Sang Chaud / Tète froide ! J'aime à employer cette maxime par temps d'ivresse et de colère, je crois d'ailleurs qu'a titre personnel, j'y parviens, lorsqu'il s'agit de s'en éprendre et de si perdre, trop, bien trop ! Par pudeur, ou je ne sais quoi, j'ai un mal fou à lâcher prise, comme par pulsion, à aimer ce qui cause du tord et à laisser en chemin les bienveillances, les mains tendus, ceux qui rentrent trop près, peuvent comprendre ... 金玉滿堂, Jīnyù mǎntáng, ou Le Festin Chinois est de ces films qui m'inspire et m'aspire, m'emporte, dont je n'en ressent que beauté et stupeur, mais pour lequel, je suis encore trop froid !
Car oui, ce film est absolument splendide. J'ai pour habitude maintenant, de scotché sur les intro, de manière générale je les abordent quasi sans cesses dans mes retours ici, je ne dérogerai pas à cette remarque pour ce qu'il en est de ce dernier. Tsui Hark, livre dans sa toute première scène, une odyssée de plats, raffinés, colorés, dans un angle qui cherche à nous entrainé, et descendre que se soit dans le mouvement de sa caméra comme de son but immersif à nous introduire dans cette parabole farceuse, ou le burlesque est un Art de Vivre et d'Etre, comme la réponse à touts nos maux.
La douce gravité de ces concours, au propre comme au figuré illustre le contour de ses notes musicales, une partition dodeliné et qui chancèle vers un feu d'entourloupe ou l'union des bizarreries combat le cynisme et l'arrogance, avec un soupçon de galvaude face à soi-même. La dégaine et les attitudes de notre protagoniste lien de tous qui sillonnent les avancées et les croisements en est le cœur de et à l'ouvrage. Leslie Cheung et ses comparses, iconique et si intransigeant à faire rire, sourire lorsque cela est plus difficile, magnifie l'histoire et le petit souk de Hark, bien inspiré une fois de plus.
La cuisine est quand à elle splendide, elle aussi pas hagard de bon coup, tordu, ou plus franc et chahuteur, une habitude qui se livre un chassé croisé dans le rituel comme dans l'usuel ton de l'œuvre, à l'instar de ce gros poisson ! Nos dégustations, ici multiples agrémente le constat. Les retrouvailles de notre couple qui se sépare d'entrée de gamme après l'une de ses dernières est d'ailleurs à mourir de rire, encore une fois, dans un esprit de burlesque, une définition en elle-même.
Le grand saut de l'autre binôme romantique dans la séquence sur lequel je bug, est aussi tordant ! Son entreprise de retour au source, hyper graveleux, qui cherche quasi l'obscène comme piège à manigances à zygomatiques forcés carbure et abonde dans l'esprit de supercherie, j'adhère à fond dans la démarche !
Tsui Hark, une fois de plus trouve le moyen d'introduire quelques patates, tirs, et autres de ses techniques dans un long-métrage qui truste les combines pour divertir et raconté un mal de vivre ou la rêverie doit devenir et advenir à être possible et imaginable. Le moment sur le sol, qui les regroupent, dans sa communion scelle de me percuté, de me faire revenir à mon début ... J'ai mal vu, mal compris, je n'ai pas deviné assez vite la dinguerie, mais j'ai appris l'excellence du partage comme victoire commune, dont le happy ending n'appuie que dans l'illusion de son instinct comique pour saupoudré ses vertus à familiarisé les barges entres eux. Une ocellure pour les perdus qui s'assemble et gagne ... Avec la manière, dans un idéal, comme une bonne blague.
Je termine sur sa galoche, l'une des plus belles du cinéma !