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    Ombres au paradis
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    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2023
    Premier opus de sa tétralogie dite " des travailleurs", ( le quatrième " les feuilles mortes" a été présenté en CO à Cannes 2023) " ombres au paradis" comporte déjà les ferments de ce qui donnera naissance au style inimitable du cinéaste finlandais A Kaurismaki.

    A travers l'histoire de la rencontre entre une caissière et un éboueur d'Helsinki, Kaurismaki présente les éléments scénaristiques qu'il reprendra à l'envi.

    La solitude, la rudesse et l'injustice du marché du travail, le monde ouvrier, l'agression dans la rue, le séjour à l'hôpital, l'amitié, la loyauté de classe, la consommation immodérée d'alcool, les bars, la volonté de monter sa propre affaire, les chansons populaires dont les paroles illustrent le climat et l'intériorité des personnages, le blues, le rockabilly américain.

    Ici les codes formels ne sont pas encore totalement fixés ( le jeu de couleurs choisies parmi des teintes éclatantes, le mobilier intérieur constitué d'équipements anciens - téléviseurs fatigués, tourne disques premier prix, disques vinyles sans pochette) même si on en trouve la trace ici ou là.

    Il reste aussi la photo et l'éclairage dont on perçoit la pente qu'ils prendront dans la suite dans la suite de la filmographie du metteur en scène.

    " Ombres au paradis" réserve une fin ouverte et optimiste, Kaurismaki est alors encore jeune et l'espoir toujours présent sert à lutter contre l'adversité, à ne pas tomber dans la mélancolie la plus totale.

    Le casting de cet opus ( un des premiers du cinéaste) permet de retrouver l'égérie du cinéaste Katti Outinen et de l'acteur masculin Matti Pellonpaa, qu'il emploiera pendant plusieurs opus avant sa disparition prématurée.

    A mes yeux, on a ici affaire à un des titres les plus réussis d'un cinéaste que la filmographie place dans les sommets du septième art de ces trente dernières années.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2020
    Faussement désabusé : voilà comment est l’Homme chez Kaurismäki. Moins Nouvelle Vague que son Calamari Union, c’est un film identique quoique moins étendu (même blasement, mêmes échappatoires dans le divertissement, même obsession pour la langue anglaise & l’Estonie), mais les valeurs de cette nouvelle œuvre ne sont pas là : elle décortique quelques quotidiens sous des angles davantage individuels dont l’écho n’est pas comparable.

    En fait, c’était plutôt ambitieux de faire cette translation de l’action sociale, chère à Kaurismäki, vers le ressenti individuel. Qu’à cela ne tienne : pour lui, l’individu n’existe pas en lui-même, puisqu’il n’a de sens que dans son cadre social. Alors si on le regarde de près, tout ce qu’on voit est un zombie amorphe qui ne s’exprime que par gestes : votre écran n’est pas déréglé, c’est normal !

    En effet, c’est autant par le finnois que par le langage corporel que les personnages se font connaître, comme si leurs personnalités réprimées étaient obligées de communiquer en code. Ce qui semble manquer au prolétariat de Kaurismäki, c’est une pression sociale, quelque chose qui justifierait le vide laissé dans l’existence finnoise par la déchirure entre Europe & ex-URSS : on avale des nuages de fumée comme si l’on jalousait l’air lourd des uns & l’on mimétise les codes sociaux slaves pour se donner une contenance. Mais l’identité finlandaise est ailleurs.

