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    Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
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    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2017
    Malgré des problèmes de rythme, un aspect visuel peu remarquable, et un jeu survolté assez épuisant à la longue, 'Enquête' s'avère être une intéressante évocation des dérives totalitaires de la police. Habilement, Pietri réfute néanmoins un part pris manichéen et une explication purement politique aux agissements de son personnage. Le film prend même parfois des accents hitchcockiens en dépeignant la relation qui lie Augusta au commissaire.
    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juin 2017
    Un film didactique se doit d'avancer dans sa démonstration, sinon il fait du surplace, et c'est effectivement ce qui se passe. Alors on meuble avec des flashbacks répétitifs qui se trainent, des démonstrations bien lourdes (alors qu'on a déjà tout compris). Et plus ça avance plus ça s'enfonce dans le grotesque à l'instar de la dernière scène d'une absurdité sans borne. Un film sans finesse, manichéiste et filmé à l'esbroufe. Quant à Gian Maria Volonte, suivant son appréciation on dira soit qu'il en fait des tonnes, soit qu'il n'est pas bon, mais son personnage est lourd. Un film daté et surestimé
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2017
    Après le générique, le plaisir envahit le spectateur avec la musique très connue d’Ennio Morricone, reconnaissable à sa guitare acoustique et sa guimbarde. Le chef de la brigade criminelle (Gian Maria VOLONTE) égorge sa maitresse d’une lame de rasoir et disperse des indices (empreintes, traces de semelles, etc.) dans tout l’appartement. spoiler: Menant l’enquête, il jette les soupçons sur le voisin de sa maitresse, jeune activiste, sur son mari avant de les innocenter, poussant à l’extrême le fonctionnement de la police qui, malgré les preuves, l’écarte de la liste des suspects par un raisonnement par l’absurde.
    Gian Maria Volonte est prodigieux dans ce rôle de commissaire fou et schizophrène, imbu de son pouvoir mais ne supportant pas que l’ordre établi soit bafoué. Sévère réquisitoire sur la société italienne des années 1970’, sa police mais aussi ses contestataires. .
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Rome 1970, le chef de la brigade criminelle tue sa maitresse avec laquelle il entretenait une relation malsaine ; reconstituant ensemble pour leurs ébats amoureux des scènes de crime et de viol réels. Ce ponte de la police par ce meurtre veut démontrer que la société n’osera l’envisager comme un possible coupable malgré tous les indices qu’il sème volontairement sur son passage. Prouver que la loi offre une impunité aux puissants est le but qu’il poursuit.
    Le thème est aguicheur mais traité avec beaucoup trop de grotesque. Gian Maria Volonté, le policier, en fait des tonnes, l’intrigue finit par perdre de son sens et à virer complètement à l’absurde. On pourrait admettre, et çà marche un temps dans le film, que ce personnage outrancier et exubérant est un schizophrène, un policier à la personnalité infantile. Mais çà ne tient pas le choc des 1h50.
    Critique du pouvoir ostentatoire et didactique dont on sort peu convaincu… l’engagement politique était pourtant fort… Une déception comblée pour partie par le thème musicale lancinant d’Ennio Morricone.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Bonne surprise cinématographique que cette "enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon". Venu d'Italie, réalisé par un certain Elio Petri...honnêtement les seules références qui m'ont poussé à voir ce film sont l'acteur Gian Maria Volonté et la musique d'Ennio Morricone . Le premier est sans doute connu pour les amateurs de western à travers les deux rôles de méchants qu'il a joués pour Sergio Leone: Pour une poignée de dollars et surtout " Et pour quelques dollars de plus " avec le rôle d'El Indio. Gian Maria Volonté, c'est aussi le film " Sacco et Vanzetti " pour lequel il joue le second, à savoir un vendeur de poissons incarcéré injustement pour ses idées anarchistes et condamné pour un braquage qu'il n'a pas commis. Ce film est tout simplement l'un des plus nécessaires réquisitoires contre la peine de mort ainsi que la xénophobie ( à voir absolument ) . Volonté, c'est également le biopic ( un peu ennuyeux il faut dire ) sur les derniers instant de Lucky Luciano et c'est aussi un film en dehors d'Italie avec Le cercle rouge de Melville pour lequel il partage l'affiche avec Alain Delon, Bourvil et Yves Montand ( rien que ça). Voila pour le peu de sa filmographie que je connaisse, au final Gian Maria Volonté est peut -être , à mon avis, l'un des meilleurs acteurs italien de sa génération. La seconde référence, c'est Ennio Morricone , pourquoi présenter l'un des meilleurs compositeurs du monde ?
