Premier long métrage réalisé pour le cinéma ( Duel ayant été tourné quelques années plus tôt pour la télévision ) de la part de Steven Spielberg, Sugarland Express est un curiosité à découvrir chez ce metteur en scène. La mise en scène, est pour moi, la plus grosse qualité de ce film, en effet le jeune réalisateur fera preuve déjà à l'époque d'un savoir faire indéniable en terme de mise en scène en nous gratifiant de certaines séquences vraiment originale. Au niveau de l'interprétation, je retiendrais que l'actrice Goldie Hawn s'avère vraiment touchante dans le rôle assez complexe de Lou Jean Pouplin, une jeune femme qui vient juste de sortir de prison et qui est prêt à tout pour aller retrouver son enfant placé dans une famille d'accueil. Ce n'est pas non plus une oeuvre qui peut prétendre à faire parties des meilleurs du réalisateur, notamment pour son histoire qui fait dans le déjà-vu et parce qu'il possède quelques longueurs, mais il s'agit toutefois d'un film sincère, ce qui fait qu'il n'est pas à renier.
Une vrai réussite que ce road movie pourtant lent où un couple de jeunes paumés pas vraiment futés s'en va récupérer son fils en kidnappant un flic de la route. Le Texas ne rigole pas avec ce genre d'affaire et Spielberg nous le démontre magistralement en filmant avec brio cette poursuite d'escargot et la mentalité de la police de l'époque où de jeunes paumés on passe à dangereux criminels avec les conséquences que cela implique. On s'attache aux personnages et aux situations et encore plus à l'ambiance seventies........
Quand on évoque la carrière de Spielberg, SUGARLAND EXPRESS est certainement un des films les moins reconnus de sa filmo et pourtant ET pourtant c'est une pièce maitresse quoiqu'on en dise. Derrière un script drôle et tragique tiré d'un histoire vrai Spielberg nous déroule toute sa maitrise narrative et technique, ça en est presque troublant, c'est vrai un réalisateur qui n'a pas évolué en plus de 30 ans de carrière tout simplement parce qu'il était déjà un génie à ses début c'est rare. Parmi toutes les trouvailles de mise en scène il y en a deux qui m'ont marqué, déjà la première rencontre entre le capitaine Tanner et le couple en fuite, les yeux du capitaines sont cadrés à travers son rétroviseur tandis qu'on voit la voiture en fuite en face avec Lou se situant à l'arrière de la voiture, qui le regarde et qui lui écrit "Hi" sur sa vitre. En un cadrage on devine déjà comment va évoluer la relation entre le capitaine Tanner et le couple en fuite surtout la femme, une relation paternaliste. Il y a aussi le moment où le coupe se cache dans un parking, le couple regarde un film diffusé sur un écran géant, l'homme est cadré à travers la vitre de la voiture tandis que le film, un épisode de coyote et bibip, se reflète sur cette même vitre. Alors que dans l'épisode le coyote est en train de chuter d'une falaise jusqu'à s'écraser,, le visage de l'homme se décompose peu à peu, comme si il prenait conscience que leur fuite s'apparente à une chute dont l'issue sera inévitablement tragique. Un très bon film mais surtout une leçon de mise en scène.
Un an avant les dents de la mer, le film qui le devoilla réellement aux yeux du grand public, Spielberg prouve deja que c'est un génie. Ce drame social, sous fond de road movie, est mise en scéne avec un rare dynamisme qui fait plaisir a voir. Il y'a de l'humour et c'est rempli de bon sentiments, et au passage Spielberg n'hésite pas à critiquer la société américaine de l'époque. u Un film trés humain signe par le grand Spielberg qui à l'époque était presuqe inconnu.
Après son excellent "Duel", Spielberg signe un très bon film, réussi, mais qui est bien loin d'être dans les incontournables du cinéaste. Rien de plus à dire. A voir une fois tout de même !
