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    Les Carabiniers
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    27 critiques spectateurs

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    Guillaume182
    Guillaume182

    133 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2012
    Les carabiniers.

    C'est une farce de Godard, volontairement sale, absence de véritable mise en scène, absence de véritables acteurs.

    Il utilise notamment des images d'archives.

    Et de nombreuses références.

    Tournage dans des patelins et sans moyens.

    Des bruitages grotesques qui font un peu mal à la tête.

    Rien que le fait que ce film soit dérangeant est déjà intéressant en soit.

    Et puis, le plus intéressant reste l'idée: expliquer la guerre.

    Ou encore cette volonté d'authenticité.

    La guerre ce n'est pas un spectacle, c'est sale et c'est stupide comme dans "Les carabiniers".

    Hélas, le film ne m'a pas laissé une forte impression si ce n'est cette fascinante réflexion sur la possession, mais ça ne suffit pas pour en faire un grand film.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    155 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2009
    En 1963, Godard réalisa deux oeuvres aussi différentes que complémentaires avec "Le Mépris" et "Les Carabiniers". Si le premier est certainement le film le plus classique de son auteur (tout du moins si l'on adopte un premier degré de lecture), le second est nettement plus décalé et intriguant avec un point de départ osé et déjanté, situant l'action dans un bidonville imaginaire avec des protagonistes portant des noms tels que Michel-Ange, Ulysse ou Cléopâtre. Violent pamphlet anti-militariste, "Les Carabiniers" adopte des dialogues provocateurs ("On aura le droit de piller, violer à volonté ? -Oui oui, c'est la guerre) jouant sur la surenchère la plus totale, flirtant avec le point de rupture qui marquerait la fin des liens avec le spectateur sans jamais douter de la puissance issue de son aspect corrosif. Les intertitres narrés sous forme épistolaire argumentent une satire mise en images de façon troublante dans la mesure où le noir et blanc mal éclairé, caméra à l'épaule et monté à la va-vite de la réalisation se confond avec des documents visuels issus de la seconde guerre mondiale. La bêtise humaine, l'effroyable travail de propagande instauré par les sociétés modernes et les conséquences qui en résultent (la pseudo-loyauté et le patriotisme exacerbé) sont pointées du doigt. Godard s'aventure très loin dans la provocation (cite clairement Lénine), manifeste un humour irrésistible (passage inoubliable en hommage au cinéma) à un rythme très élevé. Tellement élevé que l'improvisation tourne court dans le dernier tiers, devenant longue, farfelue, vide de sens. Les interprètes, pourtant bien rentrés dans le délire semblent s'ennuyer, le cadre devenu pâle et presque standardisé, la fable n'a pas été alimentée d'une trame nécessaire et malgré la durée très courte (1h15), il manque l'énergie pour finir. Si "Les Carabiniers" est une expérience fascinante, son final est littéralement "à bout de souffle" !
    benoitparis
    benoitparis

    115 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2008
    Godard crée un film anti-guerre sous forme d'anti-film de guerre (avec construction narrative classique, actions, suspense, héroïsme...). Il y a citation de Jarry ("merdre") et une distanciation à la Brecht. Au final la guerre est présentée comme une affaire de misère, d'absurdité et de duperie. A retourner la question dans tous les sens, on ne peut que se dire qu'il y a du vrai là-dedans.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    246 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mai 2010
    Alfred Jarry aurait écrit «Les Carabiniers» (France, 1963) de Jean-Luc Godard que ce ne serait pas étonnant. Les comportements ubuesques des rustres partant en guerre, l’absurde des situations et les mythes qui constituent l’histoire (des récits d’Homère au légendaire Michel-Ange), Godard emprunte à Jarry et à la littérature surréaliste le goût du pastiche. «Les Carabiniers» ne situent pas pleinement son action, ni son lieu. La seule donnée géopolitique indiquée : le royaume aux régions agraires dans lequel se passe l’action. Le reste est incertain ; à escient puisque Godard ne veut plus, comme dans «Le Petit Soldat», traiter d’une guerre précise mais de la guerre en générale. Plus encore que de la guerre, «Les Carabiniers» varie le thème du film de guerre. Godard, plus que dans aucun de ses précédents films, affirme là davantage sa position de critique que de cinéaste. Marqué par une volonté esthétique de marginaliser le film, comme s’il provenait d’une copie abandonnée d’un «quota quicky», ces films américains des années 20 financé très pauvrement en Grande-Bretagne, «Les Carabiniers» témoigne d’une goût vif de Godard pour la série B. Cet honneur rendu par le cinéaste au cinéma de seconde zone opère, comme un palimpseste (ainsi que le cinéaste s’en fera le spécialiste par la suite), une réécriture critique de l’histoire du cinéma par les moyens mêmes du film. La crasse apparente de l’image, qui participe certainement au déplaisir que d’aucuns peuvent ressentir, est consubstantielle à son projet plastique et historique. Grand échec à sa sortie, ce que l’on considère aujourd’hui comme une des œuvres mineures de Godard porte pourtant en elle l’expression déjà vive d’un cinéaste qui porte dans le même temps un regard sur son époque (gangrénée par des farces belliqueuses), sur son histoire (deux enfants de la terre s’engagent comme carabiniers au service d’un roi invisible) et sur le cinéma (critique du spectacle hypocrite des films de guerre).
    elise d.
    elise d.

