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Gérard Delteil
208 abonnés
1 917 critiques
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4,0
Publiée le 10 octobre 2016
Excellent film noir qui échappe à tout manichéisme. Les personnages sont ambigus et complexes, de même que leurs relations. L'ensemble est servi par un trio de comédiens exceptionnels, des dialogues qui claquent et une photo superbe. Le scénario est assez classique, bon sans être exceptionnel et le double crime final n'était pas indispensable. Il aurait été plus fort d'abandonner le couple maudit dans son enfer intime. Une oeuvre forte qui parvient à susciter l'émotion et le malaise.
Débuts impressionnants pour le mythique Kirk Douglas, dont c’est ici le premier rôle, et qui trouve en Van Helfin – le Athos des Trois mousquetaires – un vis-à-vis de choix. Un quatuor complété par la magnétique Barbara Stanwyck, et une jeune Lizabeth Scott qui a bien du mal à tenir le choc face à ces trois monstres. La pauvre n’aura d’ailleurs pas la même carrière. A la réalisation, le maitre Lewis Milestone (A l’Ouest rien de nouveau, Les misérables, Les révoltés du Bounty), qui tire de cette équipée fantastique un polar très noir, aux dialogues étonnants de justesse et de poésie, et dont le scénario complexe et retors surprendra le jeune cinéphile du troisième millénaire. L’image aussi est belle : les cadrages serrés semblent tout droit sortis des studios Harcourt. Alors bien-sûr, c’est du ciné-club d’époque : violence risible, musique omniprésente, rythme pas toujours présent. Mais on tient là un grand film, de ceux qui continuent à émouvoir plus d’un demi-siècle après leur sortie. Très fort.
Moins marquant et passionnant que dans mon souvenir, « L'Emprise du crime » n'en est pas moins un film noir habilement mené, à l'atmosphère sombre et légèrement envoûtante. Bien réalisé par Lewis Milestone, l'œuvre a beau avoir quelques sautes de rythme et un scénario légèrement inégal, difficile de ne pas être séduit par ces relations complexes entre les différents personnages, loin d'un quelconque manichéisme et laissant à plusieurs reprises exploser le désir des uns et des autres, parfois presque à la limite du malsain. Hormis peut-être le dénouement, d'une grande puissance d'ailleurs, le récit n'est que rarement prévisible, les liens unissant plus ou moins directement le quatuor amenant régulièrement un élément nouveau. L'interprétation n'y est pas pour rien : Barbara Stanwyck est une nouvelle fois sublime d'ambiguïté et de sensualité, tandis que pour son premier rôle au cinéma, Kirk Douglas a déjà l'étoffe du futur très grand qu'il deviendra. Pas le quasi chef-d'œuvre dont je me souvenais donc, mais un film noir souvent pessimiste faisant honneur au genre : à (re)découvrir.
Film noir par excellence, "L'emprise du crime" marque surement l'apogée de la carrière de Lewis Milestone. Aujourd'hui un peu oublié, il n'en reste pas moins un excellent film qui marque le début de la carrière de Kirk Douglas déjà sublime dans son rôle de politicien craintif.
L'emprise du crime est un assez bon film policier.La mise en scène est sobre et classique(parfois un peu trop).Le scénario est bien construit mais ne fais pas preuve de beaucoup d'originalité.Le film est bien filmé mais sans prouesse technique notable.Le rythme est un peu trop lent et le film a sur certains aspects mal vieilli.Les acteurs sont bons notamment Kirk Douglas qui fait preuve de charisme.Les dialogues sont omniprésents et souvent trop long.La musique est très bonne.L'emprise du crime est intéressent vis a vis de l'aspect psychologiques des personnages qui sont complexes dans leurs évolutions et leurs choix.
