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labadens
13 abonnés
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2,5
Publiée le 1 avril 2019
Un film des années 1970 qui replonge dans la série noire de la fin des années 1940 à la Maigret, en s'inspirant des souvenirs du commissaire Borniche. C'est lent comme un épisode de Maigret (auquel il est fait référence par deux fois). Je trouve que les films de Delon en flic ont beaucoup vieilli, et n'ai pas été enthousiasmé par la performance de ce dernier. Il faut dire que le film hésite entre le montrer comme un type normal, auquel le spectateur pourrait s'identifier, et un fort en gueule férus de principes. Cela sent le souvenir d'ancien combattant embelli par la distance à posteriori. Le hic c'est que, comme ce film est l'adaptation d'une autobiographie, on n'a pas grand-chose à en dire au sujet du rythme ou du scénario ,Deray étant un sous Melville. La galerie de seconds rôles est savoureuse, avec le lot de gueules habituelles du polar "qualité française". Tout cela n'est cela dit guère palpitant.
Le plus chouette, c'est la reconstitution de cette France de la fin des années 1940 qui sort des difficultés de la guerre, avec ses pompes à essence Shell que l'on actionne à la main, ses rades, ses hôtels de passe. Intéressant pour les allusions aux cartes de pain et aux grandes grèves de la CGT réprimées par les socialistes de l'époque. Et pour la prestation d'acteur de Trintignant, qui semble tout diriger de son regard mobile et ductile tandis que son visage reste sans expression. Jeu d'acteur incroyable. Il domine Delon, bien plus stéréotypé. Malgré tout, un polar qui a pas mal vieilli.
"Flic Story" évoque l'histoire vraie de Roger Borniche, inspecteur de police ayant traqué à la fin des années 40 Émile Buisson, un criminel violent. Le film montrera notamment le travail assidu du policier, et son côté méthodique et moral (interrogatoires de criminels associés, pression pour les transformer en indic, écoutes téléphoniques, outils scientifiques...). Si le scénario avait sans doute un coté un peu novateur en 1975, il apparait aujourd'hui très classique et déjà vu. Heureusement, les deux protagonistes sont incarnés par deux acteurs de talent et de charisme : Alain Delon en inspecteur tenace, et Jean-Louis Trintignant en crapule n'hésitant pas à abattre froidement ceux qui sont sur son chemin. Ceux-ci sont secondés par un pléiade de secondes rôles de caractère (André Pousse, Henri Guybet, Mario David, mais aussi l'ex-Bond girl Claudine Auger !), qui font passer sans mal la pilule. Ainsi, "Flic Story" séduira les amateurs de polar français à l'ancienne, mais risque de laisser les autres de marbre.
Un cheminement lent mais efficace. Sobre mais toujours passionnant et le rôle de Delon est parfait. On n’est pas dans la surenchère mais presque dans l’introspection. Bien
Avec l'interprétation forte, sombre et passablement inquiétante de Jean-Louis Trintignant, excellent dans son face-à-face avec Alain Delon, une autre légende du cinéma français, la définition même du psychopathe bien avant que ce terme ne soit devenu totalement générique et banal dans un polar à la trame extrêmement classique mais plaisante à suivre. Un bon film policier, loin d'être le meilleur dans son domaine mais une mise en scène rigoureuse, sans fioritures à défaut d'être grandiose. Rien de bien spectaculaire mais une oeuvre aux reins solides, un portrait inhabituel et surprenant d'un inspecteur dans une relation de respect avec un dangereux criminel. Une réussite.
Roger Borniche était un super flic de l'après-guerre, auteur parait-il de plus de cinq cents arrestations. Les plus spectaculaires ont été retranscrites sur papier, et trois au cinéma. Dans le présent Flic story, Borniche est joué par Delon (Il ressemblait plutôt à Sim mais bon... Moi aussi si on fait un film sur ma vie, je veux qu'on prenne Delon pour mon rôle! Ou Ryan Gosling à la rigueur.) et est missionné par son supérieur pour arrêter Emile Buisson, braqueur tueur et ennemi public n°1. S'ensuit une enquête des plus classiques et linéaires: on interroge des indics qui mettent sur la piste des complices, eux même interrogés, etc... Bref du vu et revu dans Navarro ou Derick. L'interprétation de Delon est tellement sobre qu'il en devient insipide, Trintignant quant à lui est génial en tueur froid et inquiétant. Le face à face entre les deux est le principal attrait du métrage, qui hélas se veut d'une banalité à pleurer. Les seconds rôles eux sont croustillants, de Marco Perrin au génial Maurice Biraud.
Un film mou, poussif et ennuyeux qui porte bien la patte de Jacques Deray, le spécialiste du "prêt-à-roupiller" dans le domaine. Sa mise en scène sans relief est à dormir debout, les dialogues quelconques se disputent avec les lenteurs récurrentes : on dirait un film administratif réalisé par un inspecteur des impôts.
