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Eselce
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4,0
Publiée le 25 décembre 2017
A la suite du viol de sa femme, une indienne, un homme cherche et capture son meurtrier, le fils de son meilleur ami. Un bon western, pas trop long et admirablement joué. La déco et l'ambiance sont soignés, les coups de revolvers sont présents et pércis. La tension est palpable jusqu'au bout et le duo Kirk Douglas / Anthony Quinn est parfait !
Un western humaniste qui met aux prises le bien et le mal incarnés par un père marié à une indienne, qui raconte des histoires aux enfants, qui travaille à faire respecter la loi et un père macho qui élève son fils à coups de pied dans le cul et qui tyrannise toute la région. Le genre fait rarement dans la nuance : Les méchants le sont à souhait et les bons finissent toujours par l’emporter. Mais ici l’enjeu nous garde captif. La scène du viol en ouverture installe le même sentiment de vengeance chez le spectateur que celui ressenti par le protagoniste. Même si la séquence où Morgan se dirige vers la gare en tenant en joue son prisonnier peut paraître invraisemblable, dans l’ensemble Kirk Douglas nous convainc dans son épopée vengeresse. Il joue la témérité et la droiture sans tomber dans la complaisance. Anthony Quinn est un acteur polyvalent. Il a la carcasse épaisse, mais il donne toujours accès à l’âme de ses personnages. Carolyn Jones est étonnante dans le rôle de Linda. Elle a le cran d’une ancienne prostituée qui a eu à faire aux pires brutes, mais porte aussi toute la tristesse intérieure d’une femme battue et humiliée. Le regard de cette actrice est troublant. Lorsque le dernier train de Gun Hill quitte le quai, nous sommes satisfaits du dénouement. Notre héros est vengé, mais surtout, par l’entremise du dernier souffle de Craig Belden, la voix du mal concède que c’est en éduquant que nous pouvons espérer un monde meilleur. I’ll drink to that!
Avec Soleil Rouge, le Dernier Train de Gun Hill est le film qui m'a initié au western. Je l'avais vu pour la première fois alors que j'étais enfant lorsqu'il passait à la télévision. Enfin, j'avais vu la deuxième partie et j'en suis resté très marqué. Laissez-moi dire que ce film est une totale réussite. Un western profond et maîtrisé avec une redoutable efficacité notamment grâce au talent de John Sturges (les Sept Mercenaires) et à la présence de deux grands acteurs, Kirk Douglas et Antony Quinn qui dominent le film de bout en bout. Un film culte, sous-estimé et qui mérite d'être davantage connu. En plus d'être l'un des meilleurs westerns de tous les temps (je suis totalement sérieux !), ce film est également un puissant réquisitoire anti-raciste.
Curieux destin que celui de John Sturges. Auteur de solides westerns dont deux furent d'immenses succès (« Règlements de comptes à OK Corral » en 1957 et « Les sept mercenaires » en 1960), il n’a jamais atteint la réputation de ses contemporains qui tels Anthony Mann, Delmer Daves ou Robert Aldrich ont vu leur cote sans cesse réévaluée depuis leur disparition. Sans doute moins éclectique, Sturges a souvent été qualifié à mots couverts de « suiveur opportuniste », depuis le succès mondial de son remake des « Sept samouraïs » d’Akira Kurosawa, totem d’une critique intellectuelle qui n’avait pas vu d’un bon œil ce qu’elle avait jugé comme un affadissement de l’œuvre originale. Idem pour « Le dernier train de Gun Hill » dont l’intrigue lui semblait trop facilement inspirée, successivement du « Train sifflera trois fois » de Fred Zinneman (1952) pour l’idée du compte à rebours inclus dans une unité de temps restreinte puis de « 3h10 pour Yuma » de Delmer Daves (1958) pour le huis clos dans une chambre d’hôtel. Ces réserves ne sont sans doute pas dénuées de fondement, mais un film doit aussi se juger à l’aune de son rendu brut sur l’écran. De ce point de vue « Le dernier train de Gun Hill » est une parfaite réussite. L’histoire écrite par Les Crutchfield était dans les tuyaux du producteur H B. Wallis depuis un moment (1954) quand il profita du succès de « Règlements de comptes à OK Corral » pour remettre le couvert avec la même équipe, Kirk Douglas remplaçant juste Burt Lancaster initialement prévu dans le rôle du shérif vengeur et Anthony Quinn se retrouvant pour le coup dans le rôle du grand propriétaire terrien refusant la culpabilité de son fils. A partir d’une trame assez classique mais à très fort enjeu dramatique, le scénario de James Poe nous conduit sans coup férir à un duel final insoutenable entre deux anciens cowboys dont les parcours qui avaient depuis longtemps divergé spoiler: se rejoignent brutalement face au viol et au meurtre d’une jeune femme indienne qui se trouve être la femme du shérif Matt Morgan interprété par un Kirk Douglas à la mâchoire serrée dont Sturges a réussi à contenir le trop plein d’effets qui parfois nuisait à la crédibilité de son jeu. Véritable prouesse quand on connait le caractère plus que bien trempé de l’acteur. Toute la saveur du film tient dans la rencontre attendue entre les deux hommes dont on a compris dès le départ qu’ils sont engagés dans une lutte à mort largement préparée par les données de base du scénario. Les caractères des personnages sont certes nimbés d’un manichéisme qui laisse peu de place à la nuance mais le propos de Sturges est essentiellement de divertir le spectateur par la montée d’adrénaline. De trop longs palabres sur les motivations et les conséquences des actes de chacun auraient emmené le film sur une autre voie. Cette simplification assez radicale des portraits psychologiques fait dire à Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans leur ouvrage de référence « 50 ans de cinéma américain » que l’antiracisme dont fait preuve Sturges n’est que de pure commande. Une accusation sans doute un peu sévère qui n’enlève rien au plaisir que le film procure grâce à une maîtrise par Sturges de toutes les composantes de sa mise en scène, secret de fabrique de tous les bons faiseurs hollywoodiens. A noter la performance d’Anthony Quinn, acteur parfois sous-estimé, qui a su trouver l’équilibre parfait entre le cynisme du fermier monté à la force du poignet et la douleur d’un père rongé par la honte que lui inspire un fils qu’il a dû éduquer seul. Un western à replacer d'urgence dans la très bonne moyenne des réussites du genre.