    5 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 décembre 2011
    Ce film montre toute la bêtise humaine sur la guerre , un bon film , montre comment les gens peuvent être facilement manipules
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 juillet 2010
    Dans le cinéma bric-à-brac de Godard, non pas au sens broc du terme ni à la consonance fourre-tout que certains voudraient lui prêter, mais au sens plutôt de «révélateur magique» tel que celui qu’on utilise en photo pour faire apparaître ce qui ne pourrait se voir sans le dit révélateur ; Godard s’attaque ici à la guerre d’Espagne, la civilité sanguinaire.
    S’amusant autour de cartes postales défrichées au fur et à mesure que passe cette horrible guerre et le traitement de l’humain en cadavre qui s’en dégage, Godard fait dire au temps que les promesses de guerre valent queue dalle. Et il s’agit bien de promesse lorsque les Carabiniers annoncent à Ulysse et Michel Ange que le Roi les réquisitionne et que les batailles leur apporteront toutes les richesses qu’ils désirent, ils n’auraient qu’à se servir, ce qui rend l’homme encore plus inhumain tandis que les femmes, Cléopâtre et Vénus, en restent quoi et songent déjà aux robes de velours et au bikini qu’ils leur ramèneront, quant à la Maserati (superbe voiture de sport) Ulysse aurait mieux fait de ne même pas y penser car il sera vite déçu et à Godard d’insister ouvertement sur la facilité éhontée qu’il y a dans la possible manipulation à exercer sur des populations isolées des campagnes de sordides pressions.
    Faisant apparaître ceux qui provoqueront la chute de ces bourreaux du roi sous la forme de partisans agissant pour la cause léniniste du politique, Godard insiste sur la distance et le fossé culturel qui viennent expliquer d’une manière sarcastique les raisons qui poussent les nations à se faire la guerre au grand dam du bien fondé visant à légitimer les pires crimes. Et quelle stupeur lorsque cette petite famille monocellulaire (une mère et ses trois enfants) d’un mas isolé en rase campagne apprendra que le roi a perdu et que des richesses il n’y en a point. Alors le quatuor d’acteurs se met à foutre tout en l’air en combat de polochons – sûrement pour faire caserne – avec des cartes postales qui symbolisaient autant de titres de propriété à pourvoir une fois la guerre terminée ; promesse de dirigeants.
    A l’inverse de la plupart des films héroïques de guerre à tendance péplumesque Jean-Luc Godard montre l’individu qui la fait au nom de causes qui parfois lui échappent. Le cynisme du conquérant s’étale sous toutes les coutures de la cruauté humaine qui, là alors dans la guerre, se débride pour finalement sombrer pas loin de la torture. Mais finalement la façon dont sont enrôlés les soldats derrière l’hypothétique fortune qu’on leur fait miroiter par l’idéologie qui les y envoie n’est-elle pas en premier lieu une forme de torture morale que le déclenchement des hostilités ne fait ensuite que transformer en une torture physique ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film un peu bâclé, qui part vraiment dans tous les sens. Le montage est surprenant (bâclé sans doute) et les acteurs sont certes très spontannés et naturels mais pas extraordinaires. Cependant cela n'enlève pâs toutes ces qualités au film qui est intelligent et sensible. Un véritable brûlot humaniste contre la guerre. Un film très intéressant par son sujet et la réflexion qu'il implique, mais assurément pas le chef-d'oeuvre de Godard.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 septembre 2010
    Les carabiniers est un film dur à critiquer car il est insaissisable. Historiquement, Les carabiniers est contemporain au Mépris, mais admettez que cela ne vous éclaire en rien sur l'oeuvre en elle-même. Le contexte est critique, le film a été tourné en trois semaines avec un budget dérisoire. C'est notamment pour cette raison que, techniquement, les lacunes sont évidentes; mais chez Godard il faut dépasser le stade des effets visuels pour parvenir à la grandeur de l'oeuvre. Les carabiniers est une fable cynique sur l'aliénation idéologique fondée sur de fausses promesses. Les deux héros, récrutés par des carabiniers leur promettant monts et merveilles quand la hache de guerre sera enterrée, finiront assassinés par ces mêmes carabiniers ayant reçu l'ordre d'exécuter les anciens criminels de guerre puisque le conflit s'est soldé par une capitulation de ce "roi" dont on entend toujours parler sans jamais le voir que par le biais de missives. Une réalisation humble, doté d'un propos bien développé mais on ne peut se défaire de l'impression que tout y est monté vaille que vaille, que l'intrigue, prenant place dans un royaume imaginaire, est artificielle et que certains passages sont d'un ennui redoutable à l'instar des descriptions de cartes postales. Néanmoins, on passe un agréable moment de cinéma, tout en subtilité.
    Hal9000
    Hal9000

