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Plume231
3 928 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 27 mars 2015
C'était un Roman Polanski au fond du trou moralement (atroce assassinat de son épouse Sharon Tate oblige !!!) qui avait réalisé cette adaptation de la mythique pièce de William Shakespeare, produite de manière improbable par Hugh Hefner. Le résultat de cette étrange association entre le réalisateur de "Rosemary's Baby", l'auteur d'"Hamlet" et le patron de "Playboy" est un film visuellement soigné et visuellement naturaliste, ne cachant rien de la violence de l'histoire, servi par des acteurs peu connus, si on excepte Jon Finch dans le rôle-titre qui avait joué aussi dans "Frenzy" d'Alfred Hitchcock et qui avait été sérieusement envisagé pour devenir James Bond dans "Vivre et laisser mourir", mais globalement convaincants. Mais malheureusement il est desservi par sa trop grande fidélité à la pièce d'origine, s'ankylosant souvent inutilement dans les répliques shakespeariennes, empêchant ainsi un quelconque souffle de s'instaurer si ce n'est lors de quelques scènes, en particulier le duel final, séquence très réussie. Cette oeuvre, malgré ses quelques belles qualités, est clairement mineure dans la filmographie de son réalisateur et peu mémorable.
Ce film (curieusement produit par Hugh Hefner, le patron du magazine Play-Boy) a une énorme qualité, il nous montre la sauvagerie du 11ème siècle sans aucune concession. On notera aussi l'excellente prestation de la très jolie Francesca Annis en Lady Macbeth, une très étrange scène de sabbat et le duel final, véritable bataille de chiffonniers qui nous change des duels formatés standards. Ce film souffre hélas d'un gros handicap, le texte de Shakespeare, non modernisé, non adapté à la narration cinématographique ne passe pas, les dialogues ampoulés, et les tirades en voix off interminables finissent par tirer en longueur cette histoire et nous en éloigner. (à ce propos ne regardez surtout pas la version française, elle est insupportable) Au final, un film moyen mais qui ne démérite pas.
Le "Macbeth" de Polanski est très noir et réaliste. Dans sa version les époux sont jeunes et séduisants et ne se doutent pas du destin funeste qui les attend. On peut y voir un parallèle avec la vie privée du cinéaste et le drame qui venait de le toucher avec le décès de Sharon Tate. "The Tragedy of Macbeth" est une vision originale et envoûtante de l'oeuvre de Shakespeare.
Roman Polanski adapte la pièce de Shakepeare et l'inscrit dans la sordide réalité du Moyen-Age, violente et sans pitié. On a beaucoup critiqué le film pour sa violence et pourtant elle correspond parfaitement au sujet, avec Polanski "Macbeth" devient sordide. Les décors sont des landes désertes et pluvieuses, les châteaux sont froids et sales, les hommes sont brutaux. La mise en scène a pris un léger un coup de vieux mais s'avère très efficace, le cinéaste n'hésitant pas à choquer sur certains détails comme les morts des personnages. Et puis au fil du film, Jon Finch est de plus en plus convaincant en roi sanguinaire hanté par ses démons.
On peut croire que Shakespeare eut été content. Le Macbeth de Polanski est moins du cinéma que du théâtre filmé, il satisfait les puristes et distrait les curieux sans repousser ceux qui ne sont plus des amateurs de l'art dramatique d'antan. Il est une belle réussite, un peu patinée avec les années mais toujours fidèle à Shakespeare, c'est-à-dire intemporel.
Avant le souffle romantique de "Tess", Polanski présentait l'âme torturée de MacBeth, héros Shakespearien dramatique et tragique dont il reprend la pièce en vers et en anglais ancien, ce qui donne évidemment au film une force incomparable. Une flamboyante version en costumes et au mystère planant entretenu par les quelques effets spéciaux qui sont comme une réminiscence de ses films d'angoisse. Excellent film prenant.
Polanski adapte de manière assez fidèle la pièce de Shakespeare, en reprenant notamment presque tel quel les longues tirades des protagonistes. On pourra trouver que cela entraîne des longueurs ou rend le film assez pompeux, mais force est de constater que le réalisateur nous livre une version cinéma de très bonne facture. Décors/costumes travaillés et réalistes, ambiance glauque et scènes violentes, interprétation de qualité : "Macbeth" traite intelligemment de la folie et de l'ivresse du pouvoir à travers une intrigue moyen-âgeuse. Un très bon moyen de découvrir Shakespeare.
On pourrait couper Macbeth en 2 parties d'abord une 1ère heure belle mais alourdi pas des dialogues d'une grande finesse mais pompeuses et ennuyeuses (et qui n'ont pas réellement leur place au cinéma) puis une 2ère heure plus prenante avec cette superbe scène fantasmagorique dans la caverne des sorcières et un duel final à l'épée époustouflant. Malgré ses lenteurs ce Macbeth reste à découvrir car la mise en scène est d'une grande beauté. Pas loin d'être un chef-d'oeuvre du 7ème Art.
