Des fois, un film est porté aux nues sans que l'on sache pourquoi, peut-être en l'occurrence parce qu'il est franco-danois, et que franco-danois ça change de Pixar et autres Dreamworks. J'ai quand même jeté un coup d'œil pour voir ce qui plaisait autant aux uns et aux autres, et je ne comprends pas. Alors peut-être suis-je un sale type sans scrupules, mais franchement, m'émouvoir devant un tel spectacle, désolé mais non ! Alors OK, il y a un petit charme artisanal et quelques jolies séquences, le dénouement sauvant in extremis l'entreprise de la cata complète, mais quand même ! Franchement, un enfant enlevé à ses parents par un animal auquel il finit par s'identifier pour ne finalement plus se sentir chez lui dans le monde des hommes lorsqu'il y reviendra, ça vous rappelle quelque chose ? Un certain Tarzan, peut-être ? Ba voilà, « L'Enfant qui voulait être un ours », c'est un « Tarzan » polaire, mais en (presque) nul. L'animation est terriblement pauvre, le récit affreusement répétitif et les personnages incroyablement têtes à claques (la palme revenant quand même au corbeau, sorte de Jar Jar Binks local), mais surtout, surtout, les dialogues sont d'une bêtise que j'osais à peine y croire. On les dirait écrits par des enfants de cinq ans souhaitant rester entre eux, et tant pis si les plus âgés qu'eux ne se reconnaissent pas dans ce spectacle effrayant de niaiserie, voire parfois de bêtise. Et si certains y ont vu une quête passionnante sur l'identité, je n'y ai vu qu'un conte bas du front sans la moindre ferveur ni réelle originalité : un bide étrangement transformé en triomphe : tant mieux pour lui...