Il est sans doute essentiel à la culture italienne et a ses cinéphiles mais moi j'ai surtout ressenti de l'ennuie. A part la scènespoiler: où une mère se fait fusillé en pleine rue devant son fils , je n'ai pas trouvé le film prenant et émouvant que je recherchai ...
Rome ville ouverte, considéré comme le précurseur du néoréalisme, je suis bien contente d'être tombé dessus. C'est un film très simple (ce qui le rend encore plus réaliste) avec un sujet me touchant à chaque fois, dénonçant l'occupation nazie en Italie. Toutefois, c'est un film qui a vieilli, ça se voit qu'il est réalisé avec des moyens maigres ; Roberto Rossellini a pris ce qu'il avait sous la main, on sent de la maladresse dans certains mouvements de caméra, c'est parfois saccadé. Anna Magnani joue bien cette femme forte et déchirée à la fois. Il y a une scène où elle apparaît qui m'a plus marqué que les autres, spoiler: c'est quand elle court dans la rue pour retrouver son mari.
Alors que personne en France n’osa avant longtemps réaliser de film sur les effets de l’occupation nazie sur la population, en Italie Roberto Rossellini utilisa, dès la fin du joug allemand, ce contexte historique très difficile pour réaliser ce terrible drame. Mais plus que révéler au monde le travail de la résistance transalpine (le film s’inspire de faits réels), son œuvre a surtout fait connaitre le style néoréaliste, ce style propre au cinéma italien d’après guerre reconnaissable à son pragmatisme scénaristique, à son regard humain et à ses faibles moyens financiers. Bien qu’étant des amateurs, les acteurs nous offrirent des performances poignantes.
Rome ville ouverte est une borne importante dans l'histoire du cinéma puisque le film marque officiellement le début de la vague du néoréalisme italien. Ce courant cinématographique est avant tout important pour ses innovations du point de vue esthétique, imposant un traitement du cinéma très naturaliste. On retrouve ici les séquences tournées en extérieur et en décor reel, le mélange entre acteurs professionnels et amateurs, une photo très naturelle et peu travaillée ou encore l'absence totale de musique. Ces innovations, au-delà de la nouveauté qu'elles représentent et des perspectives qu'elles ouvrent, sont aussi dues à la néssecité de s'adapter à la situation de l'Italie d'après-guerre. Le cinéma italien sort de vingt années de dictature, les studios sont à l'arrêt, ect. On sait par exemple que la durée de certaines scènes du film a été guidée par la quantité de pellicule dont disposait Roberto Rossellini au moment de les tourner. Cela étant, à côté de cet aspect visuel qui fait table rase des normes, le film offre une construction narrative qui respecte dans l'ensemble les règles scénaristiques. Au fur et à mesure du film, Rossellini se recentre sur les personnages principaux et allonge la durée de ses situations. Il n'hésite pas non plus à dépeindre certains personnages de manière très caractérisée, tel le prêtre. Rome ville ouverte eu aussi un impact à sa sortie grâce à sa description sans consession de la guerre. Il filme en plein champ la mort brutale de la plupart de ses protagonistes et évoque de manière très directe l'usage de la torture.
Une facette de l'Histoire peu traitée et bien exploitée dans ce film. Au niveau du casting, les acteurs sont formidables et leurs performances sont toutes impressionnantes. Néanmoins celle qui se distingue du lot n'est autre que la performance de Vito Annichiarico qui malgré son jeune âge nous emmène dans le quotidien de Rome avec une grande beauté. Pour la musique, on ne peut que se réjouir de celle-ci car étant un vrai délice pour l'oreille elle sait créer des ambiances à des moments clés du long-métrages. Tout comme les décors, qui se constituent pour la plupart des rues de Rome montrées d'une façon admirable ce qui va contribue à nous plonger encore plus loin dans l'occupation allemande de la capitale italienne. Un scénario qui peut traîner un peu en longueur durant les 45 premières minutes mais qui après sait ajuster son rythme pour attirer le spectateur. Roberto Rossellini réalise de magnifiques photos et déplace également très bien sa caméra. Rome ville ouverte est donc un très bon film et plutôt original, le seul défaut assez pesant est le noir et blanc qui a très mal vieilli.
