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vinetodelveccio
67 abonnés
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4,0
Publiée le 15 avril 2014
Un film émouvant et assez merveilleux sur la disparition de l'amour et l'échec du mariage. Rossellini délivre un film référence pour bon nombre de cinéastes, on dit même que Le Mépris de Godart est un hommage à "Voyage en Italie". Et on comprend vite pourquoi ce film fait autorité : les premiers plans sont d'une grande audace et le film ne cesse ensuite de foisonner de bonnes idées. Certains diront qu'il ne s'y passe pas grand chose, mais bien au contraire, les détails sont partout et il y a toujours dans le plan des éléments intéressants et diablement symboliques. Le réalisateur filme l'amour qui s'en va avec finesse et nous offre un film poignant et désespéré. Au-delà de l'histoire d'amour, le cinéaste filme aussi un choc des cultures très intéressant et souvent drôle. Pour finir, Bergman est assez incroyable et délivre une prestation habitée et très émouvante.
" Voyage en Italie " qui est la troisième oeuvre du couple Ingrid Bergman-Roberto Rossellini ( le metteur en scène aura fait tourné auparavant l'actrice suèdoise dans " Stromboli " et " Europa 51 " ) n'atteint pas à mon sens le niveau du fameux " Stromboli " ( car je trouve que son histoire est vraiment moins agréable à suivre ), mais cela n'empêche pas que ce long métrage soit réussi. D'une part, nous avons le droit à une interprétation éblouissante d'Ingrid Bergman et de Georges Sanders dans le rôle de ce couple aux rapports extrêmement froid et qui se trouvera à la limite du divorce. De plus, la mise en scène de Roberto Rossellini est clairement réussi et nous propose certaines séquences ( notamment celle concernant les fouilles à Pompéi ou encore celle où le personnage d'Ingrid Bergman se rend au Vésuve ) qui procurent pas mal d'émotions. Il s'agit donc d'une oeuvre italienne intéressante et que les fans d'Ingrid Bergman se doivent de découvrir, car une fois de plus l'actrice suèdoise s'avère magistrale dans son interprétation.
Pour « Voyage en Italie » Roberto Rossellini réutilise le style néo-réaliste qu’il à inauguré avec « Rome : Ville Ouvert ». Mais contrairement à ce dernier, cette fois, le cinéaste ne nous décrire pas la situation social des citoyens Italiens pendant la guerre. Il préfère nous raconter une histoire de couple. Un couple qui quitte l’Angleterre pour passer quelque jour en Italie. Sauf qu’une fois que ni le quotidien, ni le travaille ne peut s’interposé entre eux deux, ils se rendent compte que leurs relation tourne à vide. Ils ont l’impression de se voir pour la première fois. La détresse de ses deux âme grisé est si finement décrite que le spectateur en est déstabilisé de réalisme. Tout sonne juste et vrai. Il s’agit ici d’un réel coup de maitre de la part Rossellini. Et puis il y a Ingrid Bergman, la muse et femme du réalisateur, au sommé de son tallent. Et se n’est pas peu dire ! En effet, elle insuffle a sont rôle de femme délaissé et perdue une profondeur exclusif. Dans son malheur le personnage de Katerine visite, seule, les sites antiques comme si elles visité son passé. On peut également y voir, que le présent n’est qu’une conséquence du passé. Tous sa donnant presque une dimension mythologique a l’histoire. A l’opposé, il y a son marie (George Sanders). Il ne tient pas non plus le rôle de goujat laissant sa femme à la déprime, lui il est dans une situation de flottement. Il se demande se que va être sa vie s’en sa femme alors que tous semblé déjà lancé sur des rails. Le film inspirât des grands cinéastes telle que Antonioni ou Jean-Luc Godard qui ira jusqu’à reprendre une des répliques clé. Il est vrai que le film est un exemple. Il se termine étonnamment bien. Une fois que le couple se soit entièrement déchiré, jusqu'à ouvertement demandé le divorce, il se reconstruire. Se détruire entièrement pour mieux se reconstruire. Repartir sur de nouvelle base. Une leçon de cinéma.
