Description au ras des pâquerettes d’un certain milieu parisien, vrai concentré d’arrivistes, mais sans aucune mise en perspective, offrant la profondeur de recul d’une feuille de papier à cigarettes. La protagoniste de liaisons récurrentes, arriviste en chef, est interprétée par une Anouk Aimée qu’Astruc avait déjà dirigée dans « Le rideau cramoisi » (Prix Louis Delluc) trois ans plus tôt. Elle est à la fois louve, fragile, apeurée, désespérée et décidée à se servir comme elle peut, tout en les croquant, de tous les mâles qui passent à sa portée. Et, la « pauvre », ça ne marche pas toujours comme elle veut... Ce navet inintéressant au possible, monté en flash back successifs (cinq, autant que de rencontres), commenté par une voix off pesante, à tout de même reçu le prix du meilleur espoir de la mise en scène à la Mostra de Venise, le prix de l’esbroufe technique n’existant pas. Normal, Astruc est un journaliste reconnu, et la critique française (ses collègues) a majoritairement écrit à l’époque les papiers qui allaient bien. Aujourd’hui, « Les mauvaises rencontres » est retourné à la seule place qui lui sied : l’oubli.