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stebbins
503 abonnés
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5,0
Publiée le 7 mars 2010
Quelque chose qui tient de l'hypnose, quelque chose qui tient du rêve et de l'éveil, quelque chose de profondément singulier qui relève du sublime. Confession de Alexander Sokourov, oeuvre où l'intime côtoie moults corps à la tâche, journal fabriqué d'impressions et de sensations, est un poème indispensable et indescriptible constitué de cinq chapitres. Cette première partie nous plonge dans l'univers prosaïque de nombreux jeunes marins : de corvées en corvées en passant par quelques moments de répit, l'armée nous est décrite dans sa particularité et sa quête de survie. La lumière grise d'Alexeï Fiodorov éclate de tous les instants, ponctuée des réflexions passionnantes du commandant de bord. La bande-son, non moins colossale que le reste, conjugue le silence à la tempête, les conversations aux ronronnements du bateau. Cette Confession, véritable acte de foi cinématographique, mêlée de beauté et de rigueur, est l'un des plus grands chefs d'oeuvre de la fin du siècle dernier. Jamais un film n'est parvenu à rendre le sifflement de la neige aussi réfrigérant qu'avec cet objet unique. C'est au-delà des mots et du cinéma : c'est extraordinaire.