Dans le genre polar d'époque plus ou moins noir, n'importe quel film des années 50 lui roule dessus sans forcer, c'est dire. Je ne sais trop quoi penser de Jean-Louis Trintignant mais il n'assure ici que le strict minimum syndical dans le rôle du bandit méchant et froid. Avec Alain Delon, on est jamais surpris et on sait toujours à quoi s'attendre : rien. Les seconds et troisièmes couteaux nombreux ici sont bien meilleurs que lui, notamment André Pousse et Maurice Biraud.
En conclusion, un film français qu'on ne saurait trop déconseiller, sauf si on veut se coucher tôt.
Une longue traque. Une bonne cascade, celle du saut sur le toit. J'ai beaucoup aimé le final dans le restaurant. Très réaliste ! Mais le film traîne. Et j'ai eu l'impression que le film démarrait seulement les 20 dernières minutes, notamment avec la relation entre Emile Buisson et Roger Borniche. C'est dommage que le film n'ait pas l'intensité des 20 dernières minutes plus tôt.
Une belle reconstitution d'époque et des acteurs inspirés, notamment Jean-Louis Trintignant qui interprète magnifiquement Pierrot le Fou. De très bon seconds rôles aussi.
Jacques Deray signe en "Flic Story" un polar oppressant qui relate la traque d'Emile Buisson, ennemi public n°1 d'alors, par l'inspecteur Roger Borniche. Malgré une première demi-heure un peu faiblarde, l'histoire adaptée du roman autobiographique de Borniche lui-même va vite devenir très intéréssante et nous montrer les déroulements de cette chasse à l'homme, avec notamment la scène de l'arrestation finale qui demeure très réussie. Deray, jusqu'ici connu pour ses précédentes collaborations avec Delon (La Piscine, Borsalino...) a ici voulu jouer sur le côté sombre du climat actuel d'une France fragilisée par l'après-guerre, caractérisée par le côté maussade des décors, des personnages ... et il faut dire que c'est globalement bien éxecuté. Ce film est également marqué par les très bonnes prestations respectives d'Alain Delon et Jean-Louis Trintigant. Delon jouant le rôle de Borniche, flic accro aux cigarettes (il en surjoue même un peu en en fumant et en en écrasant toutes les deux minutes) et pleinement investi dans cette traque ; et Trintigant jouant le rôle de Buisson, braqueur et plus communément criminel sans pitié, d'un tel machiavélisme, caractérisé par un regard noir et perçant. Pour conclure, c'est un bon polar qui fera partie des classiques du genre mais qui ne peut être qualifié de chef-d'oeuvre de part son manque de fond, de part sa difficulté à réellement captivé le spectateur et de part sa bande-son quasi absente.
Adapté du livre de souvenirs éponyme du superflic Roger Borniche, le film de Jacques Deray retrace fidèlement la traque de l'ennemi public numéro 1 de l'après-guerre : le braqueur Emile Buisson, qui donna bien du fil à retordre aux différents services de police à ses trousses. Ignorant cet aspect de la guerre des polices, très présent dans le bouquin, Deray se concentre sur la lutte à distance que se livrent Borniche et Buisson, incarnés respectivement par Delon et Trintignant. Par conséquent, on pourra reprocher à "Flic story" (1975) sa dimension linéaire, le récit étant dépourvu de véritables rebondissements, on suit les "coups" successifs de Buisson et les efforts de Borniche en parallèle pour le localiser et le mettre sous les verrous. En revanche, on appréciera la réalisation très propre de Jacques Deray, et son souci de mettre en scène les détails du quotidien dans cette France des années 50. C'est un bonheur de se replonger dans cette époque soigneusement reconstituée, où les Tractions avant côtoient les belles américaines. Hélas pour moi, j'ai visionné "Flic story" juste après ma lecture du livre, connaissant donc déjà parfaitement le déroulé des évènements. Pas l'idéal pour apprécier pleinement ce film efficace et bien interprété...
C'est l'adaptation d'un livre autobiographique qui fut un véritable best-seller en 1973, et qui reconstitue fidèlement des faits de la carrière policière de Roger Borniche dans les années d'après-guerre. Sa lutte contre l'ennemi public n°1 Emile Buisson défraya la chronique. Je me souviens très bien de la sortie de ce film en 1975, j'étais très jeune et ça m'avait marqué.. j'ai eu aussitôt l'envie de lire le livre qui se révèle aussi passionnant. C'était un événement, c'était un sujet fort et puissant produit par Delon, et c'était aussi la rencontre de 2 grosses vedettes à l'époque, puisque face à lui jouant Borniche, J.L. Trintignant incarnait Buisson, bandit cruel et violent, au regard implacable... un vrai rôle de composition car il n'avait jamais joué ce type de personnage. Le succès fut mérité, car Jacques Deray dirige fort bien sa mise ne scène méthodique et volontairement sèche, en montrant minutieusement l'intrigue criminelle proprement dite : un inspecteur acharné contre un bandit exceptionnel. Deray organise aussi une reconstitution d'époque extrêmement fidèle et soignée, sans abuser du "rétro" comme dans Borsalino, et il décrit avec brio la relation parfois ambiguë qui va rapprocher le chasseur de son gibier. J'ai eu l'impression que sa mise en scène et le ton donné se rapprochaient un peu du style de Jean-Pierre Melville lorsqu'il traitait des sujets de Sérine Noire. Le comportement des personnages est remarquablement observé, les méthodes de la police et du monde des truands aussi, les costumes et les coiffures s'ajoutant au réalisme. Delon et Trintignant sont parfaits dans leurs rôles, bien entourés par un bataillon d'excellents seconds rôles. Voici donc l'exemple d'un film français parfaitement réussi, au temps où le cinéma français pouvait encore prétendre à une certaine qualité, ce qui n'est plus guère le cas de nos jours..
