un des rares films de guerre baroque du cinéma américain.
Boom, boom, boom, boom... ça explose de tout côté! ça saute à droite, ça saute à gauche, des entrailles partout. Je ne sais pas si on peut à la fois dans le fond dénoncer la guerre alors que dans la forme on cherche constamment à créer une esthétique guerrière qui la glorifie... M'enfin, il reste quelques belles scènes car Sam Peckinpah est loin d'être manchot... cf excellente scène à l'hopital... ha ha ha
Pendant la dernière guerre, les armées allemandes perdent du terrain. Il y aura une lutte psychologique entre un officier allemand et certains de ses subordonnés... Pour son unique film de guerre, Sam Peckinpah ne fait pas dans le demi mesure. On y retrouve des corps déchiquetés et mutilés sur des séquences de batailles proprement bluffantes de réalisme ( la superbe photographie y est aussi pour beaucoup ) et qui s'avèrent donc bien souvent sanglants. Rarement un film de ce genre n'aura eu une approche aussi radicale de la guerre, et c'est grâce à cela si il s'avère aussi prenant et palpitant à suivre. Ajouter à cela une interprétation impressionnante de l'ensemble du casting - avec une mention spécial à James Coburn qui possède ici un de ses rôles les plus marquants - et un scénario très riche, ce qui fait que vous avez le droit de visionner sans doute la plus grande oeuvre du cinéaste.
Un vrai scénario, un message fort, pas de concession avec la nature humaine, le thème de l'homosexualité dans l'armée qui est évoqué ce qui est rare, James Coburn en guest star. Mais... des longueurs, des images d'archives incrustées dans les images du film mais le décalage visuel est flagrant donc ridicule, on tombe dans le manichéisme avec le méchant officier homophobe et nazi contre le sergent humain et incorruptible. Du coup, le sentiment final est mitigé.
- Ne te réjouis d’avoir anéanti d’ordure, car la traînée qui l’a mis au monde est à nouveau en rut! - Cette phrase représente tout le film, la violence des combats, la dureté des hommes dans la guerre, les massacres, la haine. Ce film est probablement l’un des plus grand film de guerre de l’histoire du cinéma.
Les turpitudes existentielles de la Wehmacht en Crimée pendant la débâcle de l'armée allemande: affrontement entre classes, bêtises et horreurs de la guerre, amitiés sont au programme de ce chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Étonnant que ce film où Sam Peckinpah est a priori loin de son univers (le Mexique et tout ce qui tourne autour du Rio Grande). Film tourné avec peu de moyens pour les scènes de batailles, mais où l'art de montage est exploité pleinement pour démultiplier les choses et aboutir à quelque chose de spectaculaire et d'horrible. Bien sûr, comme à son habitude, Sam Peckinpah ne fait jamais dans la finesse. Mais le film est diablement efficace sur les horreurs de la guerre (le camion qui roule sur un cadavre que l'on a même plus de temps d'enlever du chemin, la séquence de l’hôpital avec les amputés, l'exécution à l'arme blanche du jeune garde par la soldate russe), son absurdité (le soldat enfant russe, le mutilé de guerre qui n'a plus de bras et qui fait le salut nazi avec sa jambe), la bêtise (ne faire aucun prisonnier et tuer l'enfant qu'ils ont ramené, l'officier prussien qui se croit supérieur à ses soldats). Les scènes de vie des soldats dans leur baraquement sous-terrain sont riches et bien écrites et complètent les scènes entre l'officier et les soldats du rang. Les scènes au quartier général entre James Mason et David Warner, même si peu réalistes, fonctionnent parfaitement et sont parfaites dans la narration. L'affrontement verbal entre James Coburn et Maximilian Schell est passionnant et probablement peu réaliste aussi, mais jubilatoire. Le scénario et la narration sont un condensé et les trois scénaristes ont produit un beau travail sur l'inutilité de la guerre et la violence. Maximilian Schell arrive à presque nous faire prendre en pitié son personnage d'aristocrate prussien p eu intelligent, venu sur le front russe pour avoir la Croix de Fer, mais qui se révèle lâche et incompétent, ce qui permet à Sam Peckinpah de terminer son film un une crise de rire, désespéré et ironique.
Drogué et alcoolique Peckinaph s'est acquis la réputation d'un réalisateur caractériel avec lequel il est difficile de mené un projet pourtant le bougre est toujours talentueux il ne le prouve encore une fois avec ce fabuleux film de guerre car Croix de fer est peut-être ce qui c'est fait de meilleur dans le genre. Se déroulant sur le front de l'Est alors que l'Allemagne est déjà en fâcheuse posture on voit l'affrontement de soldats blasés mais qui ne savent plus que se battre, Croix de fer c'est du cynisme à l'état pur et des scènes de combats d'une rage folle pleine de fureur et tellement puissantes.
Quel que soit son camp, son uniforme, son grade, la guerre est avant tout qu’une question de survie. En plus d’être profondément antimilitariste, ce film à la particularité rare d’épouser le point vue du soldat allemand, alors embourbé sur le front russe face à l’armée soviétique. Comme à son habitude, Sam Peckinpah ne fait pas dans la dentelle et on ne peut plus explicite. C’est cash, brutal, éprouvant. Pourvu de quelques longueurs, notamment dans son milieu, « Croix de Fer » est considéré, à juste titre, comme un film de guerre majeur dans lequel s’illustre un James Coburn magistral.