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JR Les Iffs
80 abonnés
1 151 critiques
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5,0
Publiée le 24 janvier 2016
Très bon film de Carlos Saura La réalisation, le sujet, le scénario, le style, les décors, la photographie, la musique, les acteurs.... Tout est excellent.
Goya en Burdeos... Une succession de scènes étranges, ennuyeuses, incompréhensibles, ridicules, plutôt belles, répétitives, exagérées... Quel dommage. Si ma note s'élève à la moyenne c'est uniquement pour l'effort des costumes et de la mise en scène et les quelques jeux d'acteurs plutôt bons. Mais il n'y a pas d'histoire ! En voulant mélanger la vie du vieux et du jeune Goya à travers les tableaux, nous sommes embarqués dans un tourbillon d'images ternes ou éclatantes, on ne sait plus où on en est, qu'est-ce qui se passe, et c'est vraiment regrettable.
Des approximations biographiques en faveur d'un recentrage sur les "amours" de Goya et sa période des Peintures Noires. Un paysage qui prend une dimension trop ironique qu'on en oublie réellement qu'il s'agit de la fin de sa vie, à Bordeaux.
Il était temps qu'on parle de cet auteur trop méconnu ; & d'autre part ayant le courage de ne négligeant aucun public - même l'américain + prude et évidemment davantage vulgaire... - !
Le film évoque les 4 dernières années de la vie du peintre Francisco Goya (1746-1828). Le film est raté car le scénario et le montage sont confus alors qu’il y avait matière à faire un film flamboyant. En ce sens, le film de Mike Leigh, « Mr Turner » (2014) est mieux réussi. Encore un film trop long (1h40) où beaucoup de scènes sont sans intérêt et très bavardes (le cinéaste s’attarde sur les 3 femmes importantes de la vie du peintre) ; pourtant, Carlos Saura a un vrai talent et les scènes les plus réussies sont celles de l’invasion française et de la guerre d’indépendance. Le réalisateur retrouve l’esprit des tableaux de Goya de cette époque (il rend aussi hommage à Velasquez) et les scènes sont d’une grande beauté visuelle (impressionnant travail sur les couleurs et l’éclairage) qui m’ont rappelé celles de « L’impératrice Yang Kwei-Fei » (1955) du cinéaste japonais Kenji Mizoguchi. Cela a valu au film un Goya (entre autres) pour la lumière en 2000. .
Ce film est un énorme ratage et réussit l´exploit de faire passer Goya pour une nunuche de première ne cessant de radoter, tandis que le spectateur, à l´image de la fille du peintre, se meurt d´ennui et lutte contre le sommeil. Rien n´échappe au ridicule, et les acteurs ont bien du courage : dialogues complètement tartes, très peu réalistes ou pesamment didactiques (sur l´air de "tu vois ma fillle"), lumière alternant entre le néon de la salle d´hôpital et la discothèque des années 80, flashs-backs incessants où le spectateur finit par perdre toute notion du temps, décors faussement lynchiens et le plus souvent grotesques, imitation vivante des tableaux et estampe de Goya qui sombrent dans le grand n´importe quoi sauf du cinéma, parti pris esthétique même pas suivi jusqu´au bout (exemple, la scène du château en extérieur). Le pompon revenant à la scène du coup de foudre, où le père Goya devient gênant avec son regard lubrique fixé sur la jolie duchesse d´Alba, absolument pas ressemblante à son modèle en peinture...
Aucun personnage n´apparaît vivant, et Goya encore moins, figé entre le pédant et l´enfant attardé et parlant comme l´on écrit tout en semblant atteint d´un sérieux début de gâtisme. Sans parler des redondances entre ce qui ce dit et ce qui se voit...
On me dit que c´est le même réalisateur qui réalisa Cria cuervos. Vraiment ? Une poutre a dû lui tomber sur la tête entre temps, sinon, c´est absolument incompréhensible.
A voir pour se rendre compte de ce que le maniérisme peut produire de pire, pour quelques passages musicaux intéressants bien que répétés ad nauseum et si vraiment on pense que son amour pour la peinture de Goya supportera le choc de cette caricature de cinéma. A voir aussi pour cette leçon de cinéma par l´absurde : si la peinture est en quelque sorte une imitation de la nature, le cinéma n´est certainement pas une mauvaise copie vivante de la peinture...