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Plume231
3 906 abonnés
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3,0
Publiée le 19 juillet 2010
Assorti d'une intrigue vaudevillesque, "The Farmer's Wife" n'est certainement pas un grand Hitchcock, loin de là, mais il ne fait pas tâche non plus dans la filmographie du réalisateur. Parfois un petit peu trop long, le film se suit sans déplaisir grâce à la belle fluidité que le cinéaste arrive à insuffler à sa réalisation en ayant recours souvent à des mouvements de caméra. Il évite totalement l'écueil du plat théâtre filmé comme le prouve aussi que le nombre d'intertitres est réduit au strict minimum utilisant très bien les images pour les faire parler. L'humour est parfois un peu balourd mais on rigole notamment grâce à la gestuelle de Gordon Harker en valet de ferme peut porter sur l'eau minérale. La scène de la troisième demande en mariage est aussi très drôle. D'une interprétation qui ne fait pas toujours dans la finesse mais sans jamais sombrer dans le ridicule, on retiendra surtout celle de Lillian Hall Davis, très émouvante, en particulier dans la scène finale, dans le rôle de la servante dévouée et secrétement amoureuse. Même si on est loin de ses grandes oeuvres, un bon petit Hitchcock.
Bravo au type qui a trouvé le titre français, parce qu'elles ne sont pas trois mais quatre ! Pendant près d'une demi-heure on est très proche de l'ennui, il ne se passe pratiquement rien et puis tout d'un coup ça démarre et le film tourne au comique, au burlesque avec une dose de cynisme assez incroyable. La photographie est sublime, les acteurs sont extrêmement bien dirigés, notamment un étonnant Jameson Thomas et la très douce Lilian Hole-Davis. Mais bon sang pourquoi cette première partie trop longue ?
Un vieux fermier veuf et de bonne condition décide de se remarier. Avec l’aide de sa bonne, il établit une liste des femmes célibataires de la région et part à leur rencontre. Mais celles-ci le rejettent toutes. Bien que le spectateur l’aura deviné dès le début, l’homme va finir par comprendre que la femme idéale n’est autre que sa bonne qui est secrètement amoureuse de lui. Hitchcock réussit le pari d’adapter une pièce de théâtre très bavarde en film muet. Il préfère accentuer les découpages de ses scènes plutôt que de multiplier les cartons explicatifs pour rendre compréhensible son intrigue. Le cinéaste filme également la campagne avec douceur, ce qui permet de souffler et de se concentrer sur l’histoire. Présent pendant la phase de post-production du film, le réalisateur français Eric Rohmer a déclaré que ce qui lui avait le plus plu dans la réalisation d'Hitchcock était sa façon de filmer la campagne qu'il avait réussi à rendre fascinante. “Laquelle des trois ?” est un bon divertissement porté par un casting fort convenable et une morale sympathique bien que prévisible. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
En 1928, Alfred Hitchcock ne réalise des films que depuis 3 ans, mais il les enchaîne avec une vitesse déconcertante. En effet, The Farmer’s Wife est déjà son cinquième long métrage.
A cette époque-là, Alfred Hitchcock a fait du thriller, une comédie de mœurs et un drame psychologique. Avec The Farmer’s Wife, il s’attaque à la RomCom, plutôt moderne dans son traitement et dans son suspense inexistant. Là où ça change du tout venant d’aujourd’hui, c’est que les personnages choisis par Alfred Hitchcock (enfin, plutôt par Eden Phillpotts, auteur de la pièce adaptée ici) sont des rustres, des campagnards, et que très vite, le film bifurque de la comédie romantique à la pure comédie de mœurs, parfois hilarante, parfois très vieillotte. Le rythme est ici presque au point et la réalisation d’Alfred Hitchcock est très moderne, avec en point d’orgue, un travelling compensé magnifique sur un chandelier. Cela peut paraître peu mais en 1928, c’est plutôt osé. Il est alors dommage que la première demi-heure ne serve pas à grand-chose et que Lillian Hall-Davis, clairement au-dessus des autres, soit sous-utilisée.
