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TTNOUGAT
592 abonnés
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2,0
Publiée le 8 janvier 2017
Il fallait bien que cela arrive dans leurs monumentales carrières: faire un mauvais film et être mauvais eux même. Comble de l’ironie, ils l’ont fait ensemble. Mal dirigés et encore plus mal utilisés, c’est l’occasion de constater l’importance d’un réalisateur. Sur ce coup là, Byron Haskin n’ a pas d’excuses car même avec un mauvais scénario, il aurait du réussir son film tant les acteurs ont du talent y compris ceux qui occupent les rôles secondaires . Il avait même une femme fatale exceptionnelle, il l’a fait jouer comme un glaçon et il n’a pas su exploiter ses talents de chanteuse. C’est un film d’école à montrer aux jeunes cinéastes tant il y a de leçons de cinéma a en tirer. Ne serais ce que le ton d’un académisme caricatural ou du rythme jamais en situation avec la tension à obtenir. De plus, certaines séquences sont mêmes Invraisemblables, je pense qu’il vaut mieux en sourire.
Le film est attirant par son casting et un sujet classique qui fonctionne généralement bien. Après un départ plutôt convaincant on commence tout même à tiquer sur l'ambiance trop studio et finalement la réalisation mise à nue par un scénario sans surprise nous montre un visage peu avantageux.
L'Homme aux abois a la particularité de réunir 2 grandes stars d'Hollywood qui sont aussi 2 de mes acteurs préférés ; les immenses Kirk Douglas et Burt Lancaster débutants et déjà charismatique mais se cherchant sans doute encore. L'Homme aux abois commence très bien, je dirais que le premier quart-d'heure est vraiment prenant car comme tout bon polar noir c'est nerveux et tendu malheureusement L'Homme aux abois sombre rapidement dans le bavardage excessif et a du mal à remplir sa durée de plus les femmes du film ne sont pas les plus fatals du genre. Mais il ne faut pas oublier comme il est précisé au générique d'ouverture que c'est l'adaptation d'une pièce de théâtre d'où sans doute trop de dialogues au lieu de privilégier l'atmosphère. A voir essentiellement vous l'avez compris pour les débuts de 2 jeunes acteurs à l'avenir plus que prometteur.
Kirk Douglas et Burt Lancaster sont à l’orée de leurs prolifiques carrières (quatre films pour Douglas, cinq pour Lancaster) quand Hal B Wallis les réunit pour la première de leur cinq collaborations dans ce mélange curieux et un peu bancal qui tente la jonction entre le film noir, le mélodrame et le film de gangsters. Si les deux acteurs n’ont pas encore toute l’épaisseur qui en fera des stars mythiques leurs caractères sont déjà bien affirmés pour une opposition qui fait tout le sel de ce film un peu bancal adapté d'une pièce de théâtre de Theodore Reeves. L'opposition des caractères digne de la tragédie grecque est perturbée par un manichéisme à la limite de la caricature encore renforcé par le scénario qui multiplie les incohérences pour conserver l'unité de temps de ce drame des retrouvailles de deux anciens complices que désormais tout sépare (l'action est censée se dérouler sur une seule nuit). On sort donc un peu insatisfait de ce film qui ne tient pas toutes les promesses de son affiche alléchante. Malgré tout le plaisir se trouve dans la découverte de deux grands acteurs dont ces deux rôles sont prémonitoires ce que seront leurs carrières. On appréciera aussi la beauté très spéciale de Lizabeth Scott.
Deux monstres du cinéma se partagent l’affichent et se donnent le change dans ce film noir, très classique. La belle, envoûtante chanteuse de cabaret, les hommes de mains, les ruelles sombres, la rage au corps, les deux pièces décrépis, on ne nous épargne aucun standard du film de gangster, mais il y a plus, le sourire carnassier de Douglas, le sourire charmeur de Lancaster. Rien que ces deux points méritent un détours plus qu’intéressé.