Rome, ville ouverte
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GabbaGabbaHey
GabbaGabbaHey

217 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 mai 2010
Un tres grand film, a la fois réaliste et engagé, qui parle avec une impressionnante justesse de la persécution nazie, alors que nous ne sommes qu'en 1945 ! Et derrière ses allures de film amateur se cache un film d'une virtuosité étonnante. Malgré le nombre d'acteurs non-professionnels présents au casting, les personnages sont tous incarnées avec tant de sincérité que s'en est fascinant. Le montage est un peu hasardeux, mais ne fait finalement qu'accentuer le charme singulier de cette œuvre considérée comme une révolution cinématographique ... Une petite réussite, un film incontournable.
scorsesejunior54
scorsesejunior54

159 abonnés 694 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 janvier 2009
Important dans l'histoire du cinéma Italien, "Roma, città aperta" compte aussi beaucoup concernant la période de fin de guerre. Entamé le 17 Janvier 1945, le tournage se fit majoritairement de nuit, afin d'éviter les pannes de courant qui y étaient moins fréquentes. Il s'agit d'instants captés dans la tourmente, une sorte de documentaire à peine scénarisé désirant être ainsi classé au rang de fiction. Pourtant, le malaise est bien là. Filmé avec d'anciennes pellicules que ne pouvaient revendre le studio, l'ensemble est pris sur le vif, sans réel recul, seulement avec une rancoeur vis-à-vis de la guerre et toute la violence qu'elle engendre. Anna Magnani y trouve un rôle émouvant mais très dur. Elle finira abattue en pleine rue au cours d'une séquence célèbre mais éprouvante. Cependant, elle n'est pas le centre de l'oeuvre. Quelqu'un de plus important et plus symbolique dans la thématique de Rossellini lui "vole la vedette" : le prêtre, désabusé, perdu, avec un regard dur sur l'humanité. Lorsqu'on lui confie que cette guerre est absolument horrible, il répond explicitement : "Peut-être, mais ne l'avons-nous pas méritée ?". Le parrallèle avec le Christ, la souffrance, la rédemption frappe certainement bien plus le spectateur qu'autre chose. Pourtant, d'autres images me resteront dans la tête : celles des Nazis entrant dans les maisons des gens, constamment à la recherche de corps à brutaliser et tuer. Pris sous formes de panoramiques le haut des toits, cadrant pleinement la rue, ces plans sont sans doute les plus traumatisants : ceux où on prend le plus conscience de l'horreur. Malgré toutes ces qualités, "Roma, città apertà" ne m'a pas cloué tel que l'aurait fait un chef-d'oeuvre, à cause du manque de profondeur de sentiments, d'émotions et de tout ce qui constitue un humain. La technique du faux amateurisme accuse parfois certaines limites, notamment dans ce qu'est capable de mieux le cinéma : le ressenti. Et mis à part la peur, ce n'est pas ce que provoque cette oe
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 269 abonnés 5 336 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 septembre 2016
L'histoire dans l'histoire. Celle d'une famille au sein de la résistance. Un film sec et naturaliste qui mêle sans que l'on s'en rende compte acteurs amateurs et acteurs professionnels, scènes presque "de la rue" et fiction. Le propos est brut et parfois cruel mais c'est ce que cherchait Rosselini: "Mon film est pur car il ne cherche pas à séduire".
Malgré tout je lui trouve une certaine longueur...
Ti Nou
Ti Nou

535 abonnés 3 571 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 23 mars 2017
Réalisé peu de temps après guerre, "Rome ville ouverte", bien que fictionnel, constitue un document historique. Il est souvent très verbeux et il ne se passe pas forcément grand chose à l’image sauf l’espace de quelques séquences tendues mémorables.
Misoramengasuki
Misoramengasuki

