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Arthur Debussy
162 abonnés
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3,5
Publiée le 6 octobre 2024
Très bon film, caricature de l'homme moderne toujours pressé par le temps... et l'argent. Mais aussi reflet saisissant d'Alain Delon, l'homme, pressé de réussir, sacrifiant ses proches à son ambition personnelle, à son avidité possessive et à son ego démesuré.
Il est très intéressant de regarder ce film aujourd'hui, car c'est un film par, avec et sur Delon, profondément antipathique ici, même s'il arrive aussi à être attachant par moments. Un film ambigu, où Delon est ambigu, une sorte de film meta en un sens, qui en même temps dépeint avant l'heure cette figure de "winner" qui dominera les années 1980. Mais qui semble bien dérisoire et pathétique aujourd'hui...
un film en forme d'auto-portrait. Derrière le film, difficile de ne pas voir le portrait à peine deguisé d'Alain Delon, producteur aussi du film. Boulimique, avide, touché par la beauté, solitaire, méfiant, mais avec du panache, et même une légère pointe d'auto dérision. Le film est assez bien mené, interroge sur son époque déjà de plus en plus frénétique, possède un bon rythme, et possède des accents de sincérité qui lui font passer des années, tant l'homme et le film se confondent, et il y a quelque chose de vertigineux à voir Delon se mettre à nu, comme ici.
Un film est porté par d'excellents acteurs et mention spéciale pour Alain Delon et Mireille D'arc. Le Personnage que joue Delon, Noix, est un héros qui ne vie pas l'instant présent et qui court après toute occasion de jouer, il prend la vie comme une partie de cartes et cela au détriment d’une vie sentimentale stable, une histoire avec beaucoup de rythme jusqu'à la fin, L'HOMME PRESSÉ par sa chute nous apporte un message clair et net, la mise - en -scène est irréprochable, parfaite. La couleur est magnifique, tout comme la musique et l'histoire.
A TOUTE ALLURE. Je ne suis pas un homme, je suis un moment. L'ivresse des paroles et des effets. Delon dans les bras de la grande sauterelle et des antiquités. Bertrant Cantat a aimé.
Les premières images, jusqu'à la perspective du procès, suscitent l'intérêt et la curiosité. Mais tout capote au bout d'un quart d'heure. Outrances et invraisemblances vont se multiplier. On est rapidement lassé de ce Delon perpétuel excité. Et le dénouement bâclé nous laisse sur le plus pénible sentiment de déconvenue.
Le tout venant du cinéma commercial français des années 70. Tout est absolument laid, décors, costumes, lumière, cadrages. Des films bâtis pour donner du boulot à la vedette qui quoi qu'il arrive assurait un seuil de rentabilité. Alors pourquoi se fatiguer à faire un travail soigné ? Ici on adapte Paul Morand qui méritait sûrement mieux, en ne gardant qu'un squelette du roman. Tout est formaté pour mettre en valeur l'autorité d'un Delon absolument insupportable. Michel Duchaussoy en homme de confiance de la star utilisé pour lui passer les plats méritait, lui, de jouer le personnage. Dans un film réalisé par Chabrol ou Claude Sautet.
Ce film d'Edouard Molinaro gagnerait presque à faire l'objet d'un remake de nos jours, tellement son sujet paraît plus que pertinent aujourd'hui. Dans une composition survoltée, Alain Delon donne sa pleine démesure et fait tout le sel de l'histoire, même si Mireille Darc et Michel Duchaussoy le secondent impeccablement. Le vrai regret viendra peut-être d'une partie finale un peu vite expédiée, qui aurait pu gagner à nous éclairer un peu plus sur le parcours de ces personnages.
Beau duo, Delon et Mireille Darc. L'histoire d'un collectionneur d'art, grand passionné, ne prend pas le temps de vivre. Il cavale et cavale à travers le monde. C'est même pas l'argent qui le motive mais le jeu. Un jeu qui devient au fil du temps brutal pour sa santé. Formidable Delon, qui joue un personnage décalé et truculent.
Un film franchement insupportable. Action en quatrième vitesse. On se demande même comment le film ne dure pas 1/4h. Il n’y a que Delon qui s’intéresse à sa passion des enchères. Le spectateur est tellement passif et souffre de si peu d’empathie pour le film. Seule le dernier plan est intéressant car on est sûr que le film va s’arrêter....
14 101 abonnés
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2,5
Publiée le 6 mars 2019
Sorti en 1977, "L'homme pressè" est adaptè du roman èponyme de Paul Morand! Portrait mordant d'un frènètique collectionneur incapable de prendre le temps de vivre! Entre Alain Delon et Pierre Niox, il y a de nombreux points de reconnaissance dans le sillage de cette tornade humaine! La vie, c'est le mouvement! Et ce qui fascine Niox, c'est quand il achète! L'homme seul est indivisible, cohèrent et vorace! Niox est un homme fou et heureux de l'être, qui se fiche et emmerde la mort! Quelques faiblesses mais quoi qu'en disent les nombreux dètracteurs du cinèma français, il existait encore une poignèe de rèalisateurs privilègiès comme Edouard Molinaro, capables de s'arracher à la morositè de certaines productions trop conventionnelles et d'enthousiasmer le plus sèrieux des critiques, le public! Mireille Darc joue la blonde sensuelle qui tombe amoureuse d'un homme qu'elle s'obstine à changer! il y a aussi Michel Duchaussoy (le bras droit de Niox) mais surtout la jeune et jolie Monica Guerritore qui en impose! En somme, un cinèma de qualitè où Delon, avec sa belle quarantaine, trouve un rôle qui lui sied à merveille, quitte à tomber dans l'excès! A noter la très belle musique de Carlo Rustichelli qui colle bien avec cet « homme pressè »...