Je ne suis pas fan de western, et pourtant "Le dernier train de Gun Hill" m'a intéressé. Bien entendu les prestations de Kirk Douglas (shérif Matt Morgan) et d'Anthony Quinn (Craig Belden) y sont pour beaucoup. Et c'est également un film évoquant des valeurs aussi diverses que le racisme, la résistance, le droit, le courage, l'éducation, la famille. L'action est bien menée et le suspense permanent.
Classique dans son intrigue et sa réalisation, Le Dernier train de Gun Hill cherchait à renouveler la formule gagnante de Règlement de comptes à OK Corral en reprenant la même équipe technique et artistique (par contre Anthony Quinn remplace Burt Lancaster). Cette fois, le cinéaste s’inspire fortement des intrigues proches de celle du Train sifflera trois fois ou encore de 3h10 pour Yuma, si bien que la seconde partie du film perd un peu de son intérêt si l’on a déjà vu les deux œuvres précitées. On apprécie en tout cas la réalisation racée, le luxe des décors, le soin maniaque apporté à la photographie et le jeu toujours inspiré de ses acteurs charismatiques. On notera également que les Américains n’ont pas attendu le western italien pour entamer une mutation idéologique. Ici, le héros est bien marié à une Indienne, par ailleurs victime du racisme ordinaire, vu comme une abomination dans ce long-métrage que l’on pourrait donc qualifier de progressiste. Il s’agit d’un autre élément à mettre au crédit de ce western décidément attachant.
Suite au magnifique "Shane", "Le dernier train de Gun Hill" (troisième film de mon cycle W) remplie parfaitement son contrat westernien, sans la moindre once de psychologie de la part des personnages. Ici, tout repose sur l'affrontement au sommet entre Kirk "Spartacus" Douglas et Anthony "Barabbas" Quinn, soit le shérif qui veut rétablir justice à cause de l'assassinat de sa femme et le père de famille tourmenté par ses devoirs comme protéger son fils. Pas beaucoup d'action, une simple course-poursuite entre caravane et chevaux en terme de début, une scène marquante lorsque Kirk descend les marches d'un hôtel en proie aux flammes, des coups de pétarades bien choisis entre tout ça, une histoire de vengeance encore une fois mise au service de nos deux immenses acteurs (Kirk et Anthony), et nous pouvons dire que notre western, assez classique dans le genre, est rodé. Il s'agit quand même de John Sturges à la réalisation. De quoi se dire que c'est non pas l'artiste touche-à-tout, mais bien l'artisan solide du western des années 1950-1960 ("Les 7 mercenaires", "Règlements de compte à OK Corral" et sa suite, "Sept secondes en enfer" ...) et qui a l'art de ne pas nous ennuyer dans ce divertissement solidement calibré par une musique revigorante dès chaque note : merci Dimitri Tiomkin !! Encore une fois, le compositeur prolifique du western des 50's ("Le train sifflera...", "La captive aux yeux clairs", "Rio Bravo") sonne présent. Bingo !! On dirait un Bernstein entraînant et lancinant à certains moments. Écouter le thème des "Nerf à vif" avec De Niro pour s'en persuader. Vraiment bravo Monsieur Tiomkin ! Vous aurez marqué cette génération comme Sergio Leone le fera dans les 60's notamment. De plus, le duel final rappelle cruellement le script de "Trois heures dix pour Yuma" (je n'ai vu que le remake avec le duel Crowe-Bale) étant donné que le fameux gunfight final se déroule sur les quais avec deux interprétations magistrales et prenantes. Pour conclure, "Last train from Gun Hill" est certainement l'un de ces westerns racé le plus classique soit-il. Perfecto ! Spectateurs, laissez ranger vos fusils ...de peur de vous faire attaquer par Anthony Quinn. Attention, la loyauté est son fort. Alors, allumez simplement la télé... A noter : sortie la même année que le hawksien "Rio Bravo", "Le dernier train..." marque les troisièmes retrouvailles de nos deux compères (Anthony/Kirk) après le péplum "Ulysse" et le minnelien "Van Gogh".