Après le "MacBeth" (USA, 1948) de Welles, le "Kumonsu jo" (Japon, 1957) d'Akira Kurosawa et les autres adapations du drame de Shakespeare, c'est au polonais Roman Polanski de s'attaquer à l'adaptation de l'oeuvre du dramturge anglais. "The tragedy of MacBeth" (USA, 1971) est donc une enième adaptation de l'oeuvre théâtrale. Heureusement, Polanski réussit à y insuffler sa patte et une photographie ( signée Gilbert Taylor ) de qualité. Les plans narratifs à souhait sont toujours aussi plaisants à voir. Cependant, et c'est là où le bas blesse, l'adaptation faite par Polanski et Kenneth Tynan souffre des dialogues si idoine à la mise en scène théâtrale. Difficile de transcrire à l'écran des dialogues si littéraires et si emphatiques. Le film perd ainsi de son naturel, pêchant en même temps de la lenteur parfois somnolente. Bref, si le film est beau, raconté avec beaucoup d'ingéniosité faisant l'utilisation d'ellipses astucieuses, les diaolgues ralentissent la montée en puissance de l'oeuvre qui se finit comme on le sait dans le sang. Bref l'oeuvre de Kurosawa n'est-elle pas meilleur ? En conclusion, "The tragedy of MacBeth" (USA, 1971) respecte parfaitement le texte de Shakespeare et parfaitement le style de Polanski, le problème reste dans le cohésion des deux.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que Roman Polanski ne s'est pas contenté de lire Macbeth, le texte et le ressort dramatique l'ont visiblement transcendé. En effet, très fidèle au texte de Shakespeare dont il a sentit que ce n'était pas seulement l'action qui comptait, mais aussi l'art du dramaturge anglais à mettre en mots justes les plus complexes sentiments, Polanski ajoute sa propre vision du délire partagé par Macbeth et sa femme, de cette fulgurante descente en enfer, produite par le seul désir irrésistible de s'élever au prix même de sa bonne conscience. Le réalisateur joue donc avec les images et nous offre par exemple une vision personnelle des sorcières, groupe de femmes nues, obscènes, à l'aspect répugnant qui représentent cette meurtrière ambition, soif du pouvoir et de la connaissance funeste. Lady Macbeth, elle, au visage angélique et au drapé blanc correspond tout à fait à l'image du personnage enjôleur, charmeur et finalement faible qu'a crée Shakespeare. Macbeth seré donc Adam, poussé par Eve à croquer la pomme, et passer de l'innocence au savoir insoutenable, aux énigmes aussi vraies que mensongères, tel est le destin de l'homme... Les scènes de délire sont particulièrement frappante car pleine de sang, de vie et de mort mêlées dans ce sang, oppressantes, saisissantes, angoissantes, elle produisent le même effet sur nous que sur Macbeth. Très bonne idée à la fin de montrer l'angle de vue de la tête de Macbeth, qui voit le peuple se rire de lui qui n'est plus qu'une moitié d'homme. Bref nous pourrions repprocher à Polanski son jeu de caméra sommaire ou cet aspect un peu nu qui ressort de ce film, il n'en reste pas moins un très bonne adaptation du texte Shakespearien, pièce qui reste un des monuments du théâtre anglais.
Pour une adaptation de William Shakespeare, cen est une... Ce film est interminable, par des acteurs au jeu théâtral (original dun certain point de vue, atrocement agaçant dun autre), des dialogues datant du Moyen-Âge (on comprend la moitié des phrases), et des monologues à dormir debout. Mais bon, Polanski est derrière la caméra, ce qui implique une finesse de lévolution de lhistoire, et un certain contrôle du visuel. Les admirateurs de Shakespeare aduleront. Les autres : préparez loreiller!
D'un coté de belles images, une histoire intéressante; de l'autre l'obligation de se tenir au texte de Shakespeare (mon Dieu les voix off déblitérant le texte de la pièce comme s'ils la lisaient).Moyen donc, et il n'y pas ici la patte Polanski qu'on lui connait.
Un rêve: Shakespeare avec des moyens! Force est d'admettre que Polanski réussit un grand film et accomplit le tour de force de faire passer à l'écran les tirades Shakespeariennes. Le cauchemar prend une forme abyssale où tout n'est que sang, spectres et folie! La superbe scène des sorcières étant un exemple puissant de la transposition à l'écran de l'univers théâtral. Le tout produit par Hugh Heffner de Playboy?! on se demande quelle mouche piqua le vampire des femelles pour vouloir transposer à l'écran la vie d'un tel tyran? Faut-il y voir une folie par un autre genre de tyran qui y aurait reconnu, telle une superbe mise en abîme, sa propre vie faîte non de sang mais de sperme? Qui sait? Tout cela a de quoi nous rendre fan de ce film surtout que l'interprétation est à la hauteur des poignards qui fendent l'air sans répit!
Évidemment les textes sont magnifiques, ainsi que les décors sombres, les acteurs sont corrects. Mais plusieurs scènes sont assez médiocres, notamment la fin. Roman Polanski traite le film de manière réaliste, et il ne réussi pas pleinement son adaptation de Shakespeare.
Le film est un peu long mais heureusement sauvé par de bons acteurs et de beau décors et costumes. J'aime beaucoup la manière dont les hallucinations sont tournées. Le film est assez décevant !