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Arthur Debussy
154 abonnés
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2,5
Publiée le 20 mai 2012
Le fameux «Voyage en Italie» de Roberto Rossellini n'est manifestement pas le chef-d'oeuvre absolu tant vanté. Loué à sa sortie par des critiques tels que Rivette pour sa prétendue modernité, près d'un demi-siècle plus tard, c'est davantage des germes de modernité qu'une modernité pleinement aboutie et épanouie que l'on peut y déceler. La mise en scène reste on ne peut plus classique, tout comme l'interprétation (Ingrid Bergman fait de l'Ingrid Bergman) ou la musique, et l'Italie sert pour un temps surtout de décor, de faire valoir, avec ce que cela suppose de clichés en tous genres (rares sont les moments sans un chanteur napolitain accompagné de sa mandoline en fond sonore). Et, plus dommageable encore, la psychologie des personnages, supposée être le coeur du long métrage, s'avère bien trop souvent sommaire et attendue pour que l'on ne puisse pas s'étonner de la si flatteuse réputation du film de Rossellini (on en vient très vite à regarder sa montre en somme). Pourtant peu à peu le long métrage bascule : l'arrière plan italien, participant d'abord de la relative abstraction du récit (un couple d'anglais se retrouvant seuls, « ailleurs »), infiltre peu à peu les personnages en les mettant sur un pied d'égalité avec des divinités et des héros antiques (on pense inévitablement au «Mépris» de Godard), d'une manière qui fait d'ailleurs penser à Jia Zhang-Ke, lorsque le site naturel ou construit par l'homme où évoluent ses acteurs constitue un personnage à part entière. Ainsi Rossellini donne une salutaire perspective à son film, l'ancrant à la fois dans le mythe et le réel, lui conférant une cohérence et surtout une pertinence loin d'être acquises au début. De romance banale et puérile, ce «Voyage en Italie» devient un voyage plus intérieur, relativisant la superficialité de ce couple face à la mort, et donc face à la vie. Inégal, le long métrage de Rossellini devient donc peu à peu prenant, et finit par gagner en charme malgré quelques défauts évidents. A voir tout de même! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Je me range à l'avis spectateur qui est assez mitigé en général. Pris en exemple par les deux plus grands réalisateurs de la nouvelle vague, ce film raconte l'histoire d'un couple britannique qui arrive dans la région de Naples mais qui déchantent vite suite à des désaccords, leur couple s'effrite petit à petit jusqu'à l'annonce d'un divorce. Une histoire d'amour dans une oeuvre assez courte de la part de Rossellini mais qui comporte plusieurs longueurs. Les personnages sont très peu approfondis mais le scénario reste quand même plutôt bien ficelé avec de très bons passages est une fin en apothéose. Une mise en scène également excellente du réalisateur italien. Pour le premier film de Rossellini que je vois je suis déçu mais pas découragé et j'en regarderai sans aucun doute d'autres.
Analyser le couple est sans doute l'une des choses les plus complexes qui soient. Si cela a évidemment donné lieu à pas mal de ratages, on ne peut nier que le thème a souvent été transcendé. Parmi les chefs d'oeuvre faisant figure de référence absolue sur le sujet, il y a "Voyage en Italie". Roberto Rossellini dépeint avec une grande intelligence les tourments de la sphère intime du couple protagoniste (interprété par deux acteurs aussi magnifiques l'un que l'autre) : les sentiments inexprimés (Antonioni ira encore plus loin par la suite), la simplicité des dialogues et de la mise en scène dans l'intime amplifient l'authenticité qu'apporte le néoréalisme, sans pour autant tomber dans le documentaire. En fait, c'est une histoire toute simple et universelle, qui analyse la confrontation de l'individu aussi bien avec son conjoint, avec l'extérieur et avec lui-même, en faisant fi de tout intellectualisme. Cette simplicité et cette puissance analytique constituent sans doute l'une des plus belles utilisations qu'on puisse faire du style néoréaliste ...
