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    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2014
    Le film d’Elio Petri occupe vraiment une place à part dans l’histoire du cinéma italien, sans doute due à l’osmose entre le scénario , la musique et le jeu proprement halluciné de Volonte. La musique si particulière de Morricone renforce l’aspect subversif du propos déjà intrinsèquement très appuyé mais qui se trouve décuplé par ce mélange entêtant de mandoline et de guimbarde. Le commissaire parvenu aux plus hautes fonctions de l’administration policière, homme de pouvoir par excellence, aime à se faire infantiliser par sa jeune maîtresse dans des jeux de rôles sadomasochistes où sa fonction et son institution sont systématiquement tournées en ridicule. Ce jeu qu’il à lui-même institué, a fini par créer chez lui une sorte de schizophrénie devenue insupportable tant la jeune femme s’y engouffre avec délice. C’est avec la plus grande décontraction qu’il pousse un jour le jeu de rôle à son terme laissant la belle, inanimée sur le sol. Méthodiquement, il laisse les traces visibles de son forfait. Pourquoi cette bravade suicidaire ? Sans doute pour mesurer son pouvoir ou le degré de corruption d'un grand corps d’Etat qui ne peut pas imaginer que sa tête soit malade . Effaré il avance dans l’enquête sans aucune précaution voyant que sa culpabilité, énorme comme le nez au milieu de la figure est invisible aux yeux de tous ses condisciples. Pour illustrer ce propos, Petri nous gratifie d’une scène incroyable où Volonte et un de ses agents déambulent parmi les empreintes géantes du commissaires étendues comme autant de preuves flagrantes. On est saisi du même vertige jubilatoire que Volonte ,dont le jeu fait souvent penser à celui de Michel Bouquet, qui peut donner l’impression de rouler a plus de cent à l’heure sur une route de montagne sans jamais tomber dans le précipice. C’est ce sentiment de ne plus faire partie du commun des mortels qui mine sans doute le commissaire et le pousse à cet aveu final dont on n’est même pas sûr qu’il sera entendu. Petri jugeant sans doute qu’il va se faire abattre par la censure choisit d’inscrire cette scène finale dans un rêve pour atténuer la charge contre les institutions de son pays. A plusieurs reprises les attitudes oratoires de Volonte rappellent les poses extatiques du Duce comme pour mieux confronter le spectateur au sentiment de puissance qui aveugle celui qui ne rencontre plus la contradiction. Un chef d’œuvre qui est sans doute daté dans son imagerie mais qui garde toute la puissance de la lucidité du réalisateur sur les rapports de l’homme face au pouvoir. A chaque décennie un remake devrait être fait pour observer le caractère intemporel du pamphlet de Petri. Un chef d’œuvre bien mis en relief dans un magnifique DVD de chez Carlotta qui rend hommage à ce metteur en scène méconnu qu’était Elio Petri.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 janvier 2011
    Un très grand film, un chef d'oeuvre du cinema politique italien.
    La mise en scéne de Elio Petri, malgré une photographie et des effets de zoom typique du cinema italien de l'époque et qui ont vieillis, est tout de même grandiose avec des mouvement de camera complexe et génial qui n'écrase jamais l'action ou les personnages au contraire, l'hyper-formalisme sert le propos du film et la psychologie de son anti-héros.
    L'histoire le chef de la police criminel de Rome qui s'apprête a prendre la tête de la section politique, tue sa maitresse et s'ingénie a semer des preuves évidente de sa culpabilité avec le but avouer de prouver que du fait de sa position personne ne viendras a le soupçonner.
    Satire cinglante de la police et de la politique italienne de l'époque et sans aucune concessions, car contrairement a ce que l'on pourrait penser ce n'est pas un film gauchiste (même si l'on devine que les sympathies du réalisateur penche plutôt vers eux), et il s'en prenne que la police qui quand a elle est filmé comme une mafia (la scéne finale tout simplement hallucinante, ou l'on a presque l'impression de se retrouver dans le parain de Coppola). Les allusions au fascisme et a Mussolini sont nombreuses comme dans le discours de Gian Maria Volonte qui clame haut et fort "La répression est la civilisation", mais surtout dans les attitudes du personnages qui reprend les pause du "duce".
    Inutile que la prestation de Gian Maria Volonté est absolument extraordinaire et vaut a elle seul le déplacement.
    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 846 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2012
    Gian Maria Volonté tue sa maitresse et laisse des preuves accablantes contre pour qu'il soit arrêté. Seulement personne ne veut croire en sa culpabilité et ses collègues font tout pour éviter de le tremper dans cette histoire de meutre. Mais pourquoi ne veulent-ils pas l'arrêter? Vous comprendrez très vite pourquoi... Un film réalisé en 1970, dans une Italie où le ton contestataire commencait sérieusement à se faire entendre

