Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 24 juin 2011
Un classique qui n'a rien perdu de sa force au fil des années. Ce "western" tout à fait à part bénéficie d'une interprétation magistrale de Kirk Douglas et d'un final qui prend réellement aux tripes.
Le dernier des irréductibles. Dans le ciel, John W. Burns, dit Jack (Kirk Douglas), gardien de troupeaux, scrute, avec nostalgie, trois avions qui sont les nouveaux seigneurs des airs, en lieu et place des rapaces, perdus dans ce monde en pleine mutation. Les grands espaces ont fait place au bitume, et Jack est tout sauf un "macadam cowboy". Il est bien décidé à libérer son pote de toujours, Paul Bondi, incarcéré pour avoir aidé des Mexicains à traverser clandestinement la frontière. Pour le rejoindre dans sa geôle, il provoque volontairement une rixe. Rejoint dans sa cellule, Paul se retire du plan d'évasion, préférant laisser s'écouler les quelques mois qui le séparent de sa femme Jerri (Gena Rowlands). Parvenant à s'échapper, la poursuite impitoyable de Jack est menée, tambour battant, par le shérif Morey Johnson (Walter Matthau), qui emploie les grands moyens, dont la présence d'un hélicoptère, pour le traquer. La chasse à l'homme est lancée... Si le splendide "Impitoyable" de Clint Eastwood est qualifié de western crépusculaire, que dire alors pour décrire "Seuls sont les indomptés" ? Sur un scénario impeccable de Dalton Trumbo ("Spartacus" de Kubrick), qui a réalisé le traumatisant "Johnny s'en va-t-en guerre", David Miller rend le plus beau des hommages à l'homme de la plaine, désabusé face à la croissance exponentielle du parc automobile. La fin d'un mythe, de quoi y perdre son cheval pour cet anachronique, si désuet vis-à-vis de ces monstres vrombissants...
Quelques années après "l'homme qui n'a pas d'étoile", Kirk endosse à nouveau le rôle du cow-boy virile, solitaire et épris de liberté, à une époque où ce type de personnage n'a plus sa place. Les premières images offrent un contraste saisissant, où le cow-boy allongé sur l'herbe près de son cheval, contemple les merveilleux nuages...fendus par des avions à réaction. Quelques secondes plus tard, sa chevauchée sera interrompue par des barbelés (cf le film de Vidor) puis par une route encombrée de voitures. Malheureusement, si l'idée de départ aurait pu conduire à un grand film, Miller (ou plutôt le scénariste Trumbo) n'arrive pas à transcender son sujet, et transforme ce qui aurait pu être un chant de cygne du vagabondage (l'un des personnages est d’ailleurs mis en prison pour cette raison), en une chasse à l'homme longue et sans grand intérêt, hormis les magnifiques monts Sandia du Nouveau-Mexique.
Bien sûr, il faut saluer le talent, la présence et l'extraordinaire performance physique de Kirk Douglas, à 45 ans. Par ailleurs, Gena Rowlands, toute jeunette, est à tomber par terre. Mais malgré tous ces efforts, et des qualités indéniables, c'est mou, c'est plein de longueurs, ce n'est guère passionnant. En termes de chasse à l'homme, comparez par exemple avec Le Fugitif, avec Harrison Ford. Question efficacité, il n'y a pas photo.
Métaphore de la mort du western, ce drame mélancolique est unique en son genre. Les images sont remplies de symbolisme, chaque plan a un sens. Cette vision quasi anachronique du western surprend. Les décors sont superbes, les acteurs très bons. Mais il y a un problème de rythme, c'est sûrement dû à l'effet recherché mais l'ennuie se fait sentir rapidement.
Attention!! Ce film est un chef-d'œuvre! Tout est parfaitement maîtrisé tant par : son intrigue, le jeu des acteurs, l'émotion, les décors, la musique...que par la pertinence de son message: l'avènement d'un "monde matérialiste" et répressif menaçant toute forme de liberté. Je confirme que Kirk Douglas est l'un des meilleurs acteurs de tous les temps. Il est éblouissant notamment à la fin où il se surpasse par un jeu virtuose. Le héros nous rappelle l'absurdité d'un Don Quichotte errant dans un monde de chimères en poursuivant un idéal qui tourne au tragique. La musique de Jerry Goldsmith sonne juste à tout moment et nous "tord les tripes" pendant l'ascension de la montagne. Le final est d'une force inouïe.
Quatre étoiles ... C'est peut être trop mais j'aime ce film avec passion ! Il nous montre la confrontation de deux monde, les cowboys vivant dans une certaine liberté, incarnés pas Burns (DOUGLAS) et l'urbanisation...Deux modes de vies différents et tellement peu compatibles. Douglas joue avec sobriété le cowboy refusant de se laisser enfermer dans un mondequ'il ne veut pas et qu'il ne pourrait de toute façon pas supporter...Ce film est une merveille, et la scène finale est d'une beuaté incroyable... elle se raproche un peu de la fin de L'IDIOT de Georges Lampin...la caméra est fixée sur le visage du personnage et pour la première fois depuis le début du film on y voit de la peur, de l'incomprehension ....kirk douglas se métamorphose e quelques secondes en animal piégé....