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ronny1
35 abonnés
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1,0
Publiée le 18 avril 2019
Description au ras des pâquerettes d’un certain milieu parisien, vrai concentré d’arrivistes, mais sans aucune mise en perspective, offrant la profondeur de recul d’une feuille de papier à cigarettes. La protagoniste de liaisons récurrentes, arriviste en chef, est interprétée par une Anouk Aimée qu’Astruc avait déjà dirigée dans « Le rideau cramoisi » (Prix Louis Delluc) trois ans plus tôt. Elle est à la fois louve, fragile, apeurée, désespérée et décidée à se servir comme elle peut, tout en les croquant, de tous les mâles qui passent à sa portée. Et, la « pauvre », ça ne marche pas toujours comme elle veut... Ce navet inintéressant au possible, monté en flash back successifs (cinq, autant que de rencontres), commenté par une voix off pesante, à tout de même reçu le prix du meilleur espoir de la mise en scène à la Mostra de Venise, le prix de l’esbroufe technique n’existant pas. Normal, Astruc est un journaliste reconnu, et la critique française (ses collègues) a majoritairement écrit à l’époque les papiers qui allaient bien. Aujourd’hui, « Les mauvaises rencontres » est retourné à la seule place qui lui sied : l’oubli.
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3,0
Publiée le 26 janvier 2012
C'est en 1955 que le metteur en scène Alexandre Astruc, qui obtint le Prix Louis-Delluc pour son film "Le rideau cramoisi", rèalise "Les mauvaises rencontres", dont il a extrait le scènario en collaboration avec Roland Laudenbach, d'après le roman de Cècil Saint-Laurent: "Une sacrèe salade". Anouk Aimèe, qui en est la vedette fèminine, vous prèsente les cinq mauvaises rencontres qu'elle fera au cours de ce drame psychologique! Voici d'abord Yves Robert, inspecteur de la police judiciaire, qui voudrait obtenir de la jeune femme des èclaircissements sur sa vie privèe depuis qu'elle a connu Giani Esposito, le jeune homme qui a quittè sa Province natale afin de tenter avec elle l'aventure parisienne! Jean-Claude Pascal est un directeur de journal très influent qui, lui aussi, fait de la jeune fille sa maîtresse...pour passer le temps! Dans ce journal, opère Philippe Lemaire, photographe! Tout cela se terminera malheureusement tragiquement avec un certain Claude Dauphin dans un film narrè en voix-off, par une sèrie de flashback! Un Astruc à dècouvrir...
"Les Mauvaises rencontres", il n'y a pas qu'Anouk Aimée qui les fait, il y a moi aussi quand j'ai regardé ce film. Il ferait presque (je dis bien presque !!!) passer un cinéaste chiant comme Eric Rohmer pour un Wilder ou un Mankiewicz. Les enjeux scénaristiques sont inexistants, les dialogues sont ampoulés à l'extrême ce qui est vraiment désagréable quand le film est interminablement bavard, la mise en scène est prétentieuse, Astruc se prenant visiblement pour Orson Welles sauf qu'il ne lui arrive pas au petit orteil de pied, même pas à la semelle de ses chaussures, et se distingue juste par sa lourdeur, sa totale absence de fluidité, et la direction d'acteurs est pauvre. Anouk Aimée est censée être une femme très ambitieuse alors qu'elle a tout juste l'air de s'être tapé toute l'intégrale Derrick à la suite. Ennuyeux à mourir.
Cette jeune provinciale ambitieuse, bientôt victime de ses liaisons parisiennes compromettantes, est une héroine spécifiquement romanesque directement issue de la culture littéraire d'Alexandre Astruc. Mais que le film est pénible et artificiel malgré sa réputation flatteuse d'annonciateur de la Nouvelle Vague. En premier lieu, ce Rastignac au féminin interprété par Anouk Aimée semble parfaitement incohérent. Comment croire à l'ambition de Catherine quand celle-ci traine tout au long du film ses airs godiches de jeune fille romantique, ses mouvements apathiques et ses expressions de vierge effarouchée qu'elle n'est pas? Si ce contraste est volontaire de la part d'Astruc, on n'y croit pas. Et que dire de l'interprétation affectée d'une Anouk Aimée exaspérante? Menée comme un récit policier (Catherine subit d'ailleurs un interrogatoire en bonne forme concernant une vague histoire d'avortement) à coups de flash-back, l'évocation de la réussite parisienne de la jeune femme manque singulièrement d'envergure, sur forme comme sur le fond, coincée entre les poses de bélâtre de Jean-Claude Pascal et une vision terne de la bourgeoisie parisienne. Et puis, il y a la mise en scène d'Astruc, ses mouvements de caméra sophistiqués et tape-à-l'oeil (il est l'inventeur de l'expression "caméra-stylo"...), ses éclairages douloureux qui ne donnent pas davantage de crédit et de vérité au sujet. En cela, le film rejoint la "qualité française" justement décriée.