Cela doit être l'un des tout premier rôles de Kirk Douglas et fait surprenant; il joue le rôle d'un faible alors que plus tard il se spécialisera dans les rôles de meneurs. Autant dire tout de suite qu'il est trés bon dans les 2 registres bien qu'ils soient opposés. L'emprise du crime est un drame intimiste qui lie une poignée de personnages tous unie par un terrible secret d'enfance. De ce fait datant, les personalités des protagonistes ne vont cesser de se confronter pour les mener finalement au centre de leur patrie les plus sombres. Le film dresse des portraits où la cupidité, l'ambition et la lacheté on fini par avoir raison des personnes. Mais Lewis Millestone ne se contente pas d'établir des constats, il en cherche les raisons et va pour cela voir jusqu'a l'enfance, où comment untel est devenue comme ci comme ca... ? Ce genre de questions sont traités avec une grande justesse dans ce film. Le final et l'explication à peu prés rationnel de Kirk Douglas met au clair avec un bon degré de cynisme et de fatalité la situation dans laquelle ils se trouvent tous depuis petits et c'est avec autant d'amertume qu'eux que l'on comprend les faiblesses de leur esprit, tous alors régit par le paraitre et la reussite.
Un film noir dans les règles de l'art avec son triangle amoureux, ses personnages complexes, droits et manipulateurs et sa mise en scène efficace mais trop classique pour en faire une œuvre vraiment marquante. Le final est tout de même intense et les acteurs sont très bons à l'image de Kirk Douglas, tout à fait convaincant dès son premier rôle.
De très bons acteurs (K. douglas jeune est excellent); le scénario est très bien construit; les décors sont typiques des films US des années 1930 en particulier le grand escalier de la maison bourgeoise où se déroule la grande scène primitive d'où découle tout le film.
très bon film noir des années 40 avec un très bon scénario et les débuts a l ecran de kirk douglas qui déjà dégage un carisme incontestable a noter également lisabeth scott et qui est le sosie stupéfiant de lauren bacall film a découvrir absolument
GÉNÉRAL : Film noir où trois amis d’enfance se retrouvent 18 ans après le meurtre de la mère de Martha. Quatre personnages mélangés par l’amour, la haine, l’innocence et le mépris.
NOTES POSITIVES : Quatre excellents acteurs. Il n’y a pas de perte de temps, toutes les scènes servent à la compréhension du film. spoiler: Réflexion constante et évolution de Sam qui fait face à deux amours et qui doit faire un choix. Relation intéressante entre Antonia (jouée par Lizabeth Scott) et Sam. Walter finit par se relever à la fin du film, mais est incapable de continuer à vivre.
NOTES NÉGATIVES : spoiler: Sans surprise pour un film noir, ça finit mal, mais on aurait une meilleure fin sans suicides.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Est-ce correct ou pas d’avoir incriminé un truand qui n’était pas coupable du meurtre de la mère de Martha ? Est-ce vraiment cette incrimination consciente qui rend Martha méprisable ou est-ce la manière qu’elle a décidée de vivre sa vie ? Est-ce que Martha a couché avec d’autres hommes pendant son mariage ? Peut-être parce qu’il est aveuglé par ses sentiments d’enfance, Sam prend du temps à comprendre ses deux anciens amis et se fait pas mal avoir avant de les redécouvrir. Choix entre deux amours : d’un côté l’amour d’enfance avec une femme intelligente et mature, mais qui a perdu beaucoup de son âme avec le temps et de l’autre côté un nouvel amour avec une femme innocente et dans le besoin, mais qui a un bon fond. Dualité : dans un premier temps, la qualité de Martha est sa force pratique pour survivre, mais son défaut est son manque de beauté intérieure. On aurait aimé en premier lieu qu’elle puisse retrouver son âme, mais elle ne réussit pas. Trop de mal a été fait et elle n’est pas et ne sera pas capable de reprendre le dessus. Elle a trop de haine, de mépris et de sécurité par la richesse pour regagner une certaine grandeur d’âme. Dans un second temps, la qualité d’Antonia est sa beauté intérieure, mais son défaut est son manque de force pratique pour survivre. Dès sa première apparition à l’écran, on s’aperçoit qu’elle est dans le besoin d’une relation d’aide et d’amour. Face aux cinq ans d’emprisonnement, elle ne réussit pas à trouver de solution et elle est prise au piège. Elle n’a pas un passé facile. Cependant, Sam est prêt à passer par-dessus tout et lui donner ce qu’elle a besoin. Elle est indépendante, ne comprend pas tout, mais finira quand même par comprendre plus vite que Sam qu’il est mieux de partir, peu importe s’il reste avec elle ou pas. On voit sa force augmenter tout au long du film. Et comme le dit si bien l’adage : le facteur sonne toujours deux fois et dans leur cas, ce sera pour le mieux, car ils ne manqueront pas l’occasion deux fois.