    Alors avec ses deux références, c'est avec surprise et joie que je constate la qualité d'un superbe satire sur le pouvoir politique. Malgré ce que pourrait laisser supposer le synopsis, Enquête au dessus d'un citoyen de tout soupçon est loin d'être un film policier, plutôt une comédie grincante, féroce et noire sur la corruption et la discrimination d'un pouvoir politique italien dont la paranoïa cohabite avec le fascisme . Sorti en 1970 et tourné en 69, le film se situe temporellement et politiquement dans la vague de mai 68. la contestation en Italie bat son plein, et au milieu de tout cela, Gian Maria Volonté joue un personnage anonyme mais puissant, symbole de pouvoir et d'autorité. L'acteur livre sans doute son meilleur rôle, un rôle de composition poussé à outrance, ou verbalement et expressionnellement Volonté fait montre d'un talent inattendue, surtout pour un acteur qui a su interpréter des rôles avec une juste sobriété.
    La première raison pour voir ce film est donc la performance de Volonté ( il fait preuve de bonne volonté ah ah ah ...) , a ce titre, je voudrais citer des paroles du critique Fabio Ferzetti qui souligne qu'une performance d'acteur peut donner à une oeuvre un caractère moderne et éternel, il parle bien évidemment d' "Enquête..." et on ne peut que lui donner raison. Il faut aussi souligner le jeu de Florinda Bolkan, très belle actrice latino qui joue un rôle plutôt ambiguë avec une certaine dose de sado-masochisme .
    Le film en lui-même est ambiguë , c'est une satire qui prend des détours parfois cauchemardesques et cruels pour envenimer son enjeu. Le film a eu par ailleurs une réputation plutôt sulfureuse à sa sortie , des membres du staff ont notamment eu peur de certaines représailles politiques. Le contexte est déja assez fort.
    La mise en scène accentue cette pression en multipliant les très gros plans sur les visages et les gestes, la satire est donc accentué par un effet "loupe" de bon ton qui associé à une véritable force verbale donne une ambiance ambulante à l'oeuvre.
    Curieux, féroce, drôle et remarquablement joué, " Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon" est l'un de ces quelques exemples magistralement réussis de la satire au cinéma. A voir absolument !
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2014
    Avec ce film, Elio Petri dénonce avec force les hautes institutions italiennes, corrompues par le pouvoir qu'elles ont et obéissant à leur propre logique. "Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon" nous raconte l'histoire saisissante d'un commissaire de police qui tue sa maîtresse, fait exprès de laisser des preuves derrière lui et n'hésite pas à relancer l'enquête quand elle est au point mort. Bravade suicidaire certes quand on voit que sa culpabilité est évidente mais personne, et surtout pas ses collègues, ne semble s'en rendre compte malgré tous les efforts qu'il fait pour être déclaré coupable. Au-delà de cette histoire se cache un message qui en dit long sur l'Italie du début des années 70, rongée par le fascisme qui va jusqu'à occuper la vie privée du personnage. Dans le rôle principal, Gian Maria Volonte est fabuleux, vraiment habité par son rôle à la limite de la schizophrénie. Radical et sans concessions que ce soit dans sa forme ou dans son propos, le film est un jalon important dans l'histoire du cinéma italien. Partition superbe d'Ennio Morricone.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Afin de prouver l’impunité qu’offre la loi à des puissants comme lui et le degré de corruption de l’état, le chef de la brigade criminelle commet un meurtre gratuit en semant des indices qui l’accusent. Un film de cinéma politique saisissant et intéressant, brillamment interprété, porté par gimmick musicale entêtante de Morricone.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 décembre 2013
    Tout est dans le titre du film. C'est terrible. Volonte dans le rôle d'un petit commissaire de police névrosé qui tue sa maîtresse et ensuite mène lui-même l'enquête. Mensonges, dédoublements, dissociations, abus de pouvoir... Un film qui fait réfléchir...