72 abonnés 399 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 août 2010
Visant avant tout à rendre compte de la réalité d’une façon aussi exacte que possible, le cinéma néo-réaliste italien a sans doute moins d’impact, pour le spectateur d’aujourd’hui, que des œuvres de la même époque à l’ambition artistique plus affirmée ("Les enfants du paradis", par exemple). "Rome, ville ouverte" n’en garde pas moins un réel intérêt, essentiellement parce que rares sont les films qui mêlent à ce point la chronique sociale et le récit de guerre, la grande et la petite histoire. Les héros résistants que nous voyons dans la deuxième partie sont les maris et les amants que nous avons vus dans la première. Nous connaissons leurs conditions de vie, leurs femmes, leurs familles. Nous savons à quoi jouent leurs enfants. C’est ainsi un tableau complet de la vie romaine sous l’Occupation qui se brosse sous nos yeux, vivant, attachant. L’intrigue de guerre qui vient se greffer dessus est une histoire de résistance classique, pas inintéressante mais pas inoubliable. Sa seule vraie originalité est de montrer la camaraderie de combat entre les prêtres et les communistes. Pour le reste, les nazis ressemblent à des nazis, les résistants à des résistants... on ne sera pas surpris. Ce qui ne doit pas constituer un argument pour ne pas voir le film !
Moorhuhn
Moorhuhn

153 abonnés 579 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 30 mars 2011
Si il n'est pas le précurseur du mouvement, Roma, città aperta est un des fers de lance du néoréalisme italien. Rossellini réalise son film sans recul vis-à-vis de la situation italienne de l'époque. C'est donc sans surprises qu'on peut percevoir une certaine rancœur envers les allemands à l'écran, une douleur récente qui n'a pas encore eu le temps de cicatriser. Ce film peut être vu comme étant un documentaire de l'époque (même si en lui-même il n'a rien d'un documentaire) car on a une vue assez précise de la vie des italiens en cette époque de fin de guerre. Techniquement parlant le film n'est pas si grandiose, disons qu'il y a aussi un contexte de réalisation pas favorable à une technique irréprochable. La photographie reste inégale, d'un point de vue sonore c'est perfectible mais Rossellini sait tout de même se servir d'une caméra, ça se sent. Ensuite viennent les acteurs qui sont très bons, criants de naturel et visiblement bien dirigés. Au niveau des thèmes abordés on pourra regretter que le personnage du prêtre soit trop mis en valeur, et non la confrontation idéologique entre religion et fascisme. Globalement je reste sur un avis très positif mais reste que le film prend un point de vue très engagé et aurait, à mon sens, bénéficié d'une meilleure qualité avec un recul nécessaire. Je pense cependant qu'il est important de voir Rome, ville ouverte pour son côté instructif et ses nombreuses qualités qui en font un film intéressant.
Appeal
Appeal

169 abonnés 569 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 18 décembre 2012
C'est bien, c'est un film nécessaire sur la resistance, d'autant qu'il y avait probablement urgence de reconnaître tout ce pan de l'Italie de l'apres guerre. Et le film de Rossellini est efficace, on sens qu'il est assez réaliste. On sent l'angoisse monter, le film évite tout envolé lyrique à l'hollywoodienne pour mieux montrer ce qu'est la résistance. Pour autant, tout les films réalisés dans l'urgence ne sont pas bon. Car, et même si cela n'a d'une certaine sorte rien a voir, je me suis senti obligé de comparer ce film avec Casablanca. Casablanca avait ce petit truc, certes on était vraiment plus dans du spectacle, mais cette histoire d'amour, ces personnages au charisme incroyable. Bien évidemment, je ne demande pas de faire du copié collé. Mais il manque presque a Rome ville ouverte une dimension cinématographique. Parce qu'en était réalisé avec des moyens limités, sous le manteau, la photographie se trouve hasardeuse, la caméra balladeuse, l'image un peu dégueu, les acteurs ne sont pas tous justes. Le cri d'un peuple opprimé, voila l'intérêt du film italien, mais je ne lui donnerai malheureusement pas beaucoup plus de crédit.
Redzing
Redzing

