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tomPSGcinema
748 abonnés
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3,5
Publiée le 2 janvier 2018
Spécialiste du cinéma d'aventure, Michael Curtiz nous livre en 1950 avec " Le Roi du Tabac " un mélodrame tout à fait recommandable, même s'il faut l'avouer le scénario n'est pas d'une grande richesse . Alors, pourquoi faut-il voir ce film ? Tout simplement, parce que la mise en scène de Curtiz s'avère bien maîtrisée et qu'elle posséde comme d'habitude une réelle fluidité, mais aussi pour la photographie assez sombre de Karl Freund qui apporte pas mal de tensions au récit, et aussi pour la prestation très réussi du trio principal. En effet, que ce soit Gary Cooper ( dans le rôle d'un modeste fermier qui deviendra riche en cultivant du tabac ), Lauren Bacall et Patricia Neal ( qui se disputeront tous les deux le personnage de Gary Cooper ), tous s'avère bien impliqués dans leurs personnages et font que le film se trouve être bien plaisant à suivre. Un long métrage donc clairement à découvrir même si le tout ne peut faire partie des oeuvres majeurs de ce cinéaste.
Le film débute bien, sur un rythme nerveux, avec une histoire de vengeance prometteuse. Arrivé à sa moitié, il s’engage ensuite sur une autre piste, comme si un second scénariste avait pris la suite du premier. On se perd alors dans une histoire d’amour invraisemblable dont la fin est grotesque. Gary Cooper a l’air embarrassé dans ce personnage mal défini dont il ne sait - à juste titre - que faire. Patricia Neal est, comme à son habitude, très limitée dans un registre d’actrice médiocre et sans éclat. La seule raison de l’étoile attribuée est la présence irradiante de Lauren Bacall, oasis de bonté, de beauté et de raison, la seule âme du film. Un gros raté de Michael Curtiz, réalisateur certes loin d’être génial mais qui a tout de même fait beaucoup mieux (sans parler de Casablanca, qui est hors normes). À oublier au plus vite.
Avec le "Roi du tabac", Michael Curtiz s'attaque cette fois-ci au mélodrame et à la fresque épique... Et avec quel succès ! Le réalisateur, en vieux baroudeur du cinéma, contourne la difficulté et évite les écueils du genre en s'attachant à rendre l'histoire captivante de bout en bout. Le reste, sans jamais atteindre l'intensité d'"Autant en emporte le vent" permet toutefois d'offrir à Gary Cooper l'un de ses plus beaux rôles dans la peau de ce cultivateur aveuglé par la vengeance et l'ambition. Un grand moment de cinéma.
"Le roi du tabac" (1951) est un des rares mélodrames réalisé par Michael Curtiz, spécialiste du cinéma daventures. On remarque la photographie sombre de Karl Freund, les trois stars (« Coop », « The look », et Patricia Neal, follement amoureuse du premier sur le tournage) alors à leur pinacle, et on oublie le scénario laborieux et invraisemblable qui ne décolle guère.