    Alain69
    Alain69

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juillet 2013
    Le cinéma politique italien à son meilleur. L'intelligence du propos ne prend jamais le dessus sur la mise en scène d'une maîtrise parfaite.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2013
    Petri souffle le chaud et le froid sur cette formidable enquête policière dont le coupable s’affiche au grand jour , alors que dans les coulisses les hommes de l’ombre s’agitent et se voilent la face … A ne pas manquer !
    Pour en savoir plus
    Jahro
    Jahro

    57 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2012
    Un gros bonnet de la police, à qui tout a réussi, décide de tester son impunité en observant ses confrères enquêter sur son propre crime. Costard impeccable, le verbe haut, il se ballade parmi les rangs admiratifs, s’amuse de leur cécité tandis que là-haut, la gouvernance s’organise. Quand il s’agit de tuer dans l’œuf une affaire compromettante, les obstacles s’évanouissent comme par enchantement. Gian Maria Volonte est fantastique en haut ponte mussolinien, hautain avec ses subordonnés et soumis à sa maitresse, capable aussi bien de briller en société que de perdre brutalement tout contrôle. Le film annonce les années de plomb dans l’Italie des 70’s, la sévère répression subie par les étudiants anarcommunistes, le climat pesant de violences et de paranoïa. Et au milieu, ce citoyen au-dessus de tout soupçon, obnubilé par l’autorité, inquiet de ce militantisme désordonné et des libertés naissantes, et qui reste intouchable malgré tous ses efforts. Une tragicomédie étrange, sardonique, où résonne le pizzicato doux-amer d’Ennio Morricone, identifiable dès la première note. A découvrir.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2014
    Le film d’Elio Petri occupe vraiment une place à part dans l’histoire du cinéma italien, sans doute due à l’osmose entre le scénario , la musique et le jeu proprement halluciné de Volonte. La musique si particulière de Morricone renforce l’aspect subversif du propos déjà intrinsèquement très appuyé mais qui se trouve décuplé par ce mélange entêtant de mandoline et de guimbarde. Le commissaire parvenu aux plus hautes fonctions de l’administration policière, homme de pouvoir par excellence, aime à se faire infantiliser par sa jeune maîtresse dans des jeux de rôles sadomasochistes où sa fonction et son institution sont systématiquement tournées en ridicule. Ce jeu qu’il à lui-même institué, a fini par créer chez lui une sorte de schizophrénie devenue insupportable tant la jeune femme s’y engouffre avec délice. C’est avec la plus grande décontraction qu’il pousse un jour le jeu de rôle à son terme laissant la belle, inanimée sur le sol. Méthodiquement, il laisse les traces visibles de son forfait. Pourquoi cette bravade suicidaire ? Sans doute pour mesurer son pouvoir ou le degré de corruption d'un grand corps d’Etat qui ne peut pas imaginer que sa tête soit malade . Effaré il avance dans l’enquête sans aucune précaution voyant que sa culpabilité, énorme comme le nez au milieu de la figure est invisible aux yeux de tous ses condisciples. Pour illustrer ce propos, Petri nous gratifie d’une scène incroyable où Volonte et un de ses agents déambulent parmi les empreintes géantes du commissaires étendues comme autant de preuves flagrantes. On est saisi du même vertige jubilatoire que Volonte ,dont le jeu fait souvent penser à celui de Michel Bouquet, qui peut donner l’impression de rouler a plus de cent à l’heure sur une route de montagne sans jamais tomber dans le précipice. C’est ce sentiment de ne plus faire partie du commun des mortels qui mine sans doute le commissaire et le pousse à cet aveu final dont on n’est même pas sûr qu’il sera entendu. Petri jugeant sans doute qu’il va se faire abattre par la censure choisit d’inscrire cette scène finale dans un rêve pour atténuer la charge contre les institutions de son pays. A plusieurs reprises les attitudes oratoires de Volonte rappellent les poses extatiques du Duce comme pour mieux confronter le spectateur au sentiment de puissance qui aveugle celui qui ne rencontre plus la contradiction. Un chef d’œuvre qui est sans doute daté dans son imagerie mais qui garde toute la puissance de la lucidité du réalisateur sur les rapports de l’homme face au pouvoir. A chaque décennie un remake devrait être fait pour observer le caractère intemporel du pamphlet de Petri. Un chef d’œuvre bien mis en relief dans un magnifique DVD de chez Carlotta qui rend hommage à ce metteur en scène méconnu qu’était Elio Petri.
