Une part du ciel : les secrets du tournage

Pour la réalisatrice Bénédicte Liénard, "on parle beaucoup aujourd'hui de la "mort du cinéma", sans doute parce qu'être spectateur est devenu un mode de consommation." Pour elle, la projection idéale de son film serait ainsi d'entendre qu'un "spectateur dise bien haut : "Je pleure", ou "Je pars", ou "Je veux parler"..."

Une part du ciel met en avant, entre autres choses, la solitude de femmes. A la question de savoir comment filmer cette solitude, la réalisatrice Bénédicte Liénard répond que "l'acte de cinéma même produit du faux, de la représentation artificielle, puisque la personne filmée n'est pas seule. Il est alors impératif de montrer la réalité de ce "faux", autrement dit de ne pas cacher la présence du "filmeur". J'ai refusé toute "esthétique de la solitude", toute figuration. Refusé de poser la caméra sur pied et de filmer la personne comme un objet. Et j'ai voulu regarder, non pas comme le gardien regarde par le judas, mais en rendant compte de l'intrusion même de mon regard."

Une part du ciel a été présenté au Festival de Cannes 2002 et faisait partie des films en compétition dans la section Un Certain Regard.