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Karussell
10 abonnés
250 critiques
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2,5
Publiée le 1 octobre 2009
Dans un rôle qui lui semble taillé sur mesure, Jean Gabin accapare toute l’attention en endossant le pardessus du célèbre héros de Simenon. Tous les ingrédients sont en plus réunis pour faire un bon polar : des meurtres, des personnages pittoresques pour certains, tourmentés pour d’autres, un milieu populaire où sévit un maniaque récidiviste. Par contre, que le rythme est lent ! Il faut attendre le dernier quart d’heure pour voir l’action s’accélérer un tant soit peu. Autre regret : le coupable est très rapidement identifiable ce qui a pour effet de retirer tout suspense.
Maigret interprété par J. Gabin, c'est la combinaison gagnante de ce film. L'immense acteur français lui offre toute son épaisseur, sa gouaille (servi en plus par les dialogues de M. Audiard) et son charisme. D'entrée, on sait que Maigret est le chef et son rythme de patachon est un leurre car ce dernier est très vigoureux de l'esprit. L'intrigue reste malgré tout assez prévisible, on devine assez vite le fin mot de l'histoire, l'incertitude venant du dernier rebondissement. Le portrait tissé par G. Simenon du coupable reste terrifiant, meurtrier ordinaire, écrasé par une figure maternelle trop imposante (la colère du commissaire explosera dans une scène finale tétanisante). Épaulé par des adjoints fidèles (dont L. Ventura), armé d'un bagout et d'une science du crime impeccable, un film policier tranquille mais bien mené. D'autres critiques sur
Maigret Tend Un Piège est un bon film. Même si il est classique dans sa construction ainsi que dans son intrigue le dénouement reste assez surprenant. C'est aussi un plaisir de voir un Jean Gabin en forme, égal à lui-même, mais aussi de voir Annie Girardot et même Lino Ventura dans un second rôle.
Alors déjà les mauvais points : on aurait pu attendre un peu de suspens, ou alors de nous laisser poireauter quant à l'identité du coupable. tandis que là il n'y en a pas l'ombre et dès qu'on voit le coupable on sait sans aucun doute que c'est lui le tueur. Dommage.
Mais bon comme on pouvait s'y attendre Maigret et la femme du peintr sont impeccables, on peut noter Lino Ventura dans un second rôle, le tout donne une impression de maitrise bien emballée. C'est propre et sans bavure et l'intrigue se déroule certes de façon prévisible mais de toute façon c'est un maigret que pouvait-on en attendre de plus?
Bref c'est avec un plaisir certain qu'on peut regarder ce film.
Je regarde à nouveau cette magnifique adaptation du roman de Simenon, avec une interprétation sans faille de Gabin et une brillante performance de Desailly.
Le rôle de Maigret était taillé pour la stature de Gabin, d'ailleurs de loin il est le plus grand Maigret à l'écran. Ici le film vaut surtout par l'atmosphère lourde que par l'histoire assez classique. Les scènes entre Gabin surpuissant, Annie Girardot remarquable et Jean Desailly hallucinant de veulerie sont extraordinaires et l'affrontement final d'une puissance dramatique inouie. A noter la belle description d'un Paris gouailleur à travers de multiples personnages convaincants
Audiard et Gabin. Gabin et Audiard. Quand un grand dialoguiste rencontre un comédien à sa mesure, même un film ordinaire par son scénario et sa facture devient un moment fort. Un texte savoureux, millimétré, et pourtant d’un naturel incroyable, d’une vie trépidante – un régal. Gabin, pour une fois, n’en fait pas trop et ne se contente pas de se mettre en scène lui-même. Annie Girardot est parfaite dans un de ses premiers grand rôles. Et une galerie de personnages et de situations qui deviendront des classiques dans toutes les versions ultérieures des aventures du héros de Simenon: la mère acariâtre et possessive, le fils névrosé, les secrets de famille... Remarquons pourtant à quelle point l’ambiance a changé entre ce que proposait Jean Delannoy en 1958 et les réalisations d’aujourd’hui (de bonne qualité, d’ailleurs) portées par Bruno Crémer. Les films contemporains sentent le renfermé, insistent sur le côté poussiéreux et vieillissant de la société de l’après-guerre. Au contraire, "Maigret tend un piège" regorge de vie et de mouvement. Cette vie du peuple de Paris (bouchers, gigolos, policiers, femmes, gamins...) que les auteurs connaissaient bien et dont on sent à quel point ils l’aimaient, le respectaient et le comprenaient. C’est chouette, le cinéma fait par des artistes honnêtes et talentueux. Dommage que ça se fasse de plus en plus rare...
Difficile de faire en définitive plus classique que ce "Maigret tend un piège", tant parfois il peut paraitre conventionnel. Pourtant, à s'y pencher deux fois, il s'avère que le film ne l'est pas tant que cela, et arrive même d'être d'une qualité parfois étonnante. Certes, rien de bien original sur la forme, mais on sent tout de même du travail bien fait, appliqué, avec un Gabin un peu plus subtil qu'à l'habitude. Mais c'est surtout dans la représentation de son tueur et de ses différents personnages que le film surprend, étant même parfois d'une force extrême, notamment dans ses dialogues écrits par un Michel Audiard en grande forme. Et que dire de la saisissante interprétation de Jean Desailly, qui fait classe ici de tout son talent. Si bien que le résultat est certes classique, mais fort bien mené et très agréable. Un bon film.
Un Bon maigret, l'intrigue et l'atmosphère sont bonnes. Le couple Jean Desailly et Annie Girardot joue parfaitement et donne au film du dynamisme, cet heureux car le film a par moments des cotés un peu poussièreux.
Et non, Maigret n'a pas toujours été une série ringarde avec une lumière à la Derrick ou Le Renard! Jean Delannoy a lui aussi adapté Simenon de manière extraordinaire, les ficelles utilisées servant admirablement l'intrigue. Tout le talent de Jean Gabin éclabousse ce chef d'oeuvre du film policier français. A voir à tout prix si vous en avez marre des pâles pastiches qu'on nous sert depuis quelques années...