Rome ville ouverte est un film poignant et un tournant dans l'histoire du cinéma puisqu'il augure le néo-réalisme italien qui verra vraiment le jour 3 ans plus tard avec Le voleur de Bicyclette de Vittorio De Sica. Réalisé juste après la fin des conflits le film constitue le premier volet de la trilogie sur la guerre de Rossellini. La réalisation du film a été d'une grande difficulté et ce caractère de film "fauché" en fait sa force; en effet pour le tournage le film été officiellement un documentaire et la plupart des acteurs bien qu'excellents sont amateurs et les décors sont ceux dans lesquels ce sont véritablement déroulé les faits racontés, en résulte un réalisme terrible et bouleversant. Le scénario est extraordinaire et plein de renversement de situation spoiler: ( faire mourir son héroïne principal à la moitié du film en 1945 c'est géniale) , de nombreuses scènes sont bouleversantes dont les exécutions ou la scène de torture qui est traitée magistralement dans le ton minimaliste du film sans jamais tombé dans quelque sentimentalisme, les personnages sont très profonds et la narration aidée par un montage des subtils est également d'un grande maîtrise. Tout cela fait de Rome ville ouverte un film qu'il faut à tout prix voir pour en mesurer l'importance à la fois du point de vue cinématographique qu'en tant que témoignage de l'histoire.
C'est bien, c'est un film nécessaire sur la resistance, d'autant qu'il y avait probablement urgence de reconnaître tout ce pan de l'Italie de l'apres guerre. Et le film de Rossellini est efficace, on sens qu'il est assez réaliste. On sent l'angoisse monter, le film évite tout envolé lyrique à l'hollywoodienne pour mieux montrer ce qu'est la résistance. Pour autant, tout les films réalisés dans l'urgence ne sont pas bon. Car, et même si cela n'a d'une certaine sorte rien a voir, je me suis senti obligé de comparer ce film avec Casablanca. Casablanca avait ce petit truc, certes on était vraiment plus dans du spectacle, mais cette histoire d'amour, ces personnages au charisme incroyable. Bien évidemment, je ne demande pas de faire du copié collé. Mais il manque presque a Rome ville ouverte une dimension cinématographique. Parce qu'en était réalisé avec des moyens limités, sous le manteau, la photographie se trouve hasardeuse, la caméra balladeuse, l'image un peu dégueu, les acteurs ne sont pas tous justes. Le cri d'un peuple opprimé, voila l'intérêt du film italien, mais je ne lui donnerai malheureusement pas beaucoup plus de crédit.
Si il n'est pas le précurseur du mouvement, Roma, città aperta est un des fers de lance du néoréalisme italien. Rossellini réalise son film sans recul vis-à-vis de la situation italienne de l'époque. C'est donc sans surprises qu'on peut percevoir une certaine rancœur envers les allemands à l'écran, une douleur récente qui n'a pas encore eu le temps de cicatriser. Ce film peut être vu comme étant un documentaire de l'époque (même si en lui-même il n'a rien d'un documentaire) car on a une vue assez précise de la vie des italiens en cette époque de fin de guerre. Techniquement parlant le film n'est pas si grandiose, disons qu'il y a aussi un contexte de réalisation pas favorable à une technique irréprochable. La photographie reste inégale, d'un point de vue sonore c'est perfectible mais Rossellini sait tout de même se servir d'une caméra, ça se sent. Ensuite viennent les acteurs qui sont très bons, criants de naturel et visiblement bien dirigés. Au niveau des thèmes abordés on pourra regretter que le personnage du prêtre soit trop mis en valeur, et non la confrontation idéologique entre religion et fascisme. Globalement je reste sur un avis très positif mais reste que le film prend un point de vue très engagé et aurait, à mon sens, bénéficié d'une meilleure qualité avec un recul nécessaire. Je pense cependant qu'il est important de voir Rome, ville ouverte pour son côté instructif et ses nombreuses qualités qui en font un film intéressant.