Après la réussite de son téléfilm Duel, Steven Spielberg est engagé par Universal Studios pour réaliser un autre film de course-poursuite, celui-ci étant destiné à être diffusé sur grand écran. A partir d’un fait divers ayant eu lieu quelques années plus tôt, celui de la prise d’otage d’un policier par un couple désespéré voulant revoir leur fils, le jeune réalisateur réussit à mettre en place un road-trip plein d’énergie. Entre les scènes au sein de la voiture détournée, où l’évolution de la relation entre les deux fugitifs et leur prisonnier fonctionne à la perfection, les états d’âme du shérif à leur poursuite et le traitement intelligent du ramdam médiatique, le scénario se goupille très bien et permet au film de ne souffrir que de peu de temps morts, même si les touches d’humour et le coté tragique du récit (qui trouvera son apothéose dans une conclusion brutale) ne font pas toujours bon ménage. Le manque de succès du film à la sortie devra faire patienter Spielberg encore quelques mois et la sortie des Dents de la mer pour s’affirmer comme un des réalisateur les plus influents de l’industrie hollywoodienne.
Avec Sugarland Express, Steven Spielberg réalise un film très engagé et maîtrisé de bout en bout. L'intrigue se concentre sur le parcours d'un père et d'une mère à qui l'enfant unique a été placé par les services sociaux à cause des petites condamnations essuyées par les deux parents. Spielberg sait rendre ces deux personnages (au préalable vus comme minables) attachants en s'invitant dans un quotidien et en cherchant à connaître leur caractère intérieur, on découvre là des individus issus de milieux sociaux très défavorisés tenter le tout pour le tout pour récupérer leur enfant, devenu seul sens à leur vie. C'est un vrai drame que Spielberg met en scène sous la forme d'un road movie, où ces deux individus démunis de tout prennent en otage un policier, ce qui va en attirer une armée d'autres. La façon dont est traitée l'inégale confrontation des forces et l'attitude des journalistes qui reflète notre actuelle société de consommation de l'information est en elle même un pamphlet cinglant contre le fonctionnement actuel de nos sociétés. Parmi le casting, on remarque la performance de l'éternelle cow-boy Ben Johnson, dans l'un des premiers rôles enfin taillés à la mesure de son talent. Au final, même si la grille de lecture avancée par Spielberg apparaît parfois naïve tant le parti pris est évident et le ridicule trop redondant sur les forces de police, on ne peut reprocher au réalisateur de poser de réelles questions sur des sujets larges de société, sachant que le film s'est fortement appuyé sur un fait divers.
Après son excellent "Duel", Spielberg signe un très bon film, réussi, mais qui est bien loin d'être dans les incontournables du cinéaste. Rien de plus à dire. A voir une fois tout de même !
12 208 abonnés
12 169 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 octobre 2022
La cavale d'un dètenu èvadè (William Atherton) et de sa femme de coeur (Goldie Hawn, au plus haut de sa popularitè), rèsolus à retrouver leur enfant sur les routes de l'Amèrique profonde des seventies! Le Texas tout entier est en alerte! Fuite, excès de vitesse, manifestations folkloriques, armada de voitures de police...le jeune Steven Spielberg appuie sur le champignon pour ses quasi-dèbuts dans le long-mètrage en s'inspirant de faits authentiques! C'est un road movie radical, efficace et maitrisè bien que mineur dans la filmographie prestigieuse du « King of Entertainment » . Sorti aux States un an avant le mythique "Jaws", "Sugarland "Express" se rapproche à s'y mèprendre à une sèrieuse balade des "Blues Brothers". Le film a quand même obtenu le Prix du scènario au Festival de Cannes, ce qui n'est pas rien...
excellent road movie, j'ai adoré ce film!! de plus, je vous conseille ce merveilleux couché de soleil à la fin du film, on ne voit plus cela aujourd'hui!!!!
le premier film de spielberg au cinéma (Duel était destiné à la télé) et tout est déja présent : un sens et une maitrise du rythme et du cadre inné, de subtiles doses d'humour comme la scène de l'évasion, et une grande tendresse pour ses personnages du couple de malfaiteurs un peu perdus au shériff conciliant. les thèmes du cinéaste sont également présent (recherche d'une cellule familale, prise de risque..)Bref un jeune et grand Spielberg.