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Eowyn Cwper
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2,5
Publiée le 27 janvier 2019
C'est une Algérie vieille de quatre ans qui produit Le Vent des Aurès, vent chaud à tous égards puisque c'est celui d'une guerre plus récente que celle dont l'Europe se souvient généralement en premier lieu. Est-ce parce que la France y a amené le cinéma qu'on y laisse la place historique du français et des Français ? Il n'y pas de ressentiment, juste du sentiment, une injustice dont le coupable n'est pas pointé du doigt, mais dont on ne se détourne pas pour autant avec abnégation.
C'est une épopée entière de douleur que renferme le vent, une course contre des moyens jeunes qui rendent le montage affreux et la scénarisation hésitante. L'interprétation, elle, ne se trompe pas ; la profession n'a rien à apprendre, de même que la mentalité artistique ne trouve encore une fois pas d'obstacle dans sa manière de convertir la culture en beauté. L'air de rien, l'histoire nous entraîne dans les tourbillons d'une douleur térébrante, que la fin nous arrache pour faire autant de bien que de mal.