On comprend tout de suite que ce couple finira par se réconcilier, et que c'est la religion qui les réunira: ça ne loupe pas. Tout le film est dans la dernière scène, et le reste du temps, Rossellini se contente de meubler: balades documentaires dans les musées napolitains, petites soirées entre amis de la haute société... Aucune rigueur pour articuler tout cela, le verbiage sur l'usure du couple sonne faux, Ingrid Bergman joue mal. C'est sous écrit et on s'ennuie ferme.
Un film un peu trop surestimé... "Voyage En Italie" possède bien des qualités, et qui sont indéniables, une analyse pertinente du couple, de la nature humaine, des ravages de l'amour, de l'évolution des choses, des gens, avec le temps... On peux également se réjouir de voir en tête de casting Ingrid Bergman et Georges Sanders, mais malgré tout ca, ca ne passe pas trop... Ça souffre de pas mal de longueurs, le scenario est assez imparfait et de manière générale, le film ne fait ressentir que peu de choses.
" Voyage en Italie " qui est la troisième oeuvre du couple Ingrid Bergman-Roberto Rossellini ( le metteur en scène aura fait tourné auparavant l'actrice suèdoise dans " Stromboli " et " Europa 51 " ) n'atteint pas à mon sens le niveau du fameux " Stromboli " ( car je trouve que son histoire est vraiment moins agréable à suivre ), mais cela n'empêche pas que ce long métrage soit réussi. D'une part, nous avons le droit à une interprétation éblouissante d'Ingrid Bergman et de Georges Sanders dans le rôle de ce couple aux rapports extrêmement froid et qui se trouvera à la limite du divorce. De plus, la mise en scène de Roberto Rossellini est clairement réussi et nous propose certaines séquences ( notamment celle concernant les fouilles à Pompéi ou encore celle où le personnage d'Ingrid Bergman se rend au Vésuve ) qui procurent pas mal d'émotions. Il s'agit donc d'une oeuvre italienne intéressante et que les fans d'Ingrid Bergman se doivent de découvrir, car une fois de plus l'actrice suèdoise s'avère magistrale dans son interprétation.
Mon premier Rossellini et la déception a été grande, le film est court et tant mieux, quelques jolis plan de temps en temps, mais le film ne m'a pas intéressé une seule seconde, alors peut-être qu'à sa sortie il a été très apprécié, peut-être que je n'ai pas compris l'intérêt du film, peut-être devrais-je voir d'autre Rossellini avant de tenter à nouveau le visionage de ce film, mais pour le moment, j'ai vraiment trouvé ça pénible, et décevant.
Un couple se trouve confronté à une dure réalité : l'incommunicabilité. Un beau film, qui n'est cependant pas le chef-d'oeuvre attendu... Je préfère "La Notte" d'Antonioni dans le même genre, proche de la perfection.
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5,0
Publiée le 23 mai 2009
Avec Ingrid Bergman s'ouvre une nouvelle pèriode pour Roberto Rossellini, celle des chef d'oeuvre comme ce "Viaggio in Italia", saisissante analyse du couple menacè de se dèfaire où l'on peut voir une radiographie d'un couple moderne avec une anecdote rèduite à sa plus simple et plus exigeante expression! C'est l'èpoque où le cinèaste italien est saluè comme l'un des maîtres du cinèma avec des personnages bourgeois et un style très sobre, tournant surtout le dos au nèo-rèalisme! Rossellini ajoute ici une technique d'une rare fluiditè, un sens admirable de l'espace et de la durèe où l'on suit avec bonheur les promenades sèparèes d'Ingrid Bergman et de George Sanders que ce soit chez leurs amis à Capri, les musèes et catacombes, ou les superbes ruines de Pompèi! Le paysage, les villes de Naples, Capri, Pompèi prennent une place importante dans un sens aigu de la rèalitè documentaire dans tout ce que voit Ingrid Bergman! Par sa simplicitè ou presque rien n'est expliquè mais ressenti, "Viaggio in Italia" reste un pur joyau de l'art cinèmatographique, procurant à chaque vision le même bonheur immense de ce road-movie sans intrigue, sorte d'itinèraire spirituel et moral aux images èpurèes...