The Farmer’s Wife se place comme un des meilleurs films d’Hitchcock jusqu’ici, ce qui, soyons honnête, n’était pas très compliqué. Cependant, cela reste une très bonne comédie. A voir par curiosité.
Cette adaptation d'une pièce de théâtre de l'époque a peut-être eu du succès à sa sortie, mais elle est aujourd'hui totalement désuette et traduit un état d'esprit vis à vis du mariage aujourd'hui révolu.
Après une longue première demi-heure, on commence à sourire lorsque ce brave homme se fait rejeter comme un malpropre. Une œuvre de commande amusante mais qui ne semble pas avoir tout l'intérêt de son auteur.
Difficile d'estimer un film qui remonte aussi loin dans la filmographie de celui que l'on nommera plus tard "Le Maître du Suspense" et qui ne laisse pas vraiment apparaître sa patte ici... Nous sommes en présence d'une comédie, pas désagréable en soi, mais qui s'avère être un film muet un peu trop bavard. J'apprécie le cinéma muet, cependant Hitchcock ne s'est pas approprié ce genre de cinéma avec le même talent que Chaplin, c'est pourquoi on ne s'attardera pas sur cette période pour un intérêt autre que la curiosité cinéphile. Il faut toutefois reconnaître que l'on perçoit déjà une certaine ambition de la part du réalisateur, cette volonté de toujours faire au mieux avec la technique de l'époque, notamment la technique de superposition des plans pour faire apparaître des acteurs de manière fantomatique ( ce qui sert dans le film à représenter les songes du principal protagoniste lorsqu'il s'imagine sa future femme à ses côtés ). J'ai cependant deviné la manière dont toute cette histoire se terminerait dès le commencement, n'occasionnant aucune surprise. Aujourd'hui, une telle histoire d'amour paraît réellement téléphonée et prévisible... C'est fait par Hitchcock mais ce n'est pas encore du Hitchcock.
En 1928, Alfred Hitchcock était déjà un réalisateur reconnu dans son pays et il accepte cette œuvre de commande tirée de la pièce d'Eden Phillpotts qui connu un énorme succès avec plus de 1400 représentations. Il nous raconte donc l'histoire de ce fermier veuf et aisé qui veut se remarier mais après de nombreuses recherches, il va se rendre compte que la femme idéale se trouvait peut être sous ses yeux, sa servante. Hitchcock n'est pas encore le maitre du suspense et on est encore loin de ses œuvres les plus célèbres mais on y trouve tout de même quelques pépites si on cherche parmi ses films datant d'avant son voyage vers Hollywood tels que "Une Femme Disparait", "Les 39 Marches" ou encore "Chantage" et assurément, on en est assez loin avec "Laquelle des trois ?". Bien évidemment il n'y a rien de honteux, il nous livre un récit sympa où il n'oublie pas quelques touches d'humours et de romantisme, c'est dans l'ensemble bien rythmé mais il peine parfois à vraiment nous passionner pour ce film, notamment lors de la première demie-heure. Les interprétations sont plutôt bonne et évite le jeu parfois un peu trop théâtrale. On notera aussi que la direction de la photographie est assuré par Alfred Hitchcock lui-même ! Un film intéréssant, loin d'être le meilleur Hitchcock mais dans l'ensemble plutôt sympathique et qui se regarde sans déplaisir.
Franchement difficile de s'intéresser à Laquelle des trois ? d'ailleurs si Hitchcock n'en était pas le réalisateur je ne me serais même pas fatigué à regarder jusqu'au bout ce film muet et je n'aurais rien raté. L'histoire n'est pas déplaisante, un homme hésite entre plusieurs femmes pour se marier alors que le "choix le plus évident" est juste sous son nez toutefois il y a peu d'éléments comiques dans ce film et bien sur pas de suspense (vu que ce n'est pas le but de ce film) ; tout simplement l'intrigue a du mal à maintenir notre intérêt éveillé jusqu'à la fin.
