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    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
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    45 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Afin de prouver l’impunité qu’offre la loi à des puissants comme lui et le degré de corruption de l’état, le chef de la brigade criminelle commet un meurtre gratuit en semant des indices qui l’accusent. Un film de cinéma politique saisissant et intéressant, brillamment interprété, porté par gimmick musicale entêtante de Morricone.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2017
    Malgré des problèmes de rythme, un aspect visuel peu remarquable, et un jeu survolté assez épuisant à la longue, 'Enquête' s'avère être une intéressante évocation des dérives totalitaires de la police. Habilement, Pietri réfute néanmoins un part pris manichéen et une explication purement politique aux agissements de son personnage. Le film prend même parfois des accents hitchcockiens en dépeignant la relation qui lie Augusta au commissaire.
    David B.
    David B.

    44 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2020
    Sublimé par la musique d'Ennio Morricone, un ovni cinématographique où son personnage principal tangue entre la provocation, l'assurance, l'impunité, puis la naïveté, la bêtise et la folie. Curieux à souhait.
    selenie
    selenie

    6 385 abonnés 6 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2019
    Ce qui est intéressant c'est que le Docteur pousse les enquêteurs dans le bon sens, alors qu'il semble impossible pour les subalternes d'imaginer que leur patron est le coupable. Cependant, les flash-backs alourdissent un peu le propos, pour ne pas dire un peu superflus. Mais surtout Gian Maria Volonte en fait des tonnes, surjouant à outrance quasiment chaque scène faisant le show littéralement ce qui retire toute crédibilité à l'enjeu. La démonstration sur l'impunité des puissants est justement très démonstratif, l'intrigue et sa ligne directrice est prenante et judicieuse, dommage que l'absurde arase le propos. Le compositeur du film est Ennio Morricone, fidèle de Leone, et signe une partition cultissime qui n'est pas pour rien dans la postérité du film.
    Site : Selenie
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    125 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2020
    L'intérêt est roi. Voilà le thème que Petri choisit pour ouvrir sa trilogie de la névrose et revisiter Kafka de nouveau, dont il utilise une citation pour fermer son récit.

    En surface, il s'agit du symptôme du capitalisme contre lequel la jeunesse s'insurge, foule d'agitateurs estudiantins s'élevant contre l'ordre et qu'on se doit de réprimer. Mais Kafka oblige, on est dans un monde de paradoxes, où l'autorité érigée à l'extrême, presque fascisante bien que la police italienne se défende d'être la Gestapo, devient la seule garante de liberté. Là où Petri se sépare de l'auteur, c'est dans sa manière de faire imploser le système plutôt que de le pousser dans ses limites et d'en créer une victime. Il implose même très tôt sous la forme du commissaire sans nom joué par le glaçant Gian Maria Volontè. Il commet le meurtre de son amante, dont il va être lui-même chargé de l'enquête.

    Traitant d'une civilisation avancée, organisée et hiérarchisée, fière d'être guidée par la raison et de ne plus être mussolinienne, Petri va traiter de la frustration qu'exercent toutes ces pressions sur l'Homme de la manière la plus originelle, bestiale : le fantasme sexuel. Voilà ce qui, pour le spectateur, sera longtemps le vrai motif du crime. Socialement brimé, victime de sa propre excellence dans une société ne jurant que par la justice, le commissaire a laissé exploser ce qui le rendait humain là où il pouvait encore l'être : l'intimité.

    La névrose, quant à elle, agit pour faire du fantasme sexuel un fantasme de société. Figure d'autorité, intouchable, le commissaire est au-dessus de tout soupçon. Ça fait partie du fantasme, mais où est le plaisir sans l'excitation de braver l'interdit et le risque d'être pris ? Alors, pour lui, ce n'est bientôt plus du fantasme en soi qu'il s'agit, mais de le perpétrer en continu, avec une obsession pour la douleur.

    Le commissaire n'a plus de notion de bien ou de mal : le mal est un bien puisqu'il s'en fait pour se sentir exister. Mais le système ne le veut pas. Pour ce dernier, il n'est que l'outil d'un achèvement sociétal n'admettant pas d'être contredit. Pour l'homme qu'il est et qui ne cessera plus de vouloir "être", il n'y a plus que deux solutions : poursuivre sur la voie du fantasme kafkaïen qui lui fera littéralement confesser son innocence, ou prendre la voie de Petri qui verra l'élimination de l'anomalie et le retour à la norme étouffante. Le choix se fait en rêve, ou bien il n'est pas fait : Kafka vs Petri, c'est au spectateur de choisir.

