Le 25ème heurt.
Orné d'une pin up bienveillante, le bombardier américain "Memphis Belle" est embarqué pour sa dernière mission, assurément la plus périlleuse. A son bord, dix hommes hypermotivés par le challenge, qui sont conscients qu'à l'arrivée "ça passe ou ça casse". En ce mois de mai 43, la tournure de la guerre s'est déplacée dans les airs. En partance d'Angleterre, leur cible est une usine de montage de la Luftwaffe, située à Brême. Avec à la clé, l'occasion rêvée de revenir chez eux en véritables héros nationaux... A l'image de ces vaillants combattants, Michael Caton-Jones ("Scandal", "Rob Roy", "City by the sea") réussit honorablement sa tâche derrière la caméra. Après la présentation de l'équipage, qui voit les différentes personnalités se dévoiler, lors de la fête organisée la veille de leur départ, tout le reste du film se déroule dans le fuselage de ce géant de fer, histoire de ressentir leur exploit, comme si on y était. Hormis, entre autres, "L'odyssée de Charles Lindbergh" de Billy Wilder, "Memphis Belle" est un des rares films, dans l'antre de ces engins volants, qui nous prend aux tripes. Après sa vision, "La bataille d'Angleterre" semble si désuète. Un exemple, parmi tant d'autres, qui met en exergue un des nombreux actes d'intrépidité, ayant permis à l'Europe d'être libérée du joug totalitariste.