Un bon polar au rythme un peu lent. Le film est consacré à Roger Borniche célèbre policier. le film suit la traque d'Emile Buisson (excellent Jean-Louis Trintignant) par Roger Borniche (Delon impérial) et ses hommes. La reconstitution des années d'après-guerre est très réussie. Il manque un peu de rythme et de dynamisme dans la mise en scène pour en faire un grand film policier. Mais le film reste plaisant à suivre.
Depuis « La piscine », Jacques Deray ne tourne presque exclusivement qu’avec Alain Delon, étant en osmose parfaite avec l'ambition de l’acteur de mettre sa notoriété conquise grâce à la fréquentation de grands maîtres (René Clément, Luchino Visconti, Jean-Pierre Melville) au service de films alliant qualité artistique et rentabilité financière dans le genre du policier à la française. Depuis le succès de « Borsalino » (1970) les deux hommes s’intéressent au destin des gangsters de l’après deuxième guerre mondiale qui profitèrent de la désorganisation découlant de la reconstruction pour tenter des casses audacieux mais aussi très souvent sanglants. Roger Borniche flic devenu écrivain avait participé aux arrestations de plusieurs pointures du milieu. « Flic Story » son premier roman raconte sa traque d’Emile Buisson ennemi public n°1 dans les années 1940. Il n’est donc pas étonnant que Delon devenu producteur ait souhaité adapter le récit de ce mano à mano plein de rebondissements où le flic et le voyou finiront par tisser par-delà tout ce qui les sépare une relation empreinte de respect mutuel. C'est Alphonse Boudard scénariste confirmé qui vient en aide à Borniche pour traduire en langage cinématographique son roman. Claude Bolling déjà auteur de la musique de « Borsalino » et de sa suite est aussi de la partie. Nous sommes donc en présence d’une équipe expérimentée et rodée au travail en commun, qui va montrer ici tout son savoir faire. Delon ayant choisi de se glisser dans la peau de Borniche, restait à trouver Emile Buisson. Jean-Louis Trintignant dont la gueule d'ange s'est un peu durcie la quarantaine passée apporte un mutisme glacial à ce loup solitaire qui ne s'embarrasse pas de préjugés pour tirer sur tout ce qui peut lui barrer la route. La reconstitution d'époque est on ne peut plus soignée avec une photographie de Jean-Jacques Tarbès fidèle collaborateur de Deray ("La piscine", "Doucement les basses"). Mais ce qui frappe c'est la qualité du casting de seconds rôles qui était la marque de fabrique des bons films des années 1950 à 1970. De Maurice Biraud à André Pousse en passant par Paul Crauchet, William Sabatier, Jacques Marin, Mario Perrin ou Mario David c'est toute une galerie de tronches infernales qui donne une signature si particulière à ces films qui sans être d'une grande originalité avaient la faculté de plonger le spectateur de manière crédible dans le climat d'une époque. Enfin Delon comme toujours très sobre livre une de ses meilleures performances donnant à voir un Borniche profondément humain souvent habité par le doute et révulsé par les méthodes employées par la police d'alors qui jouait à touche-touche avec le milieu. Du cinéma roboratif comme on a bien du mal à en produire aujourd'hui.
Polar français des 70's, ce qui est souvent un gage de qulité, surtout que J. Deray se tirait plutôt bien de cet exercice. Film sec, à la reconstitution soignée et rigoureuse, bien écrit, mis en scène avec efficacité mais sans trop de génie, soutenu par d'excellents acteur bref, c'est du beau travail d'artisan pour ce film à la gloire de sa star, A. Delon. Ce rôle, il le rejouera de multiples fois par la suite mais cette histoire vraie vaut le coup d'oeil pour l'interprétation du tueur par J-L Trintignant et une intrigue très violente mais qui manque toutefois d'un peu de profondeur. Certains persos sont vite expédiés et aucune scène n'est remarquable mais l'ensemble tient bien la route.
Dans une ambiance d'après guerre très bien retranscrite, le polar de Jacques Deray ce laisse regarder avec beaucoup de plaisir. Grâce à son propos et à ses acteurs qui des premiers comme des seconds rôles sont excellents.