    Elio Petri signe un réquisitoire des plus violents contre les hautes autorités: dans le cas présent contre les forces de police qui profitant de leur pouvoir usent des moyens les plus ignobles et radicaux pour obtenir ce qu'ils veulent. Il y a également une critique sur la mégalomanie de l'homme: Gian Maria Volonté est typiquement cet homme mégalomane, haut placé, puissant et qui se croit tout permis.

    Ce même Gian Maria Volonté nous offre ici une prestation vraiment époustouflante. Le tout est réalisé sur une musique culte du grand Ennio Moriconne.
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 054 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2011
    Superbe rèflexion d'Elio Petri sur la police et les lois! On connait l'argument de "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon": un policier, hautement placè, tue sa maîtresse, puis accumule les preuves contre lui, afin que l'enquête le dènonce et que ses chefs soient obligès de l'arrêter! Petri nous fait une dèmonstration d'une rigueur et d'une logique implacables, nous trace le portrait d'un homme (magistralement interprètè par Gian Maria Volonte, au jeu brechtien très "distanciè"), ainsi qu'un remarquable portrait de fasciste! Film politique par excellence, puisque le fascisme du personnage se traduit ici dans tous les domaines de son existence, professionnels aussi bien que privès, ce mèlange-choc de dènonciation politique et de dèlire pathologique reste une oeuvre phare du cinèma italien des annèes 70! Signalons ègalement la magnifique musique d'Ennio Morricone...
    cylon86
    cylon86

    2 560 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2014
    Avec ce film, Elio Petri dénonce avec force les hautes institutions italiennes, corrompues par le pouvoir qu'elles ont et obéissant à leur propre logique. "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon" nous raconte l'histoire saisissante d'un commissaire de police qui tue sa maîtresse, fait exprès de laisser des preuves derrière lui et n'hésite pas à relancer l'enquête quand elle est au point mort. Bravade suicidaire certes quand on voit que sa culpabilité est évidente mais personne, et surtout pas ses collègues, ne semble s'en rendre compte malgré tous les efforts qu'il fait pour être déclaré coupable. Au-delà de cette histoire se cache un message qui en dit long sur l'Italie du début des années 70, rongée par le fascisme qui va jusqu'à occuper la vie privée du personnage. Dans le rôle principal, Gian Maria Volonte est fabuleux, vraiment habité par son rôle à la limite de la schizophrénie. Radical et sans concessions que ce soit dans sa forme ou dans son propos, le film est un jalon important dans l'histoire du cinéma italien. Partition superbe d'Ennio Morricone.
    Loïck G.
    Loïck G.

    343 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2013
    Petri souffle le chaud et le froid sur cette formidable enquête policière dont le coupable s’affiche au grand jour , alors que dans les coulisses les hommes de l’ombre s’agitent et se voilent la face … A ne pas manquer !
    Pour en savoir plus
    Alain69
    Alain69

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juillet 2013
    Le cinéma politique italien à son meilleur. L'intelligence du propos ne prend jamais le dessus sur la mise en scène d'une maîtrise parfaite.
    AMCHI
    AMCHI

    5 954 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2011
    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon ou le film politique italien dans toute sa splendeur, une farce dénonciatrice mise en scène sous la forme d'un polar avec un Gian Maria Volonte époustouflant (un film à voir à tout prix en VO pour savourer davantage sa prestation). Il y a aussi une musique très belle de Morricone ; un excellent portrait de ce directeur de police à qui le pouvoir à corrompu l'esprit.
    Julien D
    Julien D

    1 218 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Plus qu’une démonstration par l’absurde de la justice à deux vitesses du système politico-juridique italien, Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon est un pamphlet d’un cynisme glaçant sur les abus du pouvoir en place. L’inoubliable prestation de Gian Maria Volonte, qui réussit à faire transparaitre à la fois une froideur implacable et une culpabilité dévorante, donne à ce fleuron du cinéma politique italien des années 70 une puissance évocatrice du rapport entre la nature humaine et la tendance qu’a tout système politique établi à tendre vers une forme quelconque forme de tyrannie. Car c’est bien cette déviance fasciste que dénonce Elio Petri en montrant les dessous de cette police politique qui, sous prétexte de défendre la démocratie, refuse d’admettre la culpabilité de son responsable mais invente des prétextes pour réprimander des innocents. La bande originale signée par Ennio Morricone participe également à rendre mémorable ce chef d’œuvre de cruauté morale.
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2011
    C'est vraiment un film intéressant. Il prend des partis pris pour un film policier qui sont assez sympas et qui font, finaement, d'Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, un film davantage politique que policier.
    Le scénario se suit avec plaisir et intérêt, la mise en scène est élégante et accompagne de façon intelligente le sujet, en sachant notamment proposer des moments incongrus, soulignés par la musique d'Ennio Morricone.
    Bref, là dedans tout est solide : scénario, mise en scène et interprétation. Un bon film.
    totoro35
    totoro35

    106 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Se reposant sur une mécanique implacable à se ronger les ongles, Elio Petri dresse le portrait fascinant d'un salopard de grande envergure, calculateur, imbu de sa personne et avide de pouvoir, prêt à tout pour prouver qu'il a raison et qu'il est définitivement intouchable, mais offre surtout une critique virulente envers une cité décadente encore plus monstrueuse que son anti-héros, ainsi que de ses institutions toute puissantes. Un très grand film à (re)découvrir d'urgence, hanté par la prestation magistrale de Gian Maria Volonte et par la musique inoubliable d'Ennio Morricone.
    Jahro
    Jahro

    57 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2012
    Un gros bonnet de la police, à qui tout a réussi, décide de tester son impunité en observant ses confrères enquêter sur son propre crime. Costard impeccable, le verbe haut, il se ballade parmi les rangs admiratifs, s’amuse de leur cécité tandis que là-haut, la gouvernance s’organise. Quand il s’agit de tuer dans l’œuf une affaire compromettante, les obstacles s’évanouissent comme par enchantement. Gian Maria Volonte est fantastique en haut ponte mussolinien, hautain avec ses subordonnés et soumis à sa maitresse, capable aussi bien de briller en société que de perdre brutalement tout contrôle. Le film annonce les années de plomb dans l’Italie des 70’s, la sévère répression subie par les étudiants anarcommunistes, le climat pesant de violences et de paranoïa. Et au milieu, ce citoyen au-dessus de tout soupçon, obnubilé par l’autorité, inquiet de ce militantisme désordonné et des libertés naissantes, et qui reste intouchable malgré tous ses efforts. Une tragicomédie étrange, sardonique, où résonne le pizzicato doux-amer d’Ennio Morricone, identifiable dès la première note. A découvrir.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    306 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2010
    En plein dans l'air du temps un film plein de vérités, et révélant une puissante equipe de politiciens d'un pays en pleine croisade morale être en fait des sombres beaufs essentiellement mûs par l'argent, et par une intrigue policière à ne pas dévoiler pour ceux qui ne l'ont pas vu. Duplicité, complaisance et désinformation quand tout va "presque bien"...
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    57 abonnés 1 172 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2017
    Après le générique, le plaisir envahit le spectateur avec la musique très connue d’Ennio Morricone, reconnaissable à sa guitare acoustique et sa guimbarde. Le chef de la brigade criminelle (Gian Maria VOLONTE) égorge sa maitresse d’une lame de rasoir et disperse des indices (empreintes, traces de semelles, etc.) dans tout l’appartement. spoiler: Menant l’enquête, il jette les soupçons sur le voisin de sa maitresse, jeune activiste, sur son mari avant de les innocenter, poussant à l’extrême le fonctionnement de la police qui, malgré les preuves, l’écarte de la liste des suspects par un raisonnement par l’absurde.
    Gian Maria Volonte est prodigieux dans ce rôle de commissaire fou et schizophrène, imbu de son pouvoir mais ne supportant pas que l’ordre établi soit bafoué. Sévère réquisitoire sur la société italienne des années 1970’, sa police mais aussi ses contestataires. .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 avril 2008
    Un thriller trés original et surprenant servi magistrallement par Gian Maria Volonte. Ca change vraiment de ce qu'on à l'habtude de voir!
    Dommage qu'il est quelques longueurs.
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