Film phare d'un certain courant cinématographique, ce "Voyage en Italie" n'est en définitive pas le film prétentieux et ennuyeux que l'on pouvait craindre. Cela dit, ne soyons pas hypocrites, on ne peut pas non plus qualifier ce film de passionnant! En effet, le rythme est (volontairement) lent, laissant parfois même place à une certaine lassitude tant certaines scènes paraissent longues comparés à certains moments que l'on aurait voulu a u contraire plus développé. Pourtant, le film reste d'une grande beauté formelle, s'appuyant sur un noir et blanc de fort belle qualité ainsi qu'une histoire d'amour savant à certains moments trouver un réel sens, soutenu qui plus est par deux personnages en définitive assez forts. Quelques passages s'avèrement même presque envoutant et même assez poétique, ce qui donne au résultat une allure étonnante. Ainsi, sans être totalement conquis, on pourra tout de même trouver de belles satisfactions dans ce drame personnel et capable parfois d'être vraiment fort. Intéressant.
Tout y est en version italienne des années Cinquante sur le couple, un homme et une femme en début d'usure . En voiture, l'habitacle de tous les possibles, excellent pour aviser, ou bien ronchonner... Pour Monsieur, l'Italie est l'occasion d'une halte dans le business, et pour Madame interrompre ses devoirs d'épouse traditionnelle. Qu'il est bon de quitter la grisaille anglaise quelque temps, rien de tel pour prendre un peu de libertés. L'attachement est là. L'agacement aussi. Le voyage ouvrirait donc sur deux êtres transformés, l'aventure individuelle !... Voici telles les ruines de Pompéi (le tandem Rossellini/Bergman battait de l'aile lors de la réalisation du film), les astuces du couple pour durer encore un peu.
Pour « Voyage en Italie » Roberto Rossellini réutilise le style néo-réaliste qu’il à inauguré avec « Rome : Ville Ouvert ». Mais contrairement à ce dernier, cette fois, le cinéaste ne nous décrire pas la situation social des citoyens Italiens pendant la guerre. Il préfère nous raconter une histoire de couple. Un couple qui quitte l’Angleterre pour passer quelque jour en Italie. Sauf qu’une fois que ni le quotidien, ni le travaille ne peut s’interposé entre eux deux, ils se rendent compte que leurs relation tourne à vide. Ils ont l’impression de se voir pour la première fois. La détresse de ses deux âme grisé est si finement décrite que le spectateur en est déstabilisé de réalisme. Tout sonne juste et vrai. Il s’agit ici d’un réel coup de maitre de la part Rossellini. Et puis il y a Ingrid Bergman, la muse et femme du réalisateur, au sommé de son tallent. Et se n’est pas peu dire ! En effet, elle insuffle a sont rôle de femme délaissé et perdue une profondeur exclusif. Dans son malheur le personnage de Katerine visite, seule, les sites antiques comme si elles visité son passé. On peut également y voir, que le présent n’est qu’une conséquence du passé. Tous sa donnant presque une dimension mythologique a l’histoire. A l’opposé, il y a son marie (George Sanders). Il ne tient pas non plus le rôle de goujat laissant sa femme à la déprime, lui il est dans une situation de flottement. Il se demande se que va être sa vie s’en sa femme alors que tous semblé déjà lancé sur des rails. Le film inspirât des grands cinéastes telle que Antonioni ou Jean-Luc Godard qui ira jusqu’à reprendre une des répliques clé. Il est vrai que le film est un exemple. Il se termine étonnamment bien. Une fois que le couple se soit entièrement déchiré, jusqu'à ouvertement demandé le divorce, il se reconstruire. Se détruire entièrement pour mieux se reconstruire. Repartir sur de nouvelle base. Une leçon de cinéma.