Un John Sturges généralement pas très bien estimé, recevant souvent le reproche d'être un simple décalque de "3 h 10 pour Yuma"... Bon si le scénario du "Dernier Train de Gun Hill" a quelques points communs avec celui du Delmer Daves, ils sont suffisamment différents pour qu'on s'intéresse au Sturges comme un film à part entière. Le légitime reproche qu'on pourrait lui faire par contre, c'est que l'histoire pêche par quelques grosses facilités scénaristiques. Mais cette oeuvre est malgré tout un beau représentant du genre... Et s'il l'est c'est en grande partie grâce aux personnages et aux charismatiques acteurs qui les incarnent. Kirk Douglas est d'une sobriété exemplaire en shérif qui veut venger sa femme tout en essayant de garder la tête froide et de ne pas entrer dans l'illégalité, Anthony Quinn lui tient la dragée haute en puissant propriétaire sans scrupules mais qui va souffrir de devoir se battre contre son ancien meilleur ami et surtout de devoir protéger sa principale tare à savoir un fils faiblard et lâche. On peut ajouter un beau personnage de femme à travers celui d'une ancienne prostituée ayant les pieds sur terre mais incapable de réprimer l'amour qu'elle porte à un homme qui l'a brutalisée. En dehors d'une galerie de personnages loin de manquer de complexité, l'efficacité de la mise en scène de John Sturges qui ne laisse pas vraiment de place aux temps morts et un scénario qui aborde des thèmes forts comme ceux de des relations père et fils, du racisme ou encore de l'amitié sont à signaler aussi...
Un western classique avec un scénario tout aussi classique. Une histoire de vengeance bien mené, une belle réalisation. 2 acteurs charismatique (Kirk Douglas et Anthony Quinn). Certaines scènes sont inspirés du film de Delmer Daves 3h10 pour Yuma. Un plaidoyer pour les indiens, un film contre le racisme. Un bon film très plaisant à regarder et très rythmé.
A défaut d'être génial, il faut bien reconnaître que c'est bien fait, tous les codes du genre sont là, mais cette histoire de vengeance fonctionne parfaitement et on ne s'ennuie pas un instant. Au passage Sturges se permet d'intéressantes réflexions sur le pouvoir et sur le racisme. Un bon western
Un bon classique du western américain, avec une histoire de vengeance on ne peut plus classique mais bien mise en scène. Le casting composé de Kirk Douglas et Anthony Quinn est pas mal pour l'époque, et la confrontation entre les deux des plus belles. Action et suspense sont au programme, on peut passer un bon moment devant un western qui n'est pas des plus mémorables non plus.
Il est intéressant de découvrir ce film peu après "le train sifflera trois fois" pour constater pas mal de points communs entre les deux : un train dans le titre, qui joue un rôle important dans l'intrigue, une structure marquée par l'unité de temps et jouant sur l'attente, et le thème,du héros seul face à une ville entière.. Ce film-ci se démarque surtout par sa tête d'affiche : Kirk Douglas - Anthony Quinn, pour un duo réjouissant de personnages déchirés par les choix qu'ils ont à faire, entre justice et vengeance, ou protection des siens. Ceci se voit surtout chez le personnage joué par Kirk, dont on sent vraiment le tiraillement entre le respect de la loi, qu'il incarne de sa fonction de shérif, et ses pulsions de violence, qu'il ne contrôle pas totalement en homme blessé par le meurtre de sa femme.
J'ai quelques soucis avec quelques postulats du scénario : spoiler: le père qui ne veut pas punir le fils, les bandits qui laissent filer le gamin sur leur cheval, la promesse pas vraiment justifiée du dernier train, où le shotgun qui au final ne sert pas à grand chose
En général, je ne suis pas très regardant par rapport à cela, mais ici ces éléments qui ne servent qu'à augmenter la tension m'ont fait un peu sortir du film.
La mise en scène n'est pas vraiment inventive, mais elle est très efficace, et amène assez bien le climax, surtout avec l'apparition du feu. Je pense surtout au plan où Kirk descend l'escalier, tenant en joue le fils de Quinn, avec les flammes au dos, comme s'il sortait des enfers!
En bref, un western imparfait mais, à l'image de ce plan, diablement efficace.
L’un, shérif, recherche le violeur et assassin de sa femme indienne afin de le faire juger. L’autre, son vieil ami devenu riche propriétaire, veut préserver, par tous les moyens, son fils d’une mort par pendaison assurée. Une histoire de justice et de vengeance pour l’amour d’une femme contre le crime et la protection pour l’amour d’un fils. Forcément prévisible, d’où un manque de suspense dans ce vénérable western de John Sturges, qui vaut surtout pour la confrontation de deux grands "géants" d’Hollywood : Kirk Douglas et Anthony Quinn.