Ce n'est pas le premier film néoraliste comme beaucoup le prétende mais c'est sans conteste l'oeuvre qui a fait définitivement connaître ce mouvement. La qualité de la photographie est inégale et la post-synchronisation est parfois hasardeuse et pourtant ce sont en grande partie ses défauts qui font les qualités de cette oeuvre lui donnant une force et un réalisme inestimables. Anna Magnani, en femme du peuple qui se bat pour la Liberté, et Aldo Fabrizi, en prêtre qui se bat pour la même cause, donnent des prestations mémorables. Roberto Rossellini a non seulement réalisé l'oeuvre la plus célèbre d'un mouvement mais aussi le cri de rage d'un peuple à travers ce témoignage brut et sans concession.
Au moment où la Seconde Guerre Mondiale prenait fin, Roberto Rossellini mettait en scène Rome ville ouverte (1945), un petit film fauché, tourné avec des acteurs amateurs. Cette œuvre sans prétention est considérée à juste titre comme étant le premier film "néo-réaliste Italien" (mouvement artistique & politique). Le cinéaste nous livre ainsi, un témoignage brut et marquant des évènements qui ce sont produit à Rome en 1944, inspirés de fait réels, Roberto Rossellini nous le fait revivre de l’intérieur, comme si nous y étions. Grand lauréat du Grand Prix du Festival (ancien nom de la Palme d'Or), on doit aussi au cinéaste, une autre œuvre, toute aussi célèbre, à savoir Allemagne année zéro (1947).
Réalisé par le chef de fil et fondateur du Néo Réalisme, cette oeuvre historique de l'histoire du cinéma lance le courant majeure des films italiens des années suivantes dont on trouvera Le voleur de bicyclette, Rocco et ses frères, Allemagne Année zéro, et plusieurs autres grands chef d'oeuvres. Rome ville ouverte est à la hauteur de sa réputation.
Un tres grand film, a la fois réaliste et engagé, qui parle avec une impressionnante justesse de la persécution nazie, alors que nous ne sommes qu'en 1945 ! Et derrière ses allures de film amateur se cache un film d'une virtuosité étonnante. Malgré le nombre d'acteurs non-professionnels présents au casting, les personnages sont tous incarnées avec tant de sincérité que s'en est fascinant. Le montage est un peu hasardeux, mais ne fait finalement qu'accentuer le charme singulier de cette œuvre considérée comme une révolution cinématographique ... Une petite réussite, un film incontournable.
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3,5
Publiée le 24 juillet 2010
1945, c'est l'annèe de "Rome, ville ouverte", de Roberto Rossellini et du nèoralisme, tournè avec de petits moyens, dans un pays exsangue à peine sorti de la guerre! Ce film montre que l'Italie a luttè autant que les autres nations contre le facisme et pour la libertè du monde! La Rèsistance est prèsentèe dans diffèrentes couches sociales de la population (un communiste, la femme d'un ouvrier, un prêtre, etc.), qui luttent contre l'occupation nazie! Dans un style authentique et d'une grande modernitè à ces difficultès, ce classique du cinèma italien est d'une très grande portèe, et son succès (en plus de la confirmation du très grand talent de Rossellini) ouvre la porte au nèo-rèalisme qui sera le phènomène cinèmatographique le plus important de l'après-guerre! Une date dans l'histoire du cinèma qui a reçut le grand Prix à Cannes, avec des acteurs "non" et professionnels tout à fait exceptionnels (Anna Magnani, Aldo Fabrizi)...