    totoro35
    totoro35

    105 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Se reposant sur une mécanique implacable à se ronger les ongles, Elio Petri dresse le portrait fascinant d'un salopard de grande envergure, calculateur, imbu de sa personne et avide de pouvoir, prêt à tout pour prouver qu'il a raison et qu'il est définitivement intouchable, mais offre surtout une critique virulente envers une cité décadente encore plus monstrueuse que son anti-héros, ainsi que de ses institutions toute puissantes. Un très grand film à (re)découvrir d'urgence, hanté par la prestation magistrale de Gian Maria Volonte et par la musique inoubliable d'Ennio Morricone.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2012
    Gian Maria Volonté tue sa maitresse et laisse des preuves accablantes contre pour qu'il soit arrêté. Seulement personne ne veut croire en sa culpabilité et ses collègues font tout pour éviter de le tremper dans cette histoire de meutre. Mais pourquoi ne veulent-ils pas l'arrêter? Vous comprendrez très vite pourquoi... Un film réalisé en 1970, dans une Italie où le ton contestataire commencait sérieusement à se faire entendre

    Elio Petri signe un réquisitoire des plus violents contre les hautes autorités: dans le cas présent contre les forces de police qui profitant de leur pouvoir usent des moyens les plus ignobles et radicaux pour obtenir ce qu'ils veulent. Il y a également une critique sur la mégalomanie de l'homme: Gian Maria Volonté est typiquement cet homme mégalomane, haut placé, puissant et qui se croit tout permis.

    Ce même Gian Maria Volonté nous offre ici une prestation vraiment époustouflante. Le tout est réalisé sur une musique culte du grand Ennio Moriconne.
    Davidhem
    Davidhem

    113 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2012
    Après avoir visionné un tel film, on reste sans voix! Elio Petri nous livre un réquisitoire féroce contre les hommes puissants de la police. Gian Maria Volonte livre ici sa prestation la plus violente, la plus enragée, la plus cynique, la plus malhonnête, la plus charismatique de sa filmographie. Il faut avouer que le réalisateur lui offre un rôle en or, lui qui aime jouer le rebelle, il trouve ici une occasion de montrer le système scandaleux, immoral et corrompu du corps de la police en Italie. On apprend ainsi que chaque citoyen est fiché, peut être écouté à n'importe quel moment et peut servir de bouc émissaire à tout instant selon ses activités. Le film raconte l'histoire d'un homme puissant dans le monde de la police qui se permet toutes ses fantaisies, l'apogée étant pour lui de commettre un crime, de faire peser toutes les preuves contre lui-même afin de prouver que le système même s'il sait qu'il est un meurtrier fera tout pour étouffer l'affaire afin de le rendre toujours intouchable. Ce long-métrage est donc une façon d'illustrer à quel point le pouvoir peut rendre un homme fou et décadent, à quel point il peut en arriver à se payer la tête de tout le monde y compris des journalistes et de ses propres collègues. Gian Maria Volonte incarne un homme torturé dans le sens où son pouvoir ne lui a pas permis d'impressionner la femme qu'il aimait. Le mépris de cette femme envers lui, elle qui ne cesse de le provoquer, de le rabaisser, de le pousser dans ses retranchements là où personne n'aurait osé le défier l'a rendu au fil du temps complètement masochiste. Il fréquentait cette femme pour être humilié, pour être ridiculisé, pour qu'il se sente au niveau où il croit être. Sa fascination pour la résistance de cette femme lui vaut de devenir au fil des jours un homme qui perd sa confiance, qui perd sa virilité, qui perd ses vertus, qui s'abandonne au vice bref un homme qui sombre totalement dans une grave dépression. Le scénario est riche en profondeur, la psychologie du protagoniste est très bien analysée, la réalisation est flamboyante avec une musique très stridente d'Ennio Morricone. Au final, Elio Petri nous sert un film parfait dans tous les domaines porté par un acteur au sommet de son art. Un chef-d'oeuvre!
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