Il est rare de voir quelque chose d'aussi monstrueux et laid, où la pauvreté du corps n'est que le reflet du néant de son esprit. Pourtant on y croyait, on en demandait. En vain, le film n'est rien. Une daube fauchée au meilleur des cas. Explications. A première vue, on pensait que What a flash ! était un film expérimental. Ce genre extraordinaire, encore trop peu présent au cinéma car très difficile, n'en est rien dans ce vide abyssal. Alors que le sujet y correspond. Vulgairement, le film nous propose un faux essai à l'écran et un réel défi à la caméra : celui de filmer pendant trois jours des acteurs volontaires dans un studio de cinéma. En outre, nous devons croire avec les comédiens que nous sommes enfermés dans une coque spatiale. Bref, même si l'ensemble n'est pas dit d'une manière explicite, voilà comment se présente le film. Bref, c'est la fin du monde, à prendre dans deux degrés bien différents. En effet, le film est filmé comme un documentaire, alors qu'il n'est que cinéma. Mais le pire n'est pas là. Le problème est ailleurs, ancré dans le film lui-même. Grossièrement, vous assisterez pendant une heure trente à un délire de bourgeois, d'artistes aussi crétins que ne le sont les soirées people. What a flash ! est cela. C'est un film de people abrutits. Et pour vous résumer le film en quelques mots, cela ne sera pas très long. Des faux acteurs sont dans un studio et vont mourir dans trois jours. Que faire ? Mettre de la peinture partout, fumer, faire l'amour, pratiquer des orgies, manger, boire un café, imiter Jésus mourant sur sa croix... Voir cela ne choque pas, mais éprouve la pitié du spectateur. Aucun esprit métaphysique et philosophique, le film n'est pas expérimental. Sans sentiments éprouvés comme l'émotion ou le rire, le film ne correspond à rien. Un essai, alors ? Non, aucun qestion ne se pose. Rien, le film n'est rien. Prétentieux et irregardable, il peut-être, d'un dernier point de vue, une parabole imbécile de la bêtise humaine. Pitoyable.