    Sous le regard de Kaurismäki, la Finlande est immature (l’individu – reflet de son cadre social, nèspa – vole de l’argent à son jeune enfant comme si le pays dérobait son identité à son propre avenir) comme une nation qui ne sait pas qu’elle est jeune. En bon parent, Kaurismäki ne le lui dit pas : il lui fait comprendre. Du moins, il essaye.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    Depuis 1986, Aki Kaurismäki assure la « qualité de l’enlèvement des ordures » et prône de vivre de « small potatoes ». Ses personnages, simples ouvriers, ont l’irrépressible désir de quitter la Finlande pour des horizons plus doux. Dans les faits, c’est un retour systématique sur les lieux du méfait qui se produit.
    La chronique mise en images dans Ombres au paradis gravite autour d’un personnage toujours armé de mauvais arguments. La lutte anonyme de Nikander (Matti Pellonpää) est symbolisée par son refus de dévoiler son prénom y compris à Ilona (Kati Outinen) son amoureuse.
    Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2020
    Le premier chef-d’œuvre d'Aki Kaurismaki, celui qui révèle le couple de comédiens avec qui il tournera la plupart de ses films suivants. Leur jeu minimaliste donne paradoxalement beaucoup d'intensité à leurs rapports, l'émotion naissant d'une ébauche de sourire ou d'un geste avenant, sans crier gare. Pour cette raison, la scène où les personnages échangent un long baiser dans l'appartement de Nikander alors qu'Ilona sort de la salle de bain est fort belle.
    Ajoutons que la BO convoque quelques figures du rock'n'roll et du blues particulièrement bien venues (John Lee Hooker, Albert Collins...).
    kinophil
    kinophil

    21 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2012
    A Helsinki, l'histoire d'amour d'un conducteur de camion a ordures et d'une caissière de supermarché. Dis comme ça, ça ne fait pas rêver. Et pourtant tout le talent de Kaurismaki est déjà présent dans ce premier Opus de sa trilogie prolétarienne (avant « Ariel » et « La fille aux allumettes ») : Son remarquable sens de la composition de l’image et des couleurs, son gout immodéré pour les bandes son rock et les improbables musiques de bal finlandais, ses décors de zones et de friches industrielles qu’il rend poétiques, et surtout son regard tendre sur des gens laissé pour compte, sa manière de mettre en scène l’émotion avec rien de dialogue et d’impassibilité des visages, et d’évoquer les différences sociales. Et tout cela avec un humour glacial. Esthétiquement, on est dans un tableau de Hopper à chaque plan : solitude, absence de communication, puissance des cadrages, à plat de couleurs.Génial.
    benoitparis
    benoitparis

    114 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2011
    Un univers sinistre et paradoxalement drôle à force de normalité plate glissant subrepticement dans l’absurde. Kaurismäki sait rendre les gens les plus modestes ou paumés attachants sans jamais tomber dans quoi que se soit de paternaliste ou de déplaisant. Qualité rare ! La séquence du licenciement de la caissière de supermarché est un excellent raccourcis de l’inhumanité foireuse du monde contemporain. C’est un des premiers films de son réalisateur et il y manque l’élaboration et l’originalité de scénario de ses œuvres ultérieures. Mais la singularité, l’esprit, sont déjà là.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mai 2009
    Sûrement pas le meileur kaurismaki mais sans aucun doute un essentiel.
    Un film très noir à l'histoire interessante et c'est très bine fait.
    A n'en pas douter j'adore Aki Kaurismäki!
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 avril 2008
    Kaurismäki première période et déjà un auteur. Même si ses films ultérieurs seront plus aboutis, cet opus des années 80 possède déjà son univers de laissés-pour-compte et sa petite musique pince-sans-rire. L'excellent Matti Pellonpää y trouve l'un de ses meilleurs rôles.
    baboul
    baboul

    13 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2008
    Un film d'un réalisme très touchant. Les acteurs sont formidables et criants de vérité.
    brandao666
    brandao666

    5 abonnés 228 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2008
    2tonnant que personne n'est vu ce film, un chef d'oeuvre e noirceur d'une beaté rare, en plus il passe sur ciné cinéma culte ou star ainsi que les autres films de e tréalisateur excellent bien que tres peu connue.
    Ne pas s'en priver.

    19,5/20 parce que la perfection n'existe pas.
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