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2020
    La guerre c'est du cinéma. Absurde forcément. Dans ce film, derrière la bouffonnerie apparente façon Alfred Jarry, sur la guerre tout est dit.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 mai 2011
    cool.........................................................................................
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 septembre 2011
    J'ai mis longtemps avant de me décider à voir ce film. C'est un film qui parle de violence en permanence mais qui refuse de la mettre en scène, un film dont les phrases sonnent creux. Les situations sont improbables et l'ennui frappe à la porte de chaque plan. Je comprends le discours idéologique qui tient le film, mais je ne le ressens jamais. Les acteurs sont mous, la mise en scène est empruntée, et le mélange entre des vrais images de guerre et des images de fiction irréalise le film. On ne croit pas à ces bruits de mitraillettes, on ne croit pas que ces hommes font la guerre, on ne croit pas à cette allégorie. Comment un cinéaste qui a réalisé le magnifique mépris la même année, peu t'il faire preuve de tant de légèreté. Ce que je n'aime pas dans les films d'intellectuels ce sont les postures, celles qui nous font croire que le discours sublime toutes les mises en scène. Et qu'il suffirait d'une théorie juste pour faire un film juste. Ici Godard nous parle de la gueurre mais il est incapable de nous en faire ressentir la violence. Du même coup son carabinier prend l'eau sans jamais parvenir à surnager. Je repense juste à Full metal jacket de Kubrik... il y en a un qui savait filmer la violence. Ici Godard botte en touche, et moi aussi.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 janvier 2008
    On s'amuse à la guerre, on tue, viole comme si c'était normal, c'est ce que dénonce Godard, la guerre est devenue une telle banalité, maintenant on fait des films sur la guerre sans aborder le fond du propos. On s'amuse, on se divertit devant des projections noyées d'hémoglobine.

    Le ton du film est tellement léger, que cela produit au final un effet contraire. Un film fataliste.

    Godard inverse les rôles : ceux qui vivent le conflit s'amusent jusqu'à la guerre, alors que nous spectateur, nous vivons un vrai drame! c'est donc une remise en question de notre propre vision de la guerre. Un film contre l'oubli et la banalisation de la guerre.

    Un chef d'oeuvre pour moi, un des meilleurs films de godard. Mais il se peut qu'il surprenne certain par son aspect en fantin (voulu) et pas quelques défauts techniques (voulu ou pas selon certains), quelques longueurs sur la fin également.
    Très émouvant
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