En 1928, Alfred Hitchcock ne s’est pas encore véritablement trouvé comme metteur en scène même s’il avait compris avec The Lodger que le suspense était un genre qu’il maitrisait bien. Il accepte donc d’œuvrer dans des genres assez différents. Ainsi, il se retrouve à la réalisation de Laquelle des trois ?, une comédie de remariage tirée d’une pièce de théâtre d’Eden Phillpotts. On n’est donc pas face à ce que l’on peut s’attendre d’un film hitchcockien mais le cinéaste réussit cependant à rendre le tout plutôt plaisant à suivre grâce à un beau travail de réalisation possédant un filmage et un montage assez dynamique et prouvant la capacité du cinéaste à essayer de limiter au maximum le nombre d’intertitres même dans une adaptation théâtrale. Même si le sujet peut sembler désuet et que le final peut être vu avec un regard amerspoiler: (on peut penser que le fermier se tourne vers sa servante non réellement par amour mais car il a été rejeté par les autres : il se rabat donc sur elle en quelque sorte) , Laquelle des trois ? est un divertissement plutôt réussi arrivant à mélanger des moments amusants et des sujets plus graves (le décès, la solitude…).
Le réalisateur cherche encore son genre, il nous propose tout de même une très bonne comédie. En effet il possède déjà une bonne technique, il sait s'entourer d'acteurs excellents qui lui permettent de croquer précisemment ses personnages et certains m'ont bien fait rire. Le happy end final se fait tout de même un peu trop attendre.
Hitchcock s'attaque à la comédie (dommage au passage qu'il ne soit pas frotté plus souvent au genre), et se débrouille plus que bien. Le film vaut d'être vu pour ça, l'histoire en elle-même n'étant pas inoubliable.
Alfred Hitchcock, le futur maitre du suspens, s'attaque ici à un genre (la comédie) dans lequel il ne brillera guère (excepté peut-être "Mais qui a tué Harry?" si on considère ce film comme une comédie). De mon point de vue, c'est réussi! Parti d'un scénario d'une banalité qui fait craindre le pire (un fermier cherche à se remarier), le cinéaste britanique nous emporte dans une sorte de comédie de boulevard où les acteurs caricaturent à souhait les personnages de ce vaudeville. On sourit souvent, parfois on rit, des situations cocasses et des mimiques fougueuses des comédiens. Un film qui aura sûrement vieilli pour certains, mais sera une réussite pour ceux qui le considère avant tout comme un film de 1928 (avec les qualités et défauts des débuts du cinéma).
Sorti en 1928 au Royaume-Uni, The Farmer’s wife (trad. La femme du fermier, titre français « Laquelle des trois ? ») est une comédie muette réalisée par Alfred Hitchcock, narrant les péripéties d’un veuf décidé à se remarier, « sur les dents », et faisant sa demande de mariage à différentes femmes qui déclinent chacune sa proposition.spoiler: Il se rabattra finalement sur sa bonne, amoureuse de lui en secret, et à laquelle la défunte femme du fermier avait fait promettre avant de mourir d’ « aérer ses caleçons » (sans doute un double sens annonçant dès le début du film l’issue du choix).
The farmer’s wife est une commande de production, où l’on retrouve peu la patte hitchcockienne, à l’exception de son humour. On sourit donc à quelques propos (cependant plutôt misogynes et « grossophobes ») ou à certaines mises en scène (la gélatine tremblant suite aux spasmes d’une potentielle candidate, une femme à une réception festive accaparant un médecin invité et le forçant à la toucher, la crise d’hystérie surjouée de l’une des courtisées…).
Pas de réelle innovation technique ni d’idée éblouissante (si ce n’est la transposition des candidates potentielles sur la chaise laissée vide par l’épouse défunte), ni de suspens caractéristique du maître. Les quelques instants assez drôles du film le sauvent de l’ennui total mais ne lui permettent cependant pas de marquer l’esprit du spectateur.