Replicant est un Van Damme de qualité, profitant surtout d’une histoire assez originale, et d’un duo principal à la hauteur.
En effet la confrontation Van Damme-Rooker est bonne. Ce dernier est comme toujours très à l’aise dans les rôles musclé, un peu borderline parfois, et il se fait visiblement plaisir ici, face à un Van Damme, qui, et ce n’est pas la première fois, endosse deux rôles différents. Et très différents, c’est le cas de le dire. Il saura surprendre, surtout dans la peau du méchant, son deuxième rôle étant un peu « nunuche » parfois, et l’acteur n’ayant quand même pas la palette de jeu pour rendre réellement pertinent un tel rôle. Mais enfin, ça tient, et le film repose très largement sur leur confrontation, les autres acteurs étant un peu mis de côté.
Le scénario est efficace, et sait se montrer nerveux. Au final c’est un peu vide, et le film ressemble principalement à une traque émaillée de l’évolution du relationnel entre Van Damme et Rooker, mais c’est simple et efficace. On ne s’ennuie pas, le méchant très méchant offre des moments incisifs, et l’idée de base, originale, suffit à ouvrir des perspectives intéressantes pour un divertissement sans prétention.
Pour le reste Ringo Lam emballe bien son film, offrant quelques belles scènes d’action très proprement tournées. C’est le principal atout visuel du film, qui pour le reste assume un statut de série B certain, avec des décors de base, et un travail sur la photographie qui n’est pas tonitruant. En sommes je critiquerai quand même la relative absence d’ambiance prenante, et peut-être une certaine fainéantise sur la forme. Que l’on retrouve d’ailleurs dans la musique.
En clair Replicant n’est pas le film le plus connu de Van Damme mais c’est un cru très honorable. C’est sans grande profondeur certes, mais ce que l’on peut demander à ce genre de film d’action c’est d’être prenant et de nous conduire sans déplaisir jusqu’à son terme. Il le fait, 3.5.