1 206 abonnés 4 553 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 décembre 2024
A sa sortie fin 1945, "Roma, città aperta" fut boudé par le public italien. Pour cause, le film évoque les horreurs de l'occupation allemande et du fascisme italien, avant la libération de Rome par les Alliés en 1944. Personne à l'époque n'avait envie de revivre ces désagréments à l'écran...
C'est à l'international que le film de Roberto Rossellini trouvera son salut. Et qu'il popularisera le fameux néo-réalisme italien, ce courant naturaliste évoquant les détails du quotidien souvent misérable de la population italienne contemporaine. Mais à la différence des classiques ultérieurs du genre, "Roma, città aperta" se déroule pendant la guerre, et non après.
On y découvre ainsi la quotidien de membres de réseaux de résistances, traqués par les SS et les fascistes italiens encore à leur botte. Dont des couples qui se croisent, et un prêtre rusé et audacieux. Roberto Rossellini aborde ainsi tout autant des thématiques de guerre (résistance, collaboration active ou passive) que les souffrances de cette ère. Tickets de rationnements, difficulté pour trouver à manger ou cuisiner, couvre-feu, maladie, rafles, drogues, et j'en passe.
Le tout dans un film qui eut toutes les difficultés à se tourner. Souvent filmé en mode guérilla dans les rues de Rome en ruines après sa libération, les studios italiens étant alors endommagés par la guerre et réquisitionnés par les Alliés. Ainsi les changements d'expositions au cours du film seraient du aux différents types de pellicules récupérés tant bien que mal pour le tournage, et à leur développement hétérogène !
Mais finalement, entre ceci et le choix d'avoir pris des acteurs essentiellement amateurs, il en ressort un aspect naturel, presque documentaire, devenu typique du néo-réalisme italien. Et qui donne lieu à de nombreuses scènes très fortes dans la seconde moitié.
Je noterai que Rossellini se permet quelques (rares) touches d'humour, notamment lorsque le prêtre doit aller voir un "malade" pour en réalité aider des résistants. Mais ceci mis à part, "Roma, città aperta" reste un film dur et sombre, qui aurait constitué un excellent film de propagande anti-nazi s'il était sorti avant la fin de la guerre.
evariste75
evariste75

174 abonnés 205 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 12 juillet 2021
La dernière partie du film est la plus puissante, en particulier le prêtre catholique face à la torture et à la mort. cette vision italienne de la 2ème guerre mondiale est particulièrement intéressante. 8
Charlotte28
Charlotte28

140 abonnés 2 130 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 août 2023
L'illustration par touches habilement liées des diverses individualités et réactions à une situation dramatique de souffrances, de privations, de menaces à travers un récit inspiré de faits divers avérés de la Résistance italienne. Sans fioriture, didactisme ni pathos la mise en scène et les dialogues exposent simplement, efficacement, l'horreur banalisée du meurtre, notamment à travers celui de la femme enceinte, traité avec un choquant dédain exprimant pleinement le déni ou le mutisme nécessaires. Portée par un casting pudiquement impliqué, l'intrigue s'attache autant aux héroïsmes anonymes qu'aux relations humaines, brossant un tableau complet d'une époque en crise dans une atmosphère de dignité patriote. Saisissant.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

116 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 novembre 2024
Tournée dans l’immédiate après-guerre (1944-1945), cette œuvre pionnière du néo-réalisme italien nous plonge dans la ville de Rome occupée par les nazis, alors qu’un réseau de résistants constitué de personnalités diverses (des sympathisants communistes, un prêtre,…) tente de se structurer. Tourné avec peu de moyens, dans les décors réels d’une ville profondément affaiblie, Rome, ville ouverte constitue un témoignage précieux des conditions de vie d’un peuple italien tout aussi durement touché par le conflit que ceux des pays alliés : Roberto Rossellini semblait nous rappeler que les petites gens sont toujours les premières victimes de la guerre, quelle que soit leur nationalité. Entre le documentaire et la fiction, un film éclairant et bouleversant.
GéDéon
GéDéon

101 abonnés 552 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 septembre 2024
Il convient de replacer cette réalisation dans son contexte pour pouvoir pleinement l’apprécier. Sorti en 1945, ce long-métrage de Roberto Rossellini constitue le premier hommage effectué à la résistance italienne contre l'idéologie fasciste et nazie après une décennie de cinéma mis au service de la propagande de Mussolini. Tourné seulement deux mois après la libération de Rome, le film possède un regard cru sur la tragédie historique de cette période, pouvant presque être assimilé à celui d’un documentaire. Même si le récit demeure profondément dramatique (trahison, torture, exécution, etc.), il contient plusieurs touches d’humour venant atténuer son caractère sombre. Bref, une œuvre notoire.
Bernard D.
Bernard D.

