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    Rome, ville ouverte
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    JamesDomb
    JamesDomb

    105 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Roberto Rossellini réalise (sans argent et avec deux acteurs professionnels) ce film seulement deux mois après la libération de Rome, sur un scénario qu'il a imaginé au rythme même des évènements et avec des acteurs qui, pour la plupart, étaient de simples amateurs. Film clé dont le retentissement au lendemain de la Libération fut énorme, Rome, ville ouverte est LE témoignage poignant de la souffrance d’un peuple et est considéré comme étant le premier film néo-réaliste italien, récompensé au Festival de Cannes en 1946. Rossellini met en scène des personnages jusque là peu représentés : enfants, femmes, des hommes en souffrance, des hommes de tous les jours, procédé en totale rupture avec les conventions du genre, au cinéma classique. Le récit (écrit entre autre par un certain Federico Fellini) est habilement construit, les scènes dures s’enchaînent (Rossellini allonge la durée de certaines scènes au fur et à mesure que le film et la tragédie avancent) et le malaise s’installe crescendo. Les perquisitions et arrestations perpétrées par les allemands dans les immeubles sont très réalistes (plans très courts et extrêmement dépouillés), certaines scènes comme celle de la torture du personnage de Manfredi (scène saisissante où un allemand torture le personnage au chalumeau) bouleverse la narration classique malgré le fait que Rossellini suggère plus la violence qu’il ne la montre. Rossellini filme Rome en décors naturels, ses ruines, ses rues désertées, fantômatiques, avec des scènes comme prises sur le vif et à la lumière poussiéreuse, dernier manifeste de l'occupation. Une façon unique d'évoquer la guerre, film majeur de l'après-guerre, film emblématique (il inspira entre-autre La Nouvelle-Vague en France), superbement interprété par Anna Magnani (Pina), Aldo Fabrizi (Don Pietro Pellegrini) et Marcello Pagliero (Manfredi), « Roma città aperta » est le Chef d'Oeuvre de la trilogie de Rossellini.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un réquisitoire pour la liberté et la résistance des gens simples contre le nazisme. On peut même considérer ce film comme un documentaire, car tourné immédiatement après la guerre.
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