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chrischambers86
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3,0
Publiée le 21 octobre 2010
Une jolie histoire: celle d'un voyageur amèricain qui dèbarque sur une île du Pacifique dont la population obèit aux ordres d'un pasteur, un puritain à demi fou qui se sert de gardiens pour faire règner l'ordre et la discipline parmi les fidèles! Une fois de plus, le beau et charismatique Gary Cooper exècute une performance qui va au-delà des exigences du scènario! Tous les èlèments du film de Mark Robson - qui n'est pas n'importe qui comme cinèaste - sont contenus dans la nouvelle: "Mr Morgan", incorporèe dans le roman "Return to Paradise" de James Michener! Un bon film d'aventures avec les magnifiques paysages des mers du sud...
Mal ficelé, le film peine à trouver son ton pour dire ce qu’il à dire. L’île du Pacifique où se situe l’action assure le côté exotique de l’histoire qui n’a, au final, rien d’une aventure. C’est davantage un drame qui a l’intelligence de ne pas être larmoyant mais qui manque, en contrepartie, d’un supplément d’âme pour être vraiment prenant. Certes, il s’agit-là d’une leçon de vie exprimée par un peuple qui chante quand tout va bien et qui chante quand tout va mal, mais cela ne va pas bien plus loin. Peut-être faut-il y voir une critique du colonialisme mais cette question (présentée comme centrale dans le pitch) est très vite expédiée puisque Gary Cooper, en trois coups de cuillère à pot, règle le souci et devient ainsi un héros local en débarrassant l’île du méchant pasteur puritain qui, peu à peu ensuite, devient gentil et appréciable de tous. La naïveté de l’histoire, réellement confondante, ne permet jamais de donner du corps à l’ensemble, et on ne pourra, au final, se consoler qu’avec la présence de Gary Cooper, comme toujours impeccable, évoluant dans un décor paradisiaque (hélas peu mis en valeur par une copie exécrable). Naïf, plat et terriblement daté, même pour les amateurs de vieux films, tout ceci est véritablement dispensable.
Le comportement de misanthrope venant percuter les traditions d'ouverture du peuple de l’île , installe un lent cheminement vers l’abandon délicieux de la scène finale . Le spectateur est pressé de voir ce cheminement aboutir et le jeu en retenue volontaire de Cooper accentue frustration émotive intelligemment dosée. On en sort satisfait d'avoir pu "participer" à cette belle histoire aux antipodes du larmoiement tant prisé de nos jours. Ce qui est le signe d'une réussite incontestable du film et de ses acteurs.