"Viaggio In Italia" qu'a réalisé Roberto Rossellini en 1953 est une escapade au plus profond des sentiments d'un couple en perdition, profitant du chemin a priori anodin parcouru à travers la botte pour s'interroger sur les raisons de l'union de ses protagonistes et de leur existence, qu'elle soit commune ou individuelle. Le cinéaste a construit son oeuvre de façon novatrice et originale et a parfaitement mis en scène un sujet douloureux mais remarquablement traité de par sa justesse et sa richesse pourtant complexe. Il magnifie sans cesse Ingrid Bergman, la filmant et la comprenant mieux que quiconque, transformant sa muse en déesse sans pour autant sacrifier son côté de femme délaissée et amoureuse qu'il souhaitait réaliste. Le visuel est très intelligemment utilisé, suppléant la psychologie existentielle de façon innatendue, jouant sur les métaphores interprétables à différents degrés pour mieux argumenter son propos. La beauté ne transparait pas forcément à chaque plan mais s'avère bien plus puissante et expressive sous cette forme, tant celle-ci correspond au fond. Il est très rare de trouver une coordination aussi proche de la perfection et c'est pourquoi je me dois d'applaudir sincèrement le travail d'un très grand. Son récit déroute, passant de la linéarité somme toute assez simple aux parallèles tourmentés permettant de ressentir plus profondément les tourments des personnages entrevus. Ceux-ci sont perdus et l'on ne peut être que touché lorsqu'ils reprennent très rarement espoir par des épisodes quotidiens réconfortants dont nous profitons trop rarement. Le climat est dépressif mais s'envole parfois grâce à quelques touches lyriques doublés d'un son remarquable. "Viaggio In Italia" devient lors de sa dernière partie profondément ambigu, nous amenant à nous interroger sur le sens réel de quelque liaison que ce soit, superficielle comme profonde. Les émotions ne sont pas toujours là où on les attend, la vie nous réservant de nombreux contre-pieds.
Rossellini met en parallèle la fragilité d'un couple et la longue histoire d'une civilisation italienne riche de personnages vieux comme le monde qui incarnent une solidité et qui impressionnent cette jeune femme face à ses doutes. Tout se dit dans le musée ou à Pompéi: ce sont les statues qui ont raison car elles ne parlent pas. Elles ne peuvent donc pas se tromper, donc ne pas décevoir... C'est un récit initiatique, récit d'un bonheur fragile. Il y a une insouciance magnifique, un farniente délicat riche d'enseignement et une belle nostalgie de l'amour naissant.
Radioscopie du délitement d'un couple dans le ciment d'une civilisation ancienne. Un voyage assez terne hormis le volet touristique, porté par un couple Bergman/Sanders mal assorti. Et puis la fin n'est pas crédible. 2,25
La route, une femme conduit une grosse voiture anglaise (conduite à droite). La caméra balaye la campagne traversée. La femme est accompagnée d'un passager, son mari. Ils évoquent la raison de ce voyage. La caméra continue de filmer les paysages de campagne, la voiture s'arrête pour changer de conducteur. Elle repart, la conversation reprend. Arrivée à une intersection la caméra semble vouloir poursuivre sa route exploratrice sur la droite mais le conducteur rourne à gauche. Avec ce film Rosselini met en scène des personnages qui vont interpréter les 3 étapes, selon Jacques Rivette, du néo-réalisme : la quête, l'attente et l'incarnation. Cette intelligente narration sur le theme de l'amour est considée par les Cahiers du cinéma comme la première oeuvre cinématographique moderne. Ici on va s'intéresser au temps qui passe, et non pas à la psychologie des personnages. Ce qui peut mettre le spectateur mal à l'aise par cette volonté de refuser la dramturgie au profit d'une description presque documentaire. Film intéressant, mais j'ai eu un peu de mal avec la post synchronisation des voix, ce qui donnait un aspect décor d'arrière plan à la trame narrative. Indispensable quant à la compréhesion de la modernité du cinéma malgré son côté vieillot.
Sur le thème, cher à Ingmar Bergman (1918-2007), de l’incommunicabilité au sein du couple, ici britannique aisé (leur voiture est une Rolls Royce) [Alexander (George SANDERS) et Katherine Joyce (Ingrid BERGMAN), au désir inavoué d’enfant et pleurnicharde] venu régler un héritage (vente de la maison de l’oncle du mari) en Italie, Roberto Rossellini, fait un film paresseux, se contentant de filmer sa femme de l’époque (leur union dura 7 ans et 5 films) et d’y ajouter, comme un documentaire de « Connaissance du monde » ou un film publicitaire d’office du tourisme (on n’échappe pas au cliché de la chanson napolitaine accompagnée de mandolines), des vues de Naples, de ses musées, de Capri, de Cumes et de Pompéi. Outre la lenteur et la longueur (même si le film ne dure que 75 mn), quel ennui avec des dialogues lénifiants et oiseux, dignes d’un roman-photo ! Cela ressemble même à du Maurice Pialat avant l’heure avec des dialogues en voiture du même acabit ! On est bien loin du néoréalisme italien ! « Le premier film moderne » selon François Truffaut qui écrivait alors dans « Les cahiers du cinéma ». Il a raison si la modernité est synonyme d’amateurisme, d’improvisation et d’ennui.
Tout y est en version italienne des années Cinquante sur le couple, un homme et une femme en début d'usure . En voiture, l'habitacle de tous les possibles, excellent pour aviser, ou bien ronchonner... Pour Monsieur, l'Italie est l'occasion d'une halte dans le business, et pour Madame interrompre ses devoirs d'épouse traditionnelle. Qu'il est bon de quitter la grisaille anglaise quelque temps, rien de tel pour prendre un peu de libertés. L'attachement est là. L'agacement aussi. Le voyage ouvrirait donc sur deux êtres transformés, l'aventure individuelle !... Voici telles les ruines de Pompéi (le tandem Rossellini/Bergman battait de l'aile lors de la réalisation du film), les astuces du couple pour durer encore un peu.
Film phare d'un certain courant cinématographique, ce "Voyage en Italie" n'est en définitive pas le film prétentieux et ennuyeux que l'on pouvait craindre. Cela dit, ne soyons pas hypocrites, on ne peut pas non plus qualifier ce film de passionnant! En effet, le rythme est (volontairement) lent, laissant parfois même place à une certaine lassitude tant certaines scènes paraissent longues comparés à certains moments que l'on aurait voulu a u contraire plus développé. Pourtant, le film reste d'une grande beauté formelle, s'appuyant sur un noir et blanc de fort belle qualité ainsi qu'une histoire d'amour savant à certains moments trouver un réel sens, soutenu qui plus est par deux personnages en définitive assez forts. Quelques passages s'avèrement même presque envoutant et même assez poétique, ce qui donne au résultat une allure étonnante. Ainsi, sans être totalement conquis, on pourra tout de même trouver de belles satisfactions dans ce drame personnel et capable parfois d'être vraiment fort. Intéressant.
Pour ce Voyage en Italie, Roberto Rossellini s’attache les services d’un acteur américain (George Sanders) et d’une actrice suédoise (Ingrid Bergman) et par voie de conséquence la version originale de Viaggio in Italia est… en langue anglaise ! Le parcours proposé par le cinéaste italien est cependant bel et bien italien puisque la plupart des scènes d’extérieur ont été tournées dans le port et les ruelles de Naples. L’étrange atmosphère napolitaine est nettement perceptible d’autant que certaines scènes ont été réalisées en caméra cachée pour faire participer à leur insu les passants. Cette atmosphère restituée à l’écran et couplée à une certaine immédiateté des sentiments confère à Voyage en Italie d’indéniables attraits néoréalistes. Plus de soixante ans après sa réalisation, Voyage en Italie souffre quelque peu de son âge. Certaines scènes ont ainsi mal vieilli. Ce vieillissement est la conséquence directe des méthodes artisanales et bricolées dont usait Roberto Rossellini. Il n’en demeure pas moins que le film reste plaisant à regarder notamment parce qu’Ingrid Bergman y est joliment mise en boîte par son mari de l’époque.
Parfois considéré comme une œuvre phare, notamment par rapport à l'évolution du cinéma et bénéficiant d'éloges venant de Scorsese, Truffaut ou encore Godard (rien que ca !) "Voyage en Italie" de Roberto Rossellini nous fait suivre un couple de bourgeois Anglais qui se rend en Italie et à Naples plus précisément pour une affaire de succession. Mais c'est un couple désabusé, cherchant un second souffle, monotone et finalement lassé l'un de l'autre, à l'image de cette réplique "Après huit ans de mariage, j'ai l'impression que nous ne savons rien de l'autre" dit par George Sanders. L'histoire est assez minutieuse, insistant sur beaucoup d'éléments autour du couple. Rossellini aborde plusieurs thèmes, tels que la trahison, l'amour, la culture étrangère dans un pays ou encore la morale, à travers des personnages bien écrit et des liens entre eux bien exploité. Malheureusement, Rossellini n'arrive jamais à totalement nous intéresser et nous passionner. Le rythme lent est adéquat mais parfois mal maitrisé. Dommage car sinon c'est plutôt bien maitrisé techniquement, la photo est belle tout comme la qualité du noir et blanc. Les interprétations sont plutôt bonne et notamment le couple principale, que ce soit la belle Ingrid Bergman ou le cynique Georges Sanders. On a de belles scènes, notamment celle des volcans. Beaucoup de qualités mais qui peine à vraiment passionner. Dommage.
La trame du film repose-t-elle sur le délitement d'un couple britannique venu régler un héritage dans la région napolitaine ou le prétexte à des images promotionnelles sur la Campanie ? En posant la question, on y répond immanquablement ... Ce film est laborieux et soporifique à souhait, et finalement très "bourgeois" dans son approche classique et par trop judéo-chrétienne . Il faut dire aussi que soixante-dix ans ont passé et même Naples ne ressemble guère plus à cela...