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Plume231
3 931 abonnés
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2,0
Publiée le 28 août 2015
Cette adaptation d'une nouvelle de Stefan Zweig (que bizarrement je n'ai pas lue alors que j'ai pas mal traîné dans l'univers de l'auteur de "La Confusion des sentiments" !!!) est la dernière collaboration entre Ingrid Bergman et Roberto Rossellini. Et on ne peut pas dire que ce soit leur plus grande réussite commune... Si l'histoire est plutôt intéressante et que la réalisation est globalement soignée bien que plate par rapport au potentiel du sujet, on ne peut pas dire que les acteurs entourant Ingrid Bergman soient très convaincants ni charismatiques. Autant dire que la comédienne de "Casablanca" vampirise tout sur son passage. A cela s'ajoute une fin en queue de poisson, qui vient après un rebondissement que j'ai vu venir à des kilomètres, qui ne va absolument pas avec le reste du film. On soulignera tout de même quelques séquences réussies qui parviennent à mettre le spectateur en empathie avec la protagoniste comme celle du vol du fusil. Mais d'un tel duo actrice-réalisateur aussi mythique et à partir d'une telle idée de départ, on ne peut qu'être dans l'ensemble déçu.
Admirer plus d' une heure durant Rossellini filmer Ingrid Bergman est un plaisir de tous les instants. la valeur cinématographique de ce film est là. Avec un pareil thème,il me paraît difficile de faire mieux sur une telle durée, d'autant que Bergman joue très peu, elle est juste présente souffrant en silence ou à travers ses mensonges. Elle demeure belle en permanence et terriblement crédible. Elle ne se plaint jamais et incarne sa douleur morale jusqu'à l'apparition même d'une peur qu 'un spectateur passionné de cinéma est obligé de ressentir. Quasiment 100% de la mise en scène est sur Irène, les autres personnages ne nous intéressent pas beaucoup. Ils ne sont d'ailleurs guère fréquentables par leurs comportement,plus encore que par leur médiocrité, ce qui rendra la fin difficilement crédible. Le mari expose un mépris presque absolu envers la dignité de son épouse, la maîtresse-chanteuse est aussi vénale que lâche, la première panique l'a faisant craquer, l'amant est insignifiant, ne prenant en rien les choses en main quand il les apprend. Il n'y a vraiment que Ingrid Bergman à voir mais, sous la caméra de son mari de toutes façons elle est toujours plus fascinante que tout l'entourage.
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3,0
Publiée le 19 mai 2011
C'est en Allemagne que Roberto Rosselini va tourner, en 1954, un drame qui marquera le fin de sa collaboration avec Ingrid Bergman qui se montre particulièrement tragique dans ce film: "La paura", d'après un beau roman de Stephan Zweig! Ce mètrage retrace les difficultès d'un couple et ses affrontements par personnes interposèes (ces difficultès ne sont sans doute pas ètrangères à celle que le couple Rossellini-Bergman rencontrait à la même èpoque). Le cinèaste filme dans un propos terrifiant les ondes effrayantes et douloureuses qui èloignent ou rapprochent les êtres! Pas le meilleur de Rossellini mais une oeuvre très intèressante qui montre par infimes petites touches le prèlude à leur sèparation...
Ingrid Bergman, actrice incomparable porte presque tout le poids du film. La mise en scène est sobre mais les autres personnages sont quelque peu inconsistants. Quelques rebondissements tiennent le spectateur en haleine mais je trouve la fin bâclée. Dommage.
Un assez bon film de Rossellini. Bien sûr, cela a un peu vieilli, mais il y a encore de très belles séquences (en noir et blanc), et il y a Ingrid Bergman qui domine le casting, mais il y a aussi quelques longueurs, et l'intrigue étant un peu mince, on aimerait plus d'action. Mais, c'est un film, sur le mensonge et l'angoisse (la peur) qui est son corrolaire, la fin est belle : elle va vers ses enfants. Mais que devient alors le (méchant) mari ?
Cela débute comme une conventionnelle histoire d’adultère et de chantage : Irène Wagner (Ingrid Bergman) qui dirige avec son mari (avec qui elle a eu 2 enfants, Frida et Bubin) un laboratoire pharmaceutique allemand, décide de mettre fin à sa liaison adultérine avec son amant musicien. Le scénario inventif permet de sortir d’une histoire petite bourgeoise conventionnelle et l’excellente interprétation d’Ingrid Bergman sauve le film de l’ennui. Ce dernier aurait pu être écourté (malgré ses 93 mn) et l’analyse psychologique du mari aurait pu être plus fouillée. Difficile de retrouver le néoréalisme des débuts de Rossellini, d’autant que l’action aurait pu se dérouler aussi bien en Italie et non en Allemagne [la nouvelle éponyme (1920) de Stefan Zweig (1881-1942) se passe à Vienne en Autriche].
C’est le dernier film que Rossellini réalisera avec Ingrid Bergman (admirable une fois de plus). Le néo réalisme est bien loin dans cette adaptation de Stefan Zweig un peu mélodramatique. Mais le charme opère sur l’ensemble du film, plutôt bien mené, sauf la fin trop convenue. On pense souvent à Hitchcock, ce qui est un compliment. Mais ce n’est pas un grand Rossellini.
Il est agréable de revoir ce film qui marquera à la fois la fin de la collaboration entre Rossellini et Ingrid Bergman, ainsi que leur relation amoureuse. A travers ce prisme, on peut comprendre le récit mené entre ce couple adultère et cette femme culpabilisée par son attitude. C’est assez sagement mené, jusqu’à la révélation d’un fait plutôt inattendu à mes yeux, et qui relance alors une mécanique qui jusque-là ronronnait gentiment. Après quoi le drame prend la tangente pour un final bien décevant, au regard du film noir. Mais « La peur » n’en ait pas un, il est vrai.
Avis bonus Intéressant de voir ses trois scènes alternatives, avec le rajout de voix off plutôt que des dialogues, pour les deux premières qui ainsi fonctionnent bien. Pour en savoir plus