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floflo2204
84 abonnés
379 critiques
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4,0
Publiée le 7 juin 2012
Une facette de l'Histoire peu traitée et bien exploitée dans ce film. Au niveau du casting, les acteurs sont formidables et leurs performances sont toutes impressionnantes. Néanmoins celle qui se distingue du lot n'est autre que la performance de Vito Annichiarico qui malgré son jeune âge nous emmène dans le quotidien de Rome avec une grande beauté. Pour la musique, on ne peut que se réjouir de celle-ci car étant un vrai délice pour l'oreille elle sait créer des ambiances à des moments clés du long-métrages. Tout comme les décors, qui se constituent pour la plupart des rues de Rome montrées d'une façon admirable ce qui va contribue à nous plonger encore plus loin dans l'occupation allemande de la capitale italienne. Un scénario qui peut traîner un peu en longueur durant les 45 premières minutes mais qui après sait ajuster son rythme pour attirer le spectateur. Roberto Rossellini réalise de magnifiques photos et déplace également très bien sa caméra. Rome ville ouverte est donc un très bon film et plutôt original, le seul défaut assez pesant est le noir et blanc qui a très mal vieilli.
Rome, ville ouverte, oui, mais par la force des choses ou de l’art ? Bilingue malgré que les Allemands fussent partis de Rome si peu de temps auparavant que les studios Cinecittà étaient encore fermés, ce film démarré en documentaire est devenu le fleuron du néoréalisme, pierre angulaire produite par un commerçant (on trouvait les nantis où ils étaient) où l’eugénisme perle jusque dans la considération que les cris d’un Italien sont inférieurs à ceux que pousserait un soldat de la « race supérieure ».
Le film est redevenu documentaire malgré lui, se tenant si proche de la guerre qu’il a été tourné en plein démuniment, fort d’une censure encore trop abasourdie de souvenirs vivaces. Mais à trop souffrir de le réaliser, l’équipe n’a pas transmis tout son bagage à l’histoire, insensibilisée par le cumul de trop de douleurs et trop variées, où la torture n’est qu’un dyke sur les hauts plateau de la tourmente.
Faite de bric et de bouts de ficelles, l’œuvre de Rossellini est presque adorable dans ses plans bougés et son montage agité. Cela lui donne de la vie, car on a l’impression de la voir projetée comme au bon vieux temps… et ce sentiment durera tant que le film durera, car aucune nouvelle technologie ne lui retirera ces aspérités si authentiques.
Réalisé dans un contexte si rare que son tournage a été précipité, c’est un mauvais film ; patchwork de trop d’histoires vraies, pas cadré, mal monté… Mais on serait bien en mal de le taxer d’opportunisme, et ce sont ces stigmates qui font de lui non seulement un film historique mais un film admirable, un magnifique fantasme de contrôler la guerre sur pellicule puisqu’on ne peut la contrôler en réalité… et que la documenter est si morbide.
Il est sans doute essentiel à la culture italienne et a ses cinéphiles mais moi j'ai surtout ressenti de l'ennuie. A part la scènespoiler: où une mère se fait fusillé en pleine rue devant son fils , je n'ai pas trouvé le film prenant et émouvant que je recherchai ...
film-manifeste du neo-réalisme italien qui révolutionna le cinéma mondial. Toute la vie est dans ce film, et parfois même dans une scène, comme celle du petit garçon qui botte le cul d'un S.S., provoquant le rire du spectateur, et qui est ensuite abattue dans la foulée, ce qui est insupportable d'horreur. Rossellini, cinéaste pourtant peu irréprochable durant la période mussolinienne, effectue un travail de rédemption du peuple italien qui est aussi un universel appel à la paix.
Réalisé par le chef de fil et fondateur du Néo Réalisme, cette oeuvre historique de l'histoire du cinéma lance le courant majeure des films italiens des années suivantes dont on trouvera Le voleur de bicyclette, Rocco et ses frères, Allemagne Année zéro, et plusieurs autres grands chef d'oeuvres. Rome ville ouverte est à la hauteur de sa réputation.
Tourné sans moyens un an après les évènements décrits, ce premier film néo-réaliste italien a reçu le Grand Prix à Cannes. Il oppose avec talent les faiblesses de la vie, de l’amour, de l’enfance aux idéaux de l’homme supérieur nazi. Si le début est un peu brouillon, la troisième partie à la Gestapo où les insoutenables scènes de torture côtoient un salon mondain (piano, femmes, jeux de cartes) est magnifique : « Nous sommes une race de seigneurs ! » « Ah bon ?
Aborder l'occupation allemande de Rome est une bonne idée. Mais le film est beaucoup trop long à véritablement démarrer. Et c'est bien dommage car une fois lancé, le film est bon et réussi. L'histoire est intéressante et la tension monte doucement. J'ai pu lire que ce film était le commencement du néo-réalisme italien qui va durer jusqu'en 1955 et il est certain qu'il y a de nombreuses qualités. De par la mise en scène et par l'ambiance. Mais son début difficile rend le tout malheureusement moins intéressant car on ne rentre pas tout de suite dedans et le début est presque une épreuve.
Une œuvre impactante et cruel qui n'hésite pas a partir dans une conclusion pessimiste et aussi d'une profonde tristesse. Les acteurs sont très bons et le montage réussi à trouver sa fluidité qui lui permettra d'être efficace dans le traitement qu'il offre a ses images. C'est un film sans pitié qui montre bien les tentatives désespéré des résistants qui cherche un maigre espoir de gagner la guerre. Mais la fin les rappels a leur tristes réalités, à leur tristes sort. La mort. Pour une fois les méchants gagnes malgré les efforts de la résistance.
Difficile de parler de ce film qui m'a beaucoup touchée. Rien n'est de trop le scénario progresse de façon implacable. La beauté d' Anna Magnani fait oublier la mauvaise qualité de la bande son au début du film surtout.
Rome, Ville ouverte de Roberto Rossellini(1946), très beau film en noir et blanc qui s'inscrit dans le courant néoréaliste : A Rome,c'est la fin de l'occupation nazie,et la Gestapo recherche un des chefs du Comité National de Libération:On pénètre dans la ville profonde,dans ses quartiers populaires,on entre dans les maisons et l'intimité de ces gens modestes,solidaires les uns des autres...Anna Magnani impose sa présence instinctive et charnelle,terriblement humaine,veuve amoureuse jusqu'au sacrifice... Un héroïsme suggéré et poignant,des portraits de résistants de l'ombre,héros sans le vouloir,et des nazis qui commencent sérieusement à douter de leur"appartenance" à la "race des seigneurs"... Superbe!
Un témoignage qui participe à la mémoire collective qui doit perdurer pour cette guerre, pour cet hiver 1944, parce qu’ « Auschwitz n’est pas un rêve. ». Un témoignage mais pas seulement : une réalisation poignante, une musique possédante, un froid qui transperce l’écran pour se loger au fond de nos entrailles. Et puis l’espoir, quand même ; l’espoir comme empalé sur des barbelés mais si jeune encore ; prometteur ! Un grand film.
Un chef d'oeuvre ! Il faut saluer le travail exceptionnel de Rosselini qui a fait un film incroyablement juste malgré le manque de recul : Montrer l'Histoire d'un pays, d'une ville alors qu'il ne s'agit pas encore d'Histoire... Quoi dire de plus ! Quel courage ! Quel talent ! Un classique a voir absolument parce que c'est un classique mais surtout parce que c'est un film formidable !