    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon est un des films les plus diversement profonds de Petri. Plus seulement hypothétique ni politique ou pamphlétaire, il transfère de toutes nouvelles valeurs sociales à des endroits où elles bourgeonnent comme jamais.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 525 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2020
    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon est un film policier italien (à la limite de la comédie grinçante) très intéressant.
    L'histoire est assez puissante et marque les esprits par son personnage principal, qui à la fois profite de sa situation pour faire inculper quelqu'un d'autre pour son forfait mais donne parallèlement des pistes à la police qui le mène à lui (jusqu'à le crier sur les toits). Ce film est une satire parfaite de la police italienne des années 70 (où un grand nombre de pontes de la police et de la politique ont les mains bien sales et s'entraident pour conserver entre eux une omerta bien opaque).
    Gian Maria Volontè est très bon dans le rôle principal (il y a une part de folie dans son regard qui colle parfaitement à cette volonté de se sauver et de se saborder dans cette enquête).
    Très bonne satire.
    Prad12
    Prad12

    96 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2018
    Film politico policier d'Elio Petri qui dénonce en pleine année 70 et dans l'air du temps, la collusion entre la police, la justice et la politique. Petri attaque les policiers qui se mettent au dessus des lois, la servilité des citoyens lambdas et surtout une supposée connivence et de l'entre soi du pouvoir qui défendrai ces serviteurs. La charge est lourde et on frôle trop souvent la théorie du complot de l'époque, cela se vérifie dans la scène finale qui gâche quand même un peu le film... à voir tous ces importants personnages autour de l'excellent Gian Maria Volontè (chef de la section politique) pour le sauver de lui même et l'empêcher de tacher leur honneur, on se dirait plus dans une secte franc maçonne que dans la réalité.... c'est dommage car le film est vraiment bon et les acteurs aussi. Le scénario aurait gagné à rester dans le domaine policier. Quant au complot, oui il y en a mais le policier ne se serait pas mis en marge de ses collègues.... fiction pure....
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2019
    C'est le genre de film dont on ne ressort pas indemne ou presque.
    L'histoire est prenante et fait plutôt froid dans le dos.
    Un commissaire de police commet un crime, laisse plein d'indices sur place pour être confondu.
    Néanmoins il reste insoupçonnable et cela tourne presque à la farce.
    On revoit par de petits flash-backs successifs sa relation d'homme névrosé avec cette femme sublime, tout autant névrosée.
    Le film est un peu long peut-être mais la musique de Morricone est là heureusement.
    J'y ai retrouvé des tonalités de Daft-Punk.
    De même il m'a fallu du temps pour retrouver où jamais entendu la voix française de Gian Maria Volonte, c'est bien sur celle de T. Curtis dans Amicalement votre.
    nerakooly
    nerakooly

    95 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2011
    Scénario très original, qui fait réfléchir. L'evolution de la psychologie du personnage au cours du film est très bien faite
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 mai 2019
    Il s'agit d'une parabole. Y a t'il un lien entre la perversité de l'Etat et celle d'assassins de droit commun ? En somme n'est-ce pas ce que Pasolini essaya de nous dire dans "Salo" ? Les écoutes téléphoniques mises en scène avec grandiloquence ne ressemblent-elles pas pas au voyeurisme (certes auditif) ? Le macabre des jeux de rôles entre le chef de la police et sa maîtresse ne nous évoquent-ils pas le sadomasochisme des citoyens qui acceptent sans broncher d'être les sujets d'un pouvoir sans limites ? Car il n'y aurait aucun sadique si personne ne se mettait à genoux ! Bien entendu que ce type de récit parabolique peut avoir un aspect démonstratif et manquer de naturel. Mais c'est le risque à prendre. Et il fût pris à une époque sombre de l'Italie.
    Quant au jeu de Gian Maria Volonte, il me semble très subtil. Bien entendu il peut sembler froid et sans aucune émotion, presque chirurgical. Mais n'est-ce pas la caractéristique de la perversion ? En somme,c'est une parabole satirique qui donne à réfléchir sur nos structures de gouvernement et sur l'Etat de droit et sa perversité. Un bon film et le plaisir de retrouver Gian Maria Volonte dans un rôle de composition. Car s' il doit jouer est le chef de la police eil doit aussi incarner la figure de l'Etat. Ce qui n'est certes pas évident pour un comédien.?...
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