117 abonnés 613 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 31 mars 2021
« Rome, ville ouverte » de Roberto Rossellini est sorti en 1945. L'ingénieur Manfredi (Marcello Pagliero), communiste, traqué par la Gestapo se cache chez un imprimeur, Francesco (Francesco Grandjacquet) qui va se marier avec Pina (Anna Magnani) dont le petit Marcello issu d’un premier mariage, participe déjà, avec des gamins de son âge à des actions de résistance spontanées. Pina les fera rentrer en contact avec Don Pietro (Aldo Fabrizi), le curé de la paroisse, résistant lui aussi. Le film comporte 2 scènes très fortes : la torture de Manfredi sous les yeux de Don Pietro et l’exécution de ce dernier qui juste avant de mourir entendra siffler par Marcello et ses camarades, le signe de ralliement des résistants … et les enfants de redescendre ensuite vers Rome, annonçant la renaissance de la ville !
Ce film qui n’est pas le premier long-métrage de Rossellini et avec « Allemagne, année zéro » (1947), considéré comme un des films phares du néo-réalisme italien avec Vittorio DeSica, Luchino Visconti ou Giuseppe De Santis… qui avec des petits moyens (cf. la sortie de la guerre), des décors naturels et des acteurs non professionnels, prône à travers des images filmées de façon simple et linéaire la volonté de raconter la réalité, la « vraie vie », en filmant l'individu qui regarde la collectivité mais avec une certaine neutralité.
Patjob
Patjob

35 abonnés 632 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 31 août 2024
Un film mythique, pour être l’un des (le ?) premiers films du néoréalisme Italien et l’un des (le ?) premiers films d’après-guerre sur la résistance. Sa force se développe progressivement.
La première partie du film, qui présente trop longuement les personnages qui se croisent et s’entrecroisent dans une Rome occupée par les nazis, n’est pas passionnante ; mais elle se clôt par l’illustre et mémorable scène de l’assassinat de Pina, campée par une Anna Magnani au charisme déjà impressionnant.
La seconde partie est d’un tout autre calibre, tant par la dénonciation du système nazi et de ses méthodes que par l’hommage rendu aux héros de la résistance. Aucun manichéisme pour autant dans ce tableau : chez les Italiens existent l’héroïsme des membres de la résistance, mais aussi la vénalité ou l’inconscience d’autres qui profitent ou accompagnent le régime oppresseur. Et chez les Allemands, des signes d’humanité et de conscience morale sont présents, avec ces soldats qui ne peuvent exécuter un ordre au-dessus de leurs forces où cet officier nazi ivre qui dresse un tableau lucide de la culpabilité du régime, en annonçant en quelque sorte son inéluctable fin. La dernière scène est, quant à elle, véritablement d’anthologie, par sa puissance dramatique et symbolique.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 1 février 2013
Rome ville ouverte est un film poignant et un tournant dans l'histoire du cinéma puisqu'il augure le néo-réalisme italien qui verra vraiment le jour 3 ans plus tard avec Le voleur de Bicyclette de Vittorio De Sica. Réalisé juste après la fin des conflits le film constitue le premier volet de la trilogie sur la guerre de Rossellini. La réalisation du film a été d'une grande difficulté et ce caractère de film "fauché" en fait sa force; en effet pour le tournage le film été officiellement un documentaire et la plupart des acteurs bien qu'excellents sont amateurs et les décors sont ceux dans lesquels ce sont véritablement déroulé les faits racontés, en résulte un réalisme terrible et bouleversant. Le scénario est extraordinaire et plein de renversement de situation spoiler: ( faire mourir son héroïne principal à la moitié du film en 1945 c'est géniale)
, de nombreuses scènes sont bouleversantes dont les exécutions ou la scène de torture qui est traitée magistralement dans le ton minimaliste du film sans jamais tombé dans quelque sentimentalisme, les personnages sont très profonds et la narration aidée par un montage des subtils est également d'un grande maîtrise. Tout cela fait de Rome ville ouverte un film qu'il faut à tout prix voir pour en mesurer l'importance à la fois du point de vue cinématographique qu'en tant que témoignage de l'histoire.
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