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Eselce
1 396 abonnés
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1,5
Publiée le 5 avril 2017
Ce film n'est qu'un brouillon d'essai. Pour un premier long métrage, je comprends qu'il ait été enterré. Beaucoup de gros plans, des morts brouillonnes et suggestives, parfois ridicules spoiler: Le bout de patate écrasé et la scène du ragoût dégoulinant et filmé à plusieurs reprises à côté d'un couteau à beurre... Il n'y a pas de quoi afficher de la fièrté devant cette semi oeuvre qui n'a que la notoriété de son réalisateur et serait passée totalement inaperçue autrement !
Le premier long-métrage de Stanley Kubrick est un excellent film de guerre à l'approche psychologique plutôt bien vue. Paul Mazursky, en soldat dérangé par les combats, est très bon. Du rythme, de la tension, une mise en scène qui m'a rappelé "Côte 465" d'Anthony Mann. Pas parfaitement maitrisé mais tout à fait prometteur quant à la filmographie du réalisateur.
Le premier long-métrage de Stanley Kubrick fut renié par l'auteur ; pourtant, force est de constater qu'il n'y a rien de honteux dans ce film. Les images sont plutôt belles, le scénario intéressant et les acteurs assez bons, même s'il leur arrive de surjouer. Certes, la voix off est agaçante, expliquant de manière trop démonstrative ce qui aurait été facilement deviné par le public – inutile de préciser qu'il s'agit d'une guerre fictive, cela est évident – et la philosophie un peu simpliste, mais les questions soulevées sont tout de même intéressantes. Kubrick montre ainsi pour la première fois – mais certainement pas la dernière – l'absurdité de la guerre, qui n'est rien d'autre que la légalisation arbitraire du meurtre, et les tourments dans lesquels elle peut entraîner les soldats – représentés ici de façon expressionniste. Surtout, le réalisateur prend de vrais partis de mise en scène qui se retrouveront dans son film suivant. Grâce à ses talents de photographe, il instille une atmosphère particulière – le noir et blanc n'y est pas étranger – qui exerce une fascination profonde inattendue et atteint son paroxysme lors des scènes avec la prisonnière ou celles de l'attaque de la maison du général spoiler: (avec l'excellente idée de faire interpréter les deux factions ennemies par les mêmes acteurs) . Un proto-"Apocalypse Now" du pauvre, mais un joli coup d'essai tout de même.
Dans une guerre un peu irréelle un groupe d'homme se retrouve derrière les lignes ennemies. Il aura fallu attendre 2013 pour voir ce film de Kubrick tourné en 1952. Il faut reconnaitre à Kubrick une chose, il a bien eu raison de chercher à retirer ce film de sa filmographie. Le film est maladroit et surtout très fumeusement bavard. Evidemment on y trouve parfois les prémisses du génie de son auteur, mais peu de choses retiennent l'attention. C'est faussement intellectuel et très métaphorique et très lourd. C'est quand même rassurant de voir qu'avant d'être un génie, Kubrick était un pré-génie.
Première fiction du Maître, Fear and Desire traite d'un thème cher au cinéaste: la folie humaine en temps de guerre. Avec un pitch simple (4 soldats derrière les lignes ennemies durant une guerre fictive), ce moyen-métrage montre le génie de Kubrick pour la réalisation avec des plans superbement cadrés et mis en lumière. Les acteurs sont bons, sans jamais trop surjouer. Le film est accompagné d'une musique pas superbe mais qui reste agréable. Malheureusement, le film a beaucoup trop de longueurs et des dialogues pseudo-philosophiques qui le ralentissent énormément et qui parfois ne mènent nulle part. Bref, Fear and Desire est un moyen métrage qui n'est certes pas extraordinaire mais qui reste tout de même à voir.
Bénéficiant d'une excellente restauration, le premier film de Stanley Kubrick, "Fear And Desire" s'avère une petite déception. A sa vision, on comprend pourquoi le réalisateur de Orange Mécanique l'a toujours renié, il avait alors 25 ans. Comme il le fera plus tard avec Les Sentiers de la perdition ou Full Metal Jacket, il aborde le thème de la guerre et il se concentre avant tout sur les soldats et leurs psychologies. A travers cette histoire où 4 soldats sont en territoire ennemi et cherchent à retourner chez eux, en rencontrant divers obstacles sur leur chemin, que ce soit une femme ou des ennemis,Kubrick va notamment dénoncer la folie guerrière. Mais on se rend compte qu'il le fait beaucoup moins bien qu'à l'avenir et il le fait de manière parfois simpliste et même moralisatrice, Kubrick qualifia lui-même son travail de prétentieux. L'histoire est plutôt intéréssante, il filma avec peu de moyens et il s'en sort admirablement bien de ce côté là. La photographie est déjà excellente mais sa maitrise est plus ou moins brouillonne, notamment au niveau du montage ainsi que la voie-off. Ce n'est pas honteux, on a vu bien pire pour une première œuvre (et pas que) et "Fear And Desire" se regarde sans longueur, malgré son écriture parfois brouillonne.
en fin de compte, ce film n'est pas si mauvais que ça. en tous cas il aurait pu être excellent si Kubrick n'avait pas enlevé toutes les copies ce qui gache la qualité du film, mais le film traite un sujet très intérréssant. mais bien sur le film devient donc térriblement ennuyeux mais ne mérrite pas une si mauvaise note que ça. c'est Kubrick enfin. à voir juste pour les fans.
Kubrick imprime d'emblée une ambition certaine, d'abord par un twist original et moral, ensuite par son application sur la photographie. Plusieurs plans sont dignes d'une photo d'art et accroche visuellement le regard. Mais le film a aussi des défauts gênants. D'abord le jeu d'acteur, tous ne sont pas très bons notamment Kenneth Harp alias le lieutenant lisse et inexpressif, et Stephen Coit quasi invisible. On peut regretter que le rôle féminin soit à la fois si central et si sous-exploité. Mais le plus décevant est cette césure où la folie du soldat, le "bleu" devient fou aussi vite brusquement, à peine se retrouve-t-il seul que la démence devient flagrante ; pas d'évolution, pas de déclic, et psychologiquement trop caricatural. Mais le jeune Kubrick offre une histoire qui intrigue, assez fascinante pour sauver le film, grâce à une guerre aussi mystérieuse qu'hypnotique et quelques idées géniales qui compensent des erreurs de débutant. Le film reste le premier coup d'essai d'un des plus grands (LE plus grand ?!) du 7ème Art et rien que pour ça le film est à voir et à conseiller. Site : Selenie
Une réflexion assez philosophique sur la guerre. Avec la musique contemporaine on est limite cinéma d'auteur. Les séquences du jeune soldat avec la prisonnière sont impressionnantes. Les séquences de solitude d'ailleurs le sont aussi pas mal. Peu de paroles, peu d'action. Un film cérébral. "Avant j'étais général, maintenant je suis un poisson.." Est-ce que le radeau va suffire à les ramener à la vie?
LES SENTIERS DE LA GLOIRE. Mais avant d'en arriver là, Kubrick bégayait son cinéma. Un entrainement d'amateur sans oseille et sans conviction. Le début d'une légende.
Fear and desire est le premier long métrage réalisé et autoproduit par Stanley Kubrick alors âgé de seulement 25 ans. Le budget de production est faible et l’équipe, casting compris, est restreinte à quatorze personnes très majoritairement non professionnelle à l’exception de Frank Silvera. Parmi les acteurs du film, on note la présence de Paul Mazursky, futur réalisateur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#FD
Archéologie. Ainsi donc, voici le tout premier long métrage de Stanly Kubrick. Il s’agit plus ou moins d’un film de guerre mais l’action ne présente qu’une escouade de quelques soldats arrivée par erreur derrière les lignes ennemies. En voix off, il est précisé que l’action ne fait référence à aucune guerre précise ni à aucune nationalité particulière. On peut donc en déduire qu’il s’agit là d’évoquer la guerre comme idée ou concept. On voit les soldats déblatérer sur la peur que leur inspire la situation et il y en a un qui pète un câble. Bon en fait, ça parle surtout d’héroïsme et de sacrifice. Ce n’est pas inintéressant mais ce n’est pas spécialement captivant non plus. C’est vaguement arty mais hélas, il y a de grosses erreurs techniques (montage foireux, faux raccords à foison) et les effets visuels sont trop évidents. On aimera néanmoins certains portraits qui font penser au cinéma d’Eisenstein (en gros plan, en contre plongée, éclairage direct par dessous) mais ça fait pas lourd. Alors voilà, même les maîtres ont fait des coups d’essai. Bref, ce film est loin d’être indispensable.
Kubrick signe son premier film très original et très inventif. On se demande pourquoi il ne voulait le montrer à personne et a détruit toutes les bobines car c'est vraiment un bon film. Un film très inventif très stressant et vraiment réussi ce qui annonce la brillante carrière du maître un film a voir et à revoir.
Le premier long-métrage de Stanley Kubrick proposait déjà un style particulier, ou plutôt un essai de style. Le metteur en scène tentait des choses originales sur ses plans, sans pour autant les maîtriser et les rendre appréciables, bien au contraire. Même si le résultat ne sera pas à la hauteur de ses ambitions (et on ne le contredira pas là-dessus), Stanley Kubrick ne manquera pas de nous faire part de son objectif, celui de se démarquer à tout prix. "Fear and desire", hormis sa mise en scène "bancale" (et oui, le génie n'était pas connu d'avance...), proposera également quelques scènes médiocres, des situations peu crédibles, des acteurs et dialogues en manque de travail, et des plans bien trop souvent répétés. Il y a tout de même un début de quelque chose dans "Fear and desire", mais surtout un gros arrière-goût d'amateurisme.
Un Stanley Kubrick qui révèle futur génie des psychopathes déguisés, des pauvres victimes hurlantes et des décors délicieusement tordus... Ici le film respire la folie dans les personnages GI qui s'en prennent à la population locale comme un exutoire à leur dégoût de la guerre. Des scènes un peu dures surtout avec la petits miss prise en otage et pour laquelle on craint les pires atrocités (il n'y a qu'à interpréter le titre...). Un sujet qui sera de très nombreuses fois repris par la suite, comme un traumas des américains qui forcément a moins d'impact sur le spectateur européen. La technique est encore un peu maladroite, forcément ce sont les débuts du cinéaste, mais la courte durée du film et sa bonne interprétation font que l'on ne s'y ennuie pas. Le petit film révèle déjà la filmographie de Kubrick qui viendra, et les cinéphiles apprécieront cette entrée en matière concise, un peu bancale mais intéressante.