Unique collaboration entre Alain Delon et Edouard Molinaro "L'homme pressé", adaptation du roman éponyme de Paul Morand (paru en 1941) marque un tournant dans la carrière de Molinaro jusqu'alors solidement établi dans le domaine de la comédie où il enchaine les succès ("Oscar", "Hibernatus", "L'emmerdeur"). Delon de son côté s'achemine vers la fin de ses deux décennies dorées où il a accumulé les succès et les collaborations prestigieuses. A l'image de son personnage, Pierre Nioxe négociant d'art, l'acteur fait figure d'homme pressé et insatiable. "L'homme pressé" est son 27ème film depuis 1970. Pouvant facilement s'identifier au héros tragique de Morand, Delon comme il en a pris l'habitude porte aussi la casquette de producteur. Il est aussi ravi de donner la réplique à Mireille Darc qui est alors sa compagne. D'emblée le propos tel qu'il est mis en exposition par le scénario de Christopher Frank peut sembler excessif et risquant de vite lasser tant l'arrogance de Pierre Nioxe est répulsive. Mais derrière cette façade outrancière apparaît vite un homme hanté par la solitude et la mort contre laquelle une course impossible est engagée par cet homme qui ne supporte pas un instant en tête à tête avec lui-même sans doute trop inquiet de voir remonter à la surface des fêlures qu'il ne veut pas affronter. Progressivement l'alchimie se crée et l'homme pressé s'humanise sans pour autant cesser de continuer sa course effrénée vers l'abîme qui finit par l'engloutir. Souvent touchant, parfois émouvant, Alain Delon est bien sûr omniprésent à l'écran pour ce qui peut-être vu comme est l'un des ses rôles les plus complexes à un moment de sa carrière où il s'interroge sur la route à suivre après n'avoir été jusqu'alors que droit devant lui, enfant gâté par sa beauté et son talent. Les années de carrière qui s'annoncent ne seront malheureusement qu'un long calvaire pour celui qui tenait depuis deux décennies le cinéma français entre ses mains avec son rival et néanmoins ami Jean-Paul Belmondo. "L'homme pressé" métaphoriquement était prémonitoire de la chute d'un géant.
L'Homme pressé est un bon film de Molinaro. Delon, bien qu'étant L'Homme pressé, avec toute la frénésie autour, ne donne pas l'impression d'en faire trop. C'est un bon film, avec un scénario de qualité. Un film peut être pas assez connu à mon avis.
Tiré du livre éponyme, ce film est un des derniers de la quarantaine rugissante et productive de l'acteur mythique Alain Delon qui enchaînait alors un nombre incroyable de films de qualité diverse le tout sur son seul nom. C'est la fin d'une époque, des succès faciles et cet Homme pressé sera d'ailleurs un succès très mitigé. Comme beaucoup de ses films à l'époque, le film est produit par Alain Delon lui même ce qui limite les marges de manoeuvre des réalisateurs, Alain Delon étant pour tout le décisionnaire principal. On retrouve dans ce film le classique homme d'action séducteur, tantôt flic ou voyou, mais ici collectionneur d'oeuvres d'art très riche, habité par la passion destructrice et jamais assouvie de posséder ce qu'il n'a pas encore, quels que soient les moyens employés. En partenaire féminine la sublime et sensuelle Mireille Darc, sa compagne à l'écran et à la ville. C'est souvent et parfois un peu sur joué mais ce film bénéficie d'un rythme à 100 à l'heure, de véritables scènes d'action et d'aventure, d'une belle histoire d'amour même si elle est chaotique et cela malgré un final que l'on ne peut que deviner. Molinaro comme à son habitude propose une réalisation assez académique mais terriblement soignée et maîtrisée, une réalisation grand public réussie qui a pu se mettre en place malgré le poids d'Alain Delon. Au final c'est un film très réussi, un des meilleurs du couple Delon, Darc et ce sans doute grâce à la qualité du livre, de l'histoire et du réalisateur. La fin d'une époque pour l'acteur Delon mais en beauté.
Évidemment il ne s'agit pas d'un mauvais film, loin de là. Les acteurs sont bons, la dernière scène est un bel exemple de suspense et de tension. Mais l'histoire en elle-même ne nous intéresse pas beaucoup. En définitive L'homme pressé, est un film vite vu et je pense vite oublié.
Chaque vision de ce film, me laisse vraiment un goût d'inachevé. L'idée générale est excellente, Delon incarne parfaitement le personnage. Mais celui-ci, n'est abordé que superficiellement. On ne voit que sa course en avant, sa frénésie. On ne voit pas ses doutes éventuels, on ne se questionne pas sur l'origine du comportement du héros. la réalisation a du mal a suivre le rythme du personnage, et les cadrages, la lumière, les plans sont vraiment connotés. Le film n' a pas bien vieillit.