Tout va bien dans la vie de Joe Pendleton. Quaterback de l'équipe des Rams, il doit prochainement participer au Super Bowl et s'entraîne dur en prévision de cet événement exceptionnel. Seulement voilà, la Grande Faucheuse va s'en mêler et provoquer l'accident : un tunnel, lui en vélo, une voiture en face et notre héros se retrouve en survêt' dans l'antichambre du paradis. Tandis qu'en bas l'on célèbre ses funérailles, Joe, très remonté, parlemente dans les nuages et fait savoir qu'il n'est pas question qu'il grimpe dans le convoi vers Saint Pierre. D'ailleurs, il en est persuadé, son heure n'est pas venue, il y a forcément erreur sur la personne. Après vérification des autorités, l'accident n'aurait pas dû être fatal, mais son "ange gardien", un débutant, a fait du zèle pour l'empêcher de souffrir. Joe doit donc être renvoyé sur Terre. Problème : son corps ayant été incinéré, il faut lui trouver une autre enveloppe charnelle. Celle de l'industriel Farnsworth fera l'affaire... Comédie romantique au scénario prometteur, "Le ciel peut attendre" fait assez vite germer l'idée de se lever de son fauteuil pour s'adonner à n'importe quelle occupation plus intéressante. C'est bavard, médiocrement joué et surtout terriblement daté, à l'image de la scène au paradis dans laquelle les protagonistes émergent d'une espèce de forêt de nuages meringués ! Même en faisant l'effort de se placer dans le contexte effets spéciaux des années 70, difficile d'apprécier... On attendait un souffle, un élan poétique. Rien, pas d'envolée lyrique. Warren Beatty, devant et derrière la caméra, tenait pourtant là un sujet en or. Bien que la seconde partie rattrape un peu la première, son film a très, très mal résisté au temps qui passe. Envolée la magie du scénario. Presque 40 ans après, reste